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Blacksea Não Maya › Máquina de Vénus
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DJ Kolt, DJ Perigroso, DJ Noronha
chronique
La Machine de Vénus – attirante... Inquiétante, aussi, ici. Machines of Loving Grace, peut-être, comme disait un poète beat – mais passées dans une nuit sans barrière, sans limite ? Chaude, glacée – l'obscurité cache, enrobe, fait saillire le son, les parfums. Tout vous engloutit. Rien ne vous noie. La vibration, dans l'air, l'onde, pénètre – on n'est pas envahi.e, on est visité.e.
Blacksea Nāo Maya est encore un sacré trip – une plongée dans cette Lisbonne afro-techno que s'attache à rendre visible, audible, le label Príncipe. Huit plages de percussions électroniques solides et mobiles, axées/désaxées, de polyrythmies compactes – d'atmosphères, aussi, d'une ambient pour cette fois aussi épaisse que fluide, qui se coule, s'instille entre les rouages. Huit idées mises en branle, en pur mouvement – principes moteurs incarnés dans les circuits, crachés, vibrés par les membranes des hauts-parleurs, plutôt qu'illustrés, expliqués. Des plages développées – mais juste assez, travaillées le temps tout juste d'arriver à complétion. C'est une musique opaque et limpide – encore, comme le sera celle de DJ Kolt (ici présent, pas encore tout à fait seul) sur son EP Verdadeiro, comme le sont, donc, nombre de sortie du label, avant celle-ci, après, à peu près en même temps. C'est une musique sensible, sous la carapace – sensible aux variations de tous les paramètres, thermiques, lumineux, hygrométriques. Elle rend ça – capte et restitue, très physiquement, sensuelle mais pas « classiquement » séduisante. Captivante ? C'est peut-être le mot.
On ne sort pas d'ici comme y est entré. Quelque chose reste, après l'écoute – une impression, une sensation, une tournure de l'esprit, des sens – décidément – qui voudrait tout saisir, lire, goûter. On ne nous a rien pris, on n'a rien ajouté. Quelque chose s'est ouvert, simplement – on découvre une place, on veut y retourner. Étrange affaire. Évidente rencontre. On entre ici comme on était sorti. Prêt à se laisser couler dans les textures, à s'envelopper, à bouger, à s'immobiliser aux instants de tout contempler. Lisbonne, sur l'océan. Des terres, bien plus au sud, îles et continent. Des terres, ici. Quelque chose d'autre – ici aussi, qui ne pourrait pas se passer ailleurs. Cette Mer Noir est l'Atlantique Nord ? Peut-être est-ce elle, et non l'inverse, qui se jette dans le Tage ? Peut-être est-ce elle qui l'abreuve... Peut-être que les rues sont d'autres vieux, nouveaux, insondables et pragmatiques canaux ?
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- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo
Michelle Bergère... (Ne lui soufflons pas ça, elle serait capable d'en faire un titre).
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- Wotzenknecht › Envoyez un message privé àWotzenknecht
C'est peut-être un détail pour vous...
- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo
Tu dis ça parce qu'elle fait des abdos-debout...
Message édité le 15-04-2025 à 14:49 par dioneo
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- Wotzenknecht › Envoyez un message privé àWotzenknecht
De la musique à toucher, Terrine le fait tellement bien aussi.
Et Coil quand ils s'y mettent ! https://www.youtube.com/watch?v=H1JPybIMGqU&list=RDH1JPybIMGqU
- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo
Nope, je ne connais pas du tout... Après ce sont des musiques presque "faites pour" en rappeler d'autres, je trouve, je crois, pas par mimétisme mais parce que l'approche est en partie "environnementale" (c'est à dire "émises du point de vue de l'environnement", un truc bizarre du style). Perso je pense à Drexciya, à Ricardo Villalobos, à des gens comme ça, quand j'écoute cette Machine de Vénus. Et "tactile"... Oui oui, là, vraiment !
- Note donnée au disque :