Bahkauv › Et Bahkouv Kütt

Bahkauv est un groupe de dungeon synth, référence à une grosse bête qu'on peut retrouver du côté d'Aix-La-Chapelle, une sorte de machin à queue et à dents de type pénible, vous voyez, qui bouffe les gens, traine dans les points d'eau, pisse dans les cultures ou sur les portes comme les chats qui tracent leur territoire ça schlingue bon dieu ! Faut recruter un sorceleur contre tous ces chats ! C'est plus possible ! Pour ceux qui sont restés dans la salle après la lecture de cette entame, écoutez-moi. C'était un jour d'octobre. J'étais en train de ramasser des feuilles qui commençaient à tomber des arbres. Des feuilles pixelisées. Je les attrapais avec mes petites menottes quand soudain ! Ma main toucha une forme en plastique carrée, avec à l'intérieur un cercle de métal gris appelé "DISQUE LASER". Je m'empressai alors de ramener cet artefact dans mon logis. Et quelle ne fut ma stupéfaction de voir que ce disque de laser rentrait parfaitement dans la fente sacrée de la machine modulaire de Maître Aspergus, lui qui m'avait tout appris en matière d'alchimie sonore. L'engin s'emballa, et cet objet magique appelé "Bahkauv" délivra ses éthers colorés à travers la pièce. Grâce à une mandibule sensorielle fortement développée chez moi, j'ai pu apprécier la reproduction hertzienne (du Grand Magus Bruno von Hertz) des arcanes écrites en filigrane : ici, point de retour vers le fracas des routes et moulins, non, seulement le son du vent entre les rochers faisant trompettes, mais toute défaite par quelque sorcellerie, comme si... elles n'étaient pas très humaines, plutôt sorties d'un orgue dans un temple de mages du sang, enfin, c'est joli, et on entend aussi beaucoup le bruit que fait l'eau en gouttelettes quand elle tombe par terre, on entend un Monsieur se coincer les doigts dans une porte aussi parfois, "aaaaaaah" fait-il, ou parfois il semble en extase comme à la Messe et il fait "aaaaaah" mais moins dur, plus doux, et des fois il fait "aaaaa" comme s'il avait la digestion difficile. Quelle douleur ça quand on fait "aaaaah", quand on se réveille, ça et "putaaaaain", et "raaaaaagh" quand on se lève, ça m'est déjà arrivé, et puis il y a les crises hémorroïdaires. Pendant ce temps, la musique coule dans mes narines et c'est un peu comme lorsque nous allons au récital avec Germayne, nous voyons entrer dans la danse (locale, lente, "à pas de cochons" comme on dit dans le bréviaire d'Al Aldritch McCulloth) une sorte de claviériste, point avare en contrepoints, pas très rapide, un peut comme un aï (bradypus tridactylus) mais en plus lent, plus doux, moins dur, moins en rythme, parfois pas du tout en rythme, mais pourquoi ? Cet émerveillement passé j'éjectai cette enveloppe d'outre-espace (enfin, de sous-feuilles) et m'empressai de vite la cacher sous la pile de mes centaines d'autres artefacts pour ne pas la retrouver autrement que par hasard. Car, comme dirait Emmanuel Kantos : "parfois, faut pas chercher". Et c'est ce que je vais donc m'empresser de faire, et je vous conseille de faire de même : venez pas me chercher hein !