Reprenons les choses là où Hellman les avait laissées en 2009 (pour les étourdis du fond on parle de Avoid The Light). Deux ans ont passé et nos gaillards teutons débarquent avec un nouvel album, à la fois éponyme et instrumental, et dont l'artwork, reconnaissons le, est de toute beauté. J'ai honteusement menti sur un des points puisque John Bush (chanteur d'Aromored Saint et d'Anthrax à ces heures perdues) vient pousser la chansonnette sur le titre Middleville. Sinon aucun changement de recette au programme des réjouissances et on retrouve donc un post-rock doté de ce son définitivement über clean qu'avait déjà noté Hellman, sensation exacerbée par une production gargantuesque ce qui en rajoute en trois tonnes côté Monsieur Propre. Ceci dit on est obligé de reconnaître que l'album s'enfile assez bien, la plupart des morceaux parvenant à amener un petit moment de bravoure, un petit solo de guitare sympa, voire un riff qui finit par s'incruster le nombre d'écoutes aidant. Mais quelques riffs par-ci par-là, est-ce suffisant pour s'exciter sur ce disque ? Ben... il permet de passer une petite heure plutôt agréable en faisant la vaisselle par exemple, ce qui est déjà ça de pris me direz vous, mais bon... la musique des allemands manque singulièrement de corps et de caractère, et toutes les critiques déjà formulées pour Avoid The Light s'appliquent malheureusement également ici.