Hayaino Daisuki › Headbanger's Karaoke Club Dangerous Fire

L’autre jour je me promenais sur Tenkaichi Street, à Kamurocho, avec du temps et les pockets full of ¥ens, prêt à tout cramer dans la borne de DoDonPachi DaiOuJou. Alors que je sirote mon verre de Yamazaki 12 au New Serena en attendant que la nuit tombe, mon regard est attiré par un flyer de flammes et d’or : Hayaino Daisuki est en concert ce soir dans la cave de l’Amour, sur Pink Street ! Immanquable. Speed Satan, Ayanami Tsuchida, Divebomb Valentine, Psychic Warlock Assassin, en chair et en os, le mythique groupe le plus undergroundement influent du thrash japonais, le Gashapon Thrash Game Anime Devil est là, les filles les plus cool du Japon et du New Jersey réunis ! Enfin, les « filles ». Tout le monde sait que sous ce maquillage à la Scooby-Doo se cachent en réalité les gars du tout nouveau groupe le plus undergroundement influent du Japon-Jersey, à savoir Gridlink. Ils fuient la célébrité et les tabloïds dans ce side-project qui leur permet de pondre des titres dépassant les trois minutes. Hayaino Daisuki, pour faire simple, c’est la durée d’un album de Gridlink mais avec trois fois moins de morceaux (qui durent trois fois plus longtemps, tu suis ?). A la batterie, Eric Schnee n’a pas la virtuosité de Fajardo et ce n’est peut-être pas un mal car on a besoin d’un type qui tape juste fort et vite et qui soutient les riffs toujours aussi délicieux de Matsubara. C’est rapide, violent, mélodique, beaucoup de vent dans les cheveux et si ce n’est pas aussi bien que Gridlink, qui était le meilleur groupe de la galaxie, cela reste le meilleur groupe de thrash avec des gens de Gridlink dedans et nul doute qu’elles voleront la vedette la semaine prochaine au Tokyo Dome, en première partie de Gojira + T-Set feat. Sayamura Haruka.