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Wire › The Drill
- 1991 • Mute Records CDSTUMM 74 • 1 CD
cd • 9 titres • 55:22 min
- 1In Every City?
- 2What's Your Desire?
- 3Arriving/Staying/Going?
- 4(A Berlin) Drill
- 5Do You Drive? (Turn Your Coat)
- 6Jumping Mint?
- 7Did You Dugga?
- 8Where Are You Now?
- 9(A Chicago) Drill (Live)
informations
1989
line up
Colin Newman, Graham Lewis, Bruce Gilbert, Robert Gotobed
Musiciens additionnels : Gareth Jones (remix "(A Berlin)" Drill")
chronique
- bidule débile > duggaduggadugga
Tu m'étonnes, que les gens le regardent de travers ou le fuient, ce disque, même les complétistes hardcore de Wire. Entendre des vieux punks abstraits-absurdes-austères faire les abrutis sur fond de dance-bidule minimaliste, re-travailler neuf fois le même titre, le plus débile de l'EP Snakedrill ? C'est complètement superfétatoire. Et stupide. N'oublions pas que Wire ont été là bien avant nos hexagonaux Pneu, Cheveu, Peigne, Clou, Bite, j'en passe, à opter pour la simplicité punk et concourir à un des noms les plus sobrement enfantins possible. FIL enregistre donc "LA PERCEUSE", et n'a à ce stade de dégénérescence avancée que foutre de la britpop et du grunge, préférant désormais aux guitares l'électronique, et suivre la tendance dance... et pas vraiment dans son versant IDM, hein. Wire ont viré DJ Wire, après avoir bien rôdé dans les clubs des deux côtés de l'Atlantique, de Berlin à Chicago. Et décident de sortir ce truc répétitif et garni de sons outrageusement muzak... entre les parties expé-chelou-"ah... d'accord...OK". Car cela m'a frappé récemment : la bizarrerie de Wire, au fond, est même moins rassurante que celle par exemple des Residents, ces tarés extrêmes ricains qui sous leurs gros globes oculaires sont bien des zicos farceurs, délireurs, souvent on le sent et on le sait. Wire, anglais jusqu'au trognon, même leurs délires n'ont rien de "délire", au fond... Et y a pas vraiment de concept. Sinon éventuellement celui de se foutre de la gueule du con d'intello qui va chercher un concept. Et de l'inviter à aller retourner partiellement dans sa génitrice, si la zique lui plait pas/plus. Punks un jour...
...connards toujours. Car ici, le concept se résume vraiment à "con". Et va rimer assez vite avec "inepte". Sous une pochette très EBM, dont j'ai toujours apprécié la simplicité, Wire s'engagent donc - on ne leur avait rien demandé - à remixer neuf fois le même morceau. Ils s'y appliqueront avec l'obstination et la rigueur des psychopathes autistes qu'ils sont. Si ça passe encore avec "In Every City?", l'auditeur, même armé de patience et de méticulosité archiviste, va vite commencer à trouver ses limites à travers des remixes à l'utilité... contestable. DJ Wire se charge des beats, des samples bizarres, des onomatopées. À base de popopopop, ou plutôt de dugga dugga dugga (ou touka-touka-touka, chacun retranscrira comme bon lui semble les "paroles" comme pour un Scatman John). Et le dancefloor se vide, progressivement mais sûrement... Wire ont jamais été très fans des humains de toute façon. La stroboscopique-et-pic-et-colégram "Arriving/Staying/Going?" étant peut-être le moment de bascule dans le franc n'importe quoi, mais bien rectiligne toujours (pochette, pochette !) Bonus Bonux : bruits de joues et d'usine chelou. C'est même pas une ambulance sur laquelle taper The Drill, c'est un gyrophare. Qui tourne qui tourne qui tourne comme cette zizique... c'est aussi la sirène qui va avec, un peu plus enquiquineuse. Ceux qui arriveront à "Jumping Mint?" entendront les syllabes découpées comme notes sur le beat, en stéréo-nausée. Et des flatulences de robot. Génial. Ou nul - je me tâte encore. "Did You Dugga?" atteignant le point muzak-dance absolu. Wire dérive. Wire s'enroule sur lui-même. Wire s'auto-mange et donc fatalement : Wire s'auto-chie. Mais Wire ne chille pas, attention : Wire drille. Mais aussi : gonfle, saoule, gave, dugga-dugga-dugga-dugge. Casse les bonbons avec la ferveur d'un MC de fête foraine cocaïné. Aucun pompon à décrocher, aucune fumée. Juste une grosse peluche toute flinguée, et la "récompense" en forme de doigt d'honneur final sur le marathonien et effrayant "(A Chicago) Drill" : du Suicide-Wire en action, déterminé à bien driller et griller le cerveau, à renfort d'éclats métalliques et de dugga-dugga-dugga, pour neutraliser les derniers neurones qui auraient pas été laissés au vestiaire à l'entrée, en douze minutes chrono. Wire, groupe de post-punk trop intellectuel ? L.O.L.
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