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Wire › Read & Burn 02

cd • 6 titres • 24:59 min

  • 1Read and Burn
  • 2Spent
  • 3Trash/Treasure
  • 4Nice Streets Above
  • 5Raft Ants
  • 699.9

informations

line up

Colin Newman (chant), Graham Lewis, Bruce Gilbert, Robert "Gotobed" Grey

chronique

Wire, groupe trop compliqué ? Intelloïde, artistoïde ? Passez donc voir du côté des trois EP Read & Burn, et par exemple de ce second puisqu'on y est, si vous avez toujours été rebuté à l'idée de vous enquiller un seul de leurs albums. Si vous êtes sensibles à l'énergie très motorik-krautrock de cette "Read & Burn" déjà, ça devrait passer... Nous sommes ici à l'époque du millenium où Colin Newman, faisant mumuse, réalisa avec ses acolytes que Wire pouvait en fait refaire de la musique très bêtement, sans se prendre la tête, en revenant pas mal aux fondamentaux de sa jeunesse. Avec un son bien dans-ta-face autorisé par la production plus moderne, cette fois. Eh oui, l'adulte se complique parfois la vie. Nous sommes en 2002 et il est si bon d'être rugueux, alors que tout sent le plastique mou et le film cellophane autour... "Spent" charge à la Ministry version (hardcore)punk. L'oxymoresque et assez magique "Trash/Treasure" prouve que ce contraste chant tendre de Newman / guitares de rouille sous contrôle, fonctionne comme un bon cancer... La lobotomique "Nice Streets Above" grésille avec l'acidité ferrugineuse d'un Steve Albini recruté chez Alain Jourgensen. "Raft Ants" est comme du Hüsker Dü et du Minor Threat version Wire... Elle a des leçons a donner aux petits malins qui veulent débouler dans le rock game, cette chanson à la con. Tout comme cette redoutable "99.9" qui finit la chose dans une zone industrielle hostile, tendance suicidaire, car Alan Vega a fait son effet sur les gars de Wire eux-aussi... Wire, Wire... Wire, l'anomalie post-punk, n'est plus vraiment voire vraiment plus ce groupe dont on va discuter entre gens de goût dans les colloques d'art contemporain ou de design, les salles d'expo glaciales et immaculées avec tous ces gens pleins d'eux-mêmes qui parlent pour ne rien dire. Ou les critiques, rock, ou d'art, qu'importe - après tout ce sont les mêmes êtres, au fond. Wire ont-il jamais été de cette espèce ? C'est peut-être un énorme malentendu, en fait. Ils ont avancé, ils ont fait leur vie indépendamment des avis. Wire sont des artistes détachés hein ? Objectifs et tout. Des putain d'aliens ouais ! Eux au moins, contrairement aux biduleux cités plus haut, on apporté une musique différente à cette société, dont ils parlent souvent comme des scientifiques extra-terrestres observant, disséquant nos modes de consommation, notre recherche d'un sens à toute chose, s'amusant à nous perdre dans leurs abstractions. Car Wire fait un rock différent - et ça, même ceux qui reste hermétiques à leur musique ne peuvent que le reconnaître, à moins d'être de mauvaise foi. Alors donc, cet EP est là pour rappeler quelques évidences trop obscures, merci à lui d'exister.

Très bon
      
Publiée le vendredi 2 mai 2025

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