Vous êtes ici › Les groupes / artistes › M › The Machine In The Garden › Asphodel
The Machine In The Garden › Asphodel
- 2002 • Middle pillar MPP986 • 1 CD
cd • 14 titres
- 1Masks
- 2Outside
- 3Time
- 4Wonderland
- 5Icarus
- 6Ghost
- 7Open
- 8Clarity
- 9Dawn
- 10Echo
- 11Cry
- 12Seek
- 13One
- 14Photographic
extraits vidéo
informations
line up
Summer Bowman (chant, musique), Roger Fracé (musique)
chronique
The Machine in the Garden te montrent comme le monde des fées est beau, comme le monde des fées est dangereux et de même que le frisson monte au visionnage d’un (bon) film d’horreur, cette impression trouble séduit, ces ambiances éthérées aux accords toxiques tissent des labyrinthes gris, froids, dans lesquels on n’a pas peur de s’engager car il y a toujours la promesse, quelque part d’une goutte de rosée changée en gel et donc en diamant. La magie a de l’intérêt selon moi dans la mesure où l’on est bien ancré dans le réel, je n’ai donc jamais été durablement friand de formations nous emmenant dans des univers parallèles trop éthérés. The Machine in the Garden se montrent plus subtils, explorant des terres que Lycia (pour la partie marécageuse), Trance to the Sun (pour les dunes) ou même Faith and the Muse ont défriché partiellement. Le duo aurait hérité de la campagne britannique, verte mais baignée de brume, humide, fraiche… Privilégiant les tempi lents, une certaine économie d’instruments, le groupe équilibre par l’ampleur de ses sonorités, les riffs lancinants de guitare hérités du deathrock, un travail intéressant, varié, de la programmation (‘Time’, ‘Icarus’, 'Seek'); le reste, c’est la voix de Summer Bowan qui l’assure. Avec un chant capable de s’élever mais aussi d’affirmer une certaine gravité, elle se coule à merveille dans ces orchestrations pas réellement effrayantes mais pas rassurantes non plus. L’une des armes des Américains demeure la propension à varier les sonorités, proposant ainsi un spectre large des mêmes ambiances, une autre de travailler leurs mélodies, de s’offrir même parfois un vrai tube plus classique avec refrain et couplet (‘Wonderland’). Une nécessité car ‘Asmodel’ est bien garni, un peu trop sans doute, on aurait pu le diviser en deux et créer deux bons disques; il n’empêche que ces atmosphères hypnotiques menées par des rythmiques répétitives sur lesquelles se pose le chant fonctionnent, envoûtent sans jamais retirer une légère inquiétude quant aux visées de ces univers magiques où les non initié/es n’ont pas leur place. Une seule chanson à mon sens rompt quelque peu l’atmosphère bien qu’elle soit excellente, il s’agit de ‘Seek’, plus rythmée que la moyenne et avec une option plus moderne niveau beat, plus sombre aussi dans son rendu grâce à une basse marquée et une guitare plus agressive dont je me délecte. Elle sera suivie d’un ‘One' nettement plus cristallin et éthéré. Maladresse d’arrangement ? Pas réellement, un peu trop de morceaux pour un seul album mais comme aucun n’est mauvais... Qui a dit qu’un groupe vaguement catalogué d’heavenly devait à tout prix nous emmener dans un voyage mono directionnel dans ses climats ? Pour ma part, voilà mon opus favori des Américains malgré sa longueur et la magnifique version personnelle du 'Photographic' de Depeche Mode en conclusion ne me fera certainement pas changer d'avis.
Dans le même esprit, Shelleyan vous recommande...



dernières écoutes
Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Asphodel" en ce moment.
notes
Note moyenne 2 votes
Connectez-vous ajouter une note sur "Asphodel".
commentaires
Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Asphodel".
- allobroge › Envoyez un message privé àallobroge
Je ne connaissais que de nom et l'un et l'autre mais j'écoute Asphodel en ce moment et cette lenteur originale dans le goth rock, outre la voix et les guitares, me plaît beaucoup.
- ProgPsychIndus › Envoyez un message privé àProgPsychIndus
"This Lush Garden Within' (1993) et 'Remnants of a Deeper Purity' (1996) qui sont l'archétype de leur univers" de même Richard ! Et je m'arrête comme toi , après ils se sont perdus en route.
- Richard › Envoyez un message privé àRichard
Oui, Shelleyan, comme le souligne ProgPsychIndus, une découverte chronologique dans la pléthorique discographie de ce projet semble assez pertinente. Effectivement, 'The Rope' est un essentiel car il pose les fondations des deux - trois albums suivants. Après, je sais que c'est justement ce côté 'mou du genou' qui peut parfois te rebuter, mais je pense également comme excellents albums vaporeux 'This Lush Garden Within' (1993) et 'Remnants of a Deeper Purity' (1996) qui sont l'archétype de leur univers subtilement neurasthénique. Pour ma part, le dernier grand album de Rosenthal demeure 'The Scavenger Bride' (2002) où s'expriment toute la sensibilité et les influences de l'Américain.
- Note donnée au disque :
- ProgPsychIndus › Envoyez un message privé àProgPsychIndus
Tu commences chronologiquement c'est le mieux avec eux. Ils ont évolué d'une belle façon, mêlant par la suite musique classique, voir dark ambient. Les débuts sont plus variés. Je pense que tu devrais apprécier The Rope.
- Shelleyan › Envoyez un message privé àShelleyan
Bon, commandé 'The rope'...
- Note donnée au disque :