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The House Of Love › The House of Love

cd • 12 titres

  • 1Hannah
  • 2Shine on
  • 3The Beatles and the Stones
  • 4Shake and crwal
  • 5Hedonist
  • 6I don't know why I love you
  • 7Never
  • 8Someone's got to love you
  • 9In a room
  • 10Blind
  • 1132nd floor
  • 12Se dest

informations

line up

Guy Chadwick (chant, guitare), Terry Bickers (guitare, choeurs), Chris Groothruizen (basse), Pete Evans (batterie)

chronique

A en juger, ces deux premiers albums ne sont pas uniquement liés par leur absence de nom de baptême; il y a aussi ce goût du prénom féminin en ouverture et cette propension à balancer d’emblée des titres tellement forts qu’il est moins évident de vivre l’album sans ressentir de perte. Les compos en question ont pour nom ‘Hannah’ et ‘Shine on’, tellement bonnes qu’on se dit qu’il y a des mecs touchés par la grâce. Si Terry Bickers n’avait pas pu lâcher son plein potentiel sur le précédent opus, il illumine le sophomore dès les premiers mesures. Arpèges cristallins comme Johnny Marr et Peter Buck en ont le secret également avec de doux relents de psychédélisme (version ‘coucou banjo’) hivernal sur lesquels Guy Chadiwck chante d’une manière feutrée, mystérieuse, rythmée par une fausse tension qu’on s’attend à entendre éclater, qui ne le fera que pour mieux s’arc-bouter à nouveau sur cette drôle d’ambiance presque intimiste sans l’être. Succulent antipasto avant la pièce de résistance, ‘Shine on’ sur laquelle on pourrait écrire un paragraphe entier. Entrée classique, punchy et catchy mais enjolivé par des fugaces échappées de guitare absolument divines et il y a ce refrain, merveilleux, lumineux (si bien dosé avec la complémentarité féminine). Pourtant, mille et un détails en arrière-plan confirment une étrange tristesse rêveuse (le son des guitares, bon sang). Peut-être l’un des meilleurs titres pop écrit au cours des 90’s, du génie. C’est dire si le calme ‘The Beatles and the Stones’ aux harmonies légèrement country parait bien terne après un tel éclat de grâce. Le combo s’en sortira mieux dans d’autres chansons explorant cette même vague folk comme ‘Blind’ ou ‘Someone’s got to love you’. Je les préfère néanmoins dans la veine plus rythmée comme sur l’excellent ‘Never’ qui m’évoque beaucoup R.E.M. mais avec une forme de décadence typiquement british, difficile de l’expliquer rationnellement. Chadwick est magistral derrière le micro et la complémentarité avec son guitariste atteint des sommets. Hélas, alors qu’on pensait avoir trouvé la paire gagnante, tout s’effondrera après la sortie de cet opus magistral puisque le génial Bickers quittera La Maison de l’Amour peu satisfait de l’évolution artistique et du fait d’avoir rejoint une major (hé oui, il s'en est passé des choses en deux années), ce qui n’a rien empêché sur ce second disque. A l’image des ailes de son papillon, il dégage une beauté raffinée, rêveuse, une impression forte mais pas aussi lumineuse qu’il n’y parait, fragmentée. Deux disques frères pour lancer une carrière, bien des groupes ne peuvent le revendiquer ainsi… 4,5/6

Bon
      
Publiée le dimanche 23 mars 2025

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allobroge Envoyez un message privé àallobroge

Pareil que Gouzi, très déçu à l’époque de cet album mollasson, sans commune mesure avec les maxis, et que j'ai revendu assez vite.

Note donnée au disque :       
zugal21 Envoyez un message privé àzugal21
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Oui, premier titre de la compile " I'm your Fan " de 1991, dédiée au grand Leonard

Note donnée au disque :       
Mahkerand Envoyez un message privé àMahkerand

Enregistrée à la même époque, une tbelle reprise de L. Cohen, Who By Fire. Très réussie.

Message édité le 26-03-2025 à 04:38 par Mahkerand

Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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Pour être honnête, les raisons que tu évoques sont aussi celles qui m'ont fait trouver ce groupe "mouais plutôt bof OK pas mal" pendant longtemps. Mais après, bah... Ce sont les mêmes traits - groupe pas flamboyant, atmosphère "terne" comme tu dis, un côté "vieilli" aussi (un autre lecteur évoquait l'écart d'âge entre Chadwick et les autres membres du groupe... Je crois en effet que ça joue) qui ont fait que j'ai fini par y prendre mes habitudes. C'est presque "trop" subtile, comme groupe, je crois qu'on peut très bien ne jamais en venir à aimer vraiment le paysage, chez eux. Et... Bah c'est pas grave du tout, voire c'est très bien comme ça, à mon avis. (Et oui, aussi : de mémoire, la version single de Shine On avait quelque chose de plus claquant, c'est vrai, qui trenchait un peu sur ce qu'on entend ici).

Gouzi Envoyez un message privé àGouzi

Déception quand j'ai écouté cet album, à l'époque. Déjà la version de Shine on, un des titres les plus marquants que j'ai entendu à la fin des années 80, m'avait semblé moins impactante que celle du single sorti 2 ans plus tôt - sans pouvoir certifier que cela soit objectif ou subjectif... Et puis globalement, une impression de mollesse qui contrastait avec leurs 3 plus fameux, et tout aussi géniaux morceaux, le déjà cité, Christine et le moins connu Destroy the heart, pas sorti sur album.

Bon, il y avait le hit undeground I don't know why i love you, agaçant aux entournures, un peu comme quand on a découvert les Doors avec Hello, il love you, avant de connaître la suite.

Avec le recul, cette scène indie ( autrement dit anglaise) de la fin des années 80, eh bien le coté un peu TERNE de cet album s'y inscrit bien. Je suis tenté d'écrire qu'il a mal vieilli mais pas sûr, vu que de toutes façons la "discontinuité" et l'"incohérence" s'est inscrite dans nos moeurs depuis 20 ans. On est effectivement dans une filiation Smith, quelque part, parmi les très rares groupes de l'historia de la musica à avoir commis un sans fautes dans leur parcours.

Bon, en tous cas, groupe incontournable de l'époque. Les Stones Roses allaient prendre (sinon devancer) la suite avec beaucoup plus de panache en matière d'album, au singulier bien entendu.

Message édité le 25-03-2025 à 12:55 par gouzi