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The House Of Love › The House of Love

cd • 10 titres

  • 1Christine
  • 2Hope
  • 3Road
  • 4Sulphur
  • 5Man to child
  • 6Salome
  • 7Love in a car
  • 8Happy
  • 9Fisherman's tale
  • 10Touch me

extraits vidéo

informations

line up

Guy Chadwick (chant, guitare), Terry Bickers (guitare, choeurs), Chris Groothruizen (basse), Pete Evans (batterie)

Musiciens additionnels : Andrea Heukamp (guitare, chouers sur le titre 1)

chronique

En latin, Christina signifierait ‘messie’; en grec, il vient du mot kristos qui signifie ‘sacré’, on n’est donc pas à des kilomètres… Voyez-vous, je m’interrogeais, qu’ont donc ces Christines pour ainsi inspirer les artistes sombres ? Siouxsie and the Banshees, The Wake, The House of Love aussi… The House of Love, tiens, touchons-en deux mots. Pour la petite histoire, ce groupe aurait été crée par un jeune Britannique du nom de Guy Chadwick impressionné par un concert des Jesus and Mary Chain et certains à l’époque parlaient même de nouveaux Smiths. Ces comparaisons ont-elles nui ? Je l’ignore. Le seul point de comparaison est qu’effectivement, The House of Love disposent d’un chanteur charismatique et d’un guitariste hors pair mais pour ma part, je les ai plutôt considérés comme proches The Church pour cette capacité à traîner dans les parages de pas mal de scènes sans s’y rattacher franchement. Ce premier essai ouvre très fort il faut le dire avec ‘Christine’, morceau qui renvoie certaines formations gothiques tièdes dans les cordes. Murs de guitares post-psychédéliques mais pas aussi bordéliques que chez Jesus and Mary Vain, voix grave, impression rêveuse mais moins que chez My Bloody Valentine, accroche pop immédiate. Clairement un des must du groupe. ‘Hope’ assure magnifiquement la transition avec des ambiances tranquilles mais graves dont The Church se sont fait les spécialistes, le mimétisme est parfois confondant à ceci près qu’il demeure chez les Britons des restes d’écorchures post punk et que Chadwick est plus expressif dans son chant. La suite de l’album ne se révèle pas aussi percutante mais propose malgré toute de belles choses dont ‘Hedonist’ ou ‘Love in a car’ rappelant à quel point le combo se nourrit d’influences Byrds, Velvet Underground, d’où un rapprochement avec les Jesus and Mary Chain plus philosophique que réellement musical. L’un des atouts demeure à mon sens le chant expressif de Guy Chadwick, capable de froideur profonde, de passion écorchée, de modulations pop habitées (le bon ‘Love in a car’ avec sa touche psychédélique aérienne), de douceur. Avec un gratteur imaginatif comme Terry Bickers capable de balayer tout comme ciseler des arpèges cristallins et délicats, une rythmique précise et ample dans ses attaques, la boucle est bouclée. Il est étrange que The House of Love n’aient pas davantage dépassé le stade du culte commercialement car avec des chansons de la trempe de ‘Christine’, Happy’, ‘Touch me’ ou ‘Salome’, le groupe avait de quoi talonner Jesus and Mary Chain, My Bloody Valentine, The Church, Echo and the Bunnymen même; je craque complètement sur cette capacité à mélanger pop rêveuse et psychédélisme torturé dans un même morceau. Ce bel album est d’autant plus remarquable que son enregistrement coïncide avec le départ de Andrea Heukamp, membre d’origine, qui joue encore de la guitare et fait les choeurs féminins sur ‘Christine’… Il y a quelque chose avec ce prénom quand même. 4,5/6

Bon
      
Publiée le samedi 22 mars 2025

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    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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    PS : Et sinon - ceci dit sans moquerie ou condescendance ou approchant, hein - je crois que je trouverai toujours un peu absurde cette notion de "musicien pour musiciens" ! Je veux dire... Même sans pousser la blague jusqu'à appliquer le concept à des "professions non artistiques" (un épicier pour épiciers, une chirurgienne pour chirurgiennes, des barmen/maids pour barmaids/men... Des marathonien.nnes pour coureurs/coureuses de fond ?!), je ne vois pas trop où ça veut en venir.

    Bien sûr qu'on peut apprécier autrement la musique, ou en particulier le jeu d'un musicien/d'une musicienne quand on joue soi-même de l'instrument concerné, ou le sens particulier de la composition, de l'écriture de tel ou telle quand on écrit/compose soi-même. Mais... Personne n'écoute de la musique uniquement, vraiment comme ça, en "professionnel.le qui sait", si ? (En dehors de quelques cercles genre IRCAM/GRM et autres post-sérialisme-intégral, par exemple). Ou... vraiment, si ?!

    Message édité le 25-03-2025 à 12:12 par dioneo

    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
    avatar

    Oui, il n'y a pas ce côté "duo conceptuel" comme dans les cas de Morrisey/Marr ou Stipe/Buck, c'est sans aucun doute le Chadwick Band, quant à la partie "écriture" de la chose... Ça n'empêche qu'esthétiquement on puisse trouver des accointances, après (comme tu as l'air de trouver aussi, hein, Mahkerand, j'ai l'impression ?).

    En fait, The House of Love, je leur trouve une "distance" assez personnelle aux influences qu'on citait - les sixties californiennes citées mais oui, le Velvet aussi, bien sûr, c'est très juste - justement pile entre une vision très "insulaire" au sens fondamentalement britannique (d'où les Smiths) et une interprétation de tout ça qui conserve davantage de la forme, du débit, de l'articulation américaine des mêmes choses (d'où R.E.M.). Tout ça bien sûr pas du tout "exclusivement", ce ne suffit pas à définir le groupe.

    On parlait des Jesus and Mary Chain versant Darklands, je trouve que ça colle pas mal aussi, en terme de euh "placement intercontinental" ! Comme (autrement) pourrait ne pas sembler si con que ça un rapprochement avec les Spacemen 3 de Perfect Prescription ou Playing with Fire - toujours très marqués Velvet, eux, là c'est encore plus indéniable... Et toujours profondément anglais, en même temps, tout aussi impossible de ne pas entendre ça chez eux.

    Message édité le 25-03-2025 à 12:11 par dioneo

    Mahkerand Envoyez un message privé àMahkerand

    Tout le songwriting est assuré par Chadwick, c'est son groupe - la dynamique entre les musiciens n'est en rien comparable à celles de REM et des Smiths, mais Terry Bickers a donné sa signature au groupe; en utilisant sa guitare avec des dissonances toujours en contrepoint. Bickers était pour House of Love ce que Porl Thompson fut pour Cure. A musician's musician, comme disent les anglais. Le guitariste préféré de Bickers est John McGeoch (Magazine/ Siouxsie and the Banshees). Il y a aussi un côté The Edge chez Bickers (the Edge étant d'ailleurs aussi influencé par McGeoch). Il y a également des réminiscences du Velvet Undergtound (3ème album studio) sur ce disque. Chadwick chantait souvent des extraits de Walk on the Wild Side sur scène pendant The Beatles And The Stones. Il citait aussi Marr comme influence. Autre point commun avec les Smiths, la grande différence d'âge entre un chanteur âgé et le reste du groupe bien plus jeune. Forcément, 5 ans voire plus, c'est énorme. La compil' d'outtakes et d'inédits A Spy in the House of Love est - je trouve - meilleure que le 2ème album, dont le potentiel a été diminué par la prod' plate de Stephen Hague, trop lisse in fine. Et puis Destroy the Heart est le stand alone single qui aurait mérité d'être retenu sur le track listing de ce "1er LP officiel".

    Message édité le 25-03-2025 à 04:16 par Mahkerand

    Giboulou Envoyez un message privé àGiboulou

    Un peu comme Dio, j’y entends du Darklands avec un tropisme sixties (comme dans le jangle américain des mêmes années 80 - genre the Springfields par exemple). Et sur certaines parties de guitares un peu du Felt période Splendour of Fear. Je ne connaissais pas et je suis conquis.

    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
    avatar

    En passant, tiens, j'entends bien moi aussi les points communs avec les Smiths ou R.E.M. - que Shelleyan a également mis en reco sous sa chronique de l'album-papillon - mais j'ai toujours trouvé que c'était encore un peu ailleurs, The House of Love. Le Darklands conseillé ici est un bon indice, je trouve, ça pointe une direction sans réduire le spectre. Et aussi, j'entends une influence plus directe - moins "transformée" ? - d'une certaine musique sixties, ici, folk-pop californienne au psychédélisme brumeux mais qui ne se serrait pas vraiment refroidi en touchant la côte britannique (les Byrds, oui, évidemment... Love, aussi ?).

    Aussi, @Code12, il y a parfois un élément "héroïque/épique" chez eux, qui pourrait peut-être te causer, il me semble que tu n'es pas contre ! Je pense à Shine On (qui est sur l'autre album chroniqué aussi), avec son refrain et son pont bien lyriques entre les couplets doucement mélancoliques... Ça se tente, oui. (On attend tes flèches oranges sur la question...).

    Message édité le 24-03-2025 à 09:54 par dioneo