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Wayne Smith › Sleng Teng

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Dioneo      lundi 14 avril 2025 - 16:39

version lp • 10 titres • 41:01 min

  • A
  • 1E203:44
  • 2Like a Dragon4:12
  • 3Hard to Believe4:26
  • 4Leave Her for You3:20
  • 5Walk Like Granny4:17
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  • 6Under Me Sleng Teng4:06
  • 7In Thing4:11
  • 8Love Don't Love Me4:00
  • 9My Lord My God3:57
  • 10Icky All Over4:37

version cd • 12 titres • 46:26 min

  • 1Under Me Sleng Teng4:11
  • 2Under Me Sleng Teng Version3:56
  • 3Icky All Over4:38
  • 4My Lord, My God3:58
  • 5E203:47
  • 6Like a Dragon4:12
  • 7Leave Her for You3:21
  • 8Walk Like Granny4:18
  • 9Hard top Believe4:26
  • 10In Thing4:14
  • 11Love Don't Love Me4:00
  • 12Under Me Sleng Teng (Remix)3:29

informations

Enregistré au Jammy's Recording Studio. Produit par King Jammy.

line up

Wayne Smith (chant), Steely & Clevie (musique), Prince Jammy (musique, production)

chronique

Under Me Sleng Teng... C'est le futurisme d'avant-hier, d'accord, assez nettement ! « Le premier morceau de reggae entièrement digital, synthétique », nous dit la légende. 1985, pensez vous ! Bien-sûr, la chose sent son époque – limitation technique, matériel antique, vu de maintenant. Écouté d'aujourd'hui, pourtant, le riddim, sonne toujours étrange, singulier. Complètement raide, robotique, mais curieusement chaloupé. Fluo – comme la pochette de l'album où finira la piste, une fois lancée... La postérité de la chose est immense – la musique jamaïcaine en sortira changée, « tout le monde » voudra suivre ce son, le reproduire. On trouvera partout les détails de la genèse du morceau – Prince Jammy et les musiciens bidouillant en studio un Casiotone MT-40 tout neuf, trouvant cette bizarrerie (en partant du preset « rock » de la machine, joué au mauvais temps...) à peu près par accident, cherchant ensuite des heures, jours, semaines, avant de retrouver le réglage, bouclant un arrangement depuis là, écrasant la concurrence en dégainant la chose lors d'un soundclash (battle de sound systems) peu de temps après... OK, mais quant à l'album – sorti l'année d'après ce cou d'éclat ?

Eh bien : il remet les choses en perspective. La plage (presque) titre apparaît comme ce qu'elle est : un coup de génie, oui, un coup de chance sans doute... Mais un aboutissement logique, aussi, trouvé comme ça – quelque chose qui cherchait à prendre forme, tout concordant soudain, à l'instant t. Un bout d'artisanat instantané qui tape pile, au point parfait – une forme où s'engouffre l'esprit d'une époque. Le reggae, ces années là, tâtonnait, flottait un peu entre deux ères. L'époque « roots » se fanait – Marley avait rendue la chose mondiale, les Jamaïcains ne s'y retrouvaient sans doute plus tant que ça, les producteurs de l'île avaient du mal à suivre, aussi, ne pouvaient pas concurrencer, sur ce terrain, les grands studios mis à disposition, en Angleterre, en Amérique, par les majors. Les singjays et autres tchatcheurs avaient commencé, quelques années plus tôt, à remplacer, en grande partie, « sur place » les chanteurs. Les synthés, oui, étaient déjà dans la place. Mais Sleng Teng, voilà : c'est tout de suite autre chose. Et il faut bien l'avouer : les autres plages, autour (ou après, dans la tracklist, ça dépend des éditions du disque), ont quelque chose de plus terne – de plus composites, en fait, un pied dans cette technologie nouvelle, en train de muter, mais la tête encore un peu dans le vieux style. Tout est bien en place – bien joué, bien arrangé, la production brute mais précise ; Wayne Smith chante et tachtche bien mais... Quelque chose hésite, on dirait – là ou sur Sleng Teng, ça percute direct, et durablement. Alors...

Alors oui : Under Me Sleng Teng – le morceau, le riddim, encore une fois – est bien tout ce qu'on dit. Sa réputation – de premier prototype du dancehall à venir etc. – se défend, à l'aise. On pensera ce qu'on veut des diverses analyses et commentaires qui ont fleuri, depuis, à partir de là – que TOUT ce qui a suivi sur l'île en découlait directement, que tout une branche du hip-hop même en serait né... Une constatation s'impose, avec et malgré tout ça : le morceau reste frais, surprenant, saisissant. Fun, aussi – festif, sous sa dureté métallique, son odeur chimique, artificielle, sa couleur plastique-moulé. Et l'album est... Honorable. Je l'aimerais plus que ça, sans doute, si n'y figurait pas ladite fameuse plage – qui fait paraître le reste, je crois, plus approximatif, plus « moyen » que ce qu'il peut être en soi, pris comme disque euh, disons : « à part entière moins un » ? C'est un peu injuste ? Sûrement. C'est ainsi. C'est le début, disais-je, de bien des choses – et beaucoup mieux que « déjà ça ». On remet une pièce dans la machine – et pour une quinzième fois, cette chanson unique. En montant encore le son. On se rappellera des autres la prochaine fois qu'on y reviendra.

Moyen
      
Publiée le lundi 14 avril 2025

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