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Cowboy Junkies › The Wilderness (The Nomad Series Volume 4)
- 2012 • Proper Records PRPCD099 • 1 CD
- 2012 • Latent Recordings LATEXCD33 • 1 CD
cd • 10 titres • 42:39 min
- 1Unanwered Letter (for JB)5:21
- 2Idle Tales4:06
- 3We Are the Selfish Ones2:40
- 4Angels In the Wilderness4:45
- 5Damaged rom the Start3:48
- 6Fayritale4:24
- 7Staring Man4:02
- 8The Confession of Georgie E.6:01
- 9I Let Him In4:13
- 10Fuck, I Hate the Cold3:17
informations
Enregistré à la Clubhouse, Toronto, Ontario. Produit, enregistré et mixé par Michael Timmins. Enregistrement additionnels par Jody Baker.
line up
Alan Anton (basse), Margo Timmins (voix), Michael Timmins (guitare), Peter Timmins (batterie)
Musiciens additionnels : Joby Baker (Wurlitzer, piano et orgue sur Idle Tales, Unanswered Questions (for JB), Damaged from the Start ; basse à l'archet, batterie et chœurs sur Unanswered Letter (for JB) et Idle Tales), Jeff Bird (mandolines acoustique et électrique), Miranda Mulholland (violon), Michael Davidson (vibraphone), Jesse O'Brien (orgue, piano et Wurlitzer), Matt Bailey (guitare électrique lead sur Fuck, I Hate the Cold et The Confession of Georgie E.)
chronique
Les chansons qui composent The Wilderness, dernier volume des Nomad Series, en ont pourtant été, en quelque sorte, le prélude. Une collection de compositions et de poèmes écrits par Michael Timmins, en partie dans une cabane au fond de l'Ontario – littéralement loin de tout – avant son départ, le voyage et le séjour en Chine d'où sortira Renmin Park, premier disque de la série. Timmins dit que de ces chansons, le groupe et lui ne savaient alors trop que faire – qu'ils n'y trouvaient pas de fil commun. Timmins dit qu'à la fin – au moment d'enregistrer ce disque – lui et le groupe s'étaient rendu compte que c'était ça, justement, le fil commun : l'égarement, le doute, la recherche d'un mouvement, dune issue, d'une idée pour passer à autre chose – et qui se fait attendre, ne parvient pas à prendre forme.
The Wilderness, au vrai, n'est pas informe, inconsistant. Sa forme est une lenteur, c'est vrai, comme un repli – son allure. Il parle – il incarne, il laisse sourdre – l'isolement, une forme d'errance précautionneuse mais en même temps détachée, une simplicité un peu distante. Le contraste est évident, criant, avec le Sing In My Meadow précédent – son électricité débordante, crépitante. Il faut... Non : on peut les écouter à la suite l'un de l'autre, pourtant. Ils s'éclairent mutuellement – se font aussi de belles ombres. Ils font ainsi dialoguer, se contempler, se mirer et se mesurer – plus que les deux autres volumes de la série, à mon sens, qui se tiennent mieux, chacun, son concept, son espace – la country, le folk triste et doux, le rock brut, irrigué, qu'ont toujours joué ces quatre là (et souvent, leurs invités). Leur mélancolie, leur fraîcheur que rien ne semble pouvoir faner.
The Wilderness est traversé de vents froids, d'accord. On s'y tient comme derrière les murs en rondins de la sus-citée cabane – à l'abri, mais habité du sentiment que le dehors est grand, bien plus que nous, que tout est hors de portée de voix. Rien, pourtant, n'y sonne vraiment déprimé, désespéré – à bout. Cet isolement qui le tien et nous y tient, est aussi comme un cocon – on y sait, on y sent comme on est vulnérable, matière tendre dans un monde d'éléments durs, indifférents... On voit, dès que le blizzard retombe un peu, comme même l'hiver, ici, peut être magnifique. Il gèle trop, par ici, pour que quelque bête que ce soit vienne, attaque. Les routes sont bloquées. On sait où sont famille, amis, amies, connaissances. On y pense avec tendresse – avec une nostalgie qu'on sait provisoire. Le feu est une douceur, ici. On reconnaît pleinement la réalité du danger, des dangers – combien est concret cet « à quoi on tient » fragile, presque inexistant. Les veillées sont belles. Le fiddle – violon rustique, ici pourtant si délicat – est une lumière à portée courte, juste ce qu'il faut pour qu'on voit bien certains détails, qu'on en devine seulement d'autres, dans ce lieu réduit. Presque rien ne sonne amplifié – quelques guitares, mais qui ne hurlements pas, ne frottent pas, cette-fois. Elles enveloppent, comme le reste. Margo retourne à sa voix la plus grave – celle qui vous fait penser que c'est à vous, à coup sûr, qu'elle s'adresse, qu'elle offre la place pour l'écouter, l'entendre.
C'est un disque parfois poignant – toujours tranquillement, en apparence. (The Confession of Georgie E. … quelle merveille, cachée sous le plaid). C'est un disque qui prend son temps – à peine plus long que le précédent mais qui respire autrement, qui donne l'impression que le moment s'alentit, où rien ne dit qu'il faudrait en sortir. C'est un moment, bien sûr, qui finira. Comme tous les autres. C'est une station – transitoire mais pas vide, pas vraiment arrêtée. On se remettra, bientôt, en mouvement. Après une autre ballade – sentimentale, amoureuse, un peu (ou un peu plus que ça) douloureuse (I Let Him In). Après une conclusion guère amène, un coup d'humour avant de refermer la porte de la retraite : Fuck, I Hate the Cold. On n'aurait pas cru ça, d'eux ? On en reparlera, si l'occasion, la saison se présente – une fois sorti de la neige... Pour l'instant, il faut pelleter, et puis gratter le givre sur les vitres du pick-up.
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