The Last Oath › Palynsydrome

Remarquable progression qualitative à l’heure où les Français de The Last Oath se risquent à sortir un premier LP. L’impression tendue et scolaire du EP précédent a disparu, c’est nettement plus fluide et maitrisé, ce qui permet au chanteur de mieux se concentrer sur les mélodies, elles aussi nettement plus efficaces. On a l’impression que le combo sans renoncer à une certaine recherche de composition s’est moins égaré en tournures alambiquées pour bosser sur les ambiances, les arrangements. Apparemment, les musiciens ont écouté beaucoup de choses différentes et parviennent à fusionner ces influences en quelque chose de personnel pas si aisé catégoriser, entre deathrock, post punk goth avec une certaine flamboyance à l’ancienne fort plaisante (le jeu de guitare est créatif). Et ça fonctionne, y compris avec le chant, assuré, qui se lâche donc davantage émotionnellement, peut s’autoriser une gravité lyrique, quelques fugaces passages criés nullement hors de propos, une certaine mélancolie même parfois. Ce premier LP inclut beaucoup de bonnes chansons et l’on se dit que le groupe l’a jouée intelligemment en se contentant d’un mini pour affuter ses armes, se réservant la sortie longue après avoir progressé, ce qui est clairement le cas. En plus, il fait preuve d’un goût certain en concluant par une reprise des sous-estimés Taste of Decay… 4,5/6