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Chaos God › 3001
- 1999 • Dion fortune BN 544 SPV 085-58072 • 1 CD
cd • 12 titres
- 1Chaosgod (Adni)
- 2Radiant
- 3Soul searcher
- 4Judgement day
- 5Bitter moon
- 6Realm of chaos
- 7Blessed and holy
- 8Bafometh 729 (doomed)
- 9Orbit/Abyss
- 10Chaosgod (Armageddon mix)
- 11Chaosgod (Sardyss 66 mix)
- 12Lifetime
extraits vidéo
informations
line up
Artaud (chant, piano, guitare, programmation), York (guitare), Th. O'Connell (guitare), Tom Nass (batterie, percussions)
Musiciens additionnels : Marni Delaar (chant féminin)
chronique
Me trompe-je ? J’ai l’impression que Artaud Seth ne travaille bien que lorsqu’il s’immerge dans une univers précis, avec des musiciens de confiance. Il n’était donc pas étonnant que Chaos God ne dure pas. Cet unique opus n’est pas foncièrement mauvais en soi mais il marque malgré tout comme une forme de régression par rapport au parcours et aux progrès effectués par Garden of Delight. Rien à dire sur la performance vocale du bonhomme, il y met tout son coeur mais c’est comme si la musique peinait à résonner aussi habitée. Pourtant ‘3001’ démarre sous des auspices plutôt réjouissantes avec une série de morceaux honnêtes qui certes donnent l’impression d’écouter une sorte de G.O.D. à la production plus sèche mais assurent le job. Goth rock aux riffs musclés, aux mélodies correctes mais malgré tout, même sur ‘Radiant’ quelque chose cloche. La chanson se veut puissante mais la production dépouillée avec une basse manquante, une boîte pas assez punchy, empêche le soufflé de monter malgré un Artaud déchaîné sur le refrain et des riffs se voulant violents mais que l’on a de par trop aseptisés; ça sonne quand même proche de Front line Assembly ou Die Krupps. Même atmosphère sur la piste suivante. Je ne comprends pas pourquoi le groupe n’a pas choisi de donner plus de pêche à cette boîte (batterie ?) qui sonne un peu amateur, a économisé la basse; quant aux guitares, elles manquent clairement d’ampleur. Il y a de jolies lignes de clavier mais elles ne pallient pas le déséquilibre. Pas de quoi trop s’en mortifier non plus, c’est moyen mais j’ai écouté bien pire. Surtout que ‘Judgment Day’ varie le propos avec des climats plus froids, moins violents. Ok, ça sonne comme du Garden of Delight efficace mais on ne va pas chipoter, enchaîner sur un nouveau projet après sept ans de création assez intense ne doit pas être si aisé. Et je le répète, Artaud se donne à fond derrière son micro, sauf qu’une fois encore, sur ‘Bitter moon’, c’est comme si les autres peinaient à insuffler dans la musique la passion de leur vocaliste et l’ensemble sonne un brin décalé, peu fluide. Du chant féminin sur ‘Judgment day’ ? Bonne idée sauf qu’il est finalement peu exploité et qu’il constitue un one shot sur le disques ce qui est un peu idiot à mon sens. D’ailleurs le malaise vaguement pressenti au départ mais semi-oublié commence à se préciser. Quelle est cette drôle de programmation sur ‘Blessed and holy’ ? Un peu hors de propos, non ? Même si au moins le combo tente quelque chose. ‘Bafometh 729 (doomed)’ serait-il plus réussi avec sa touche goth rock spatiale sur fond de rythmique faussement post-dub ? Moyennement, d’autant que pour le coup, c’est le chant qui parait faible surtout lorsqu’il use de la langue de Goethe quasiment hors de propos. On commence à se dire que ce cd est mal équilibré, après un départ agressif, les morceaux se suivent dans une ambiance plus aérée, pas désagréable mais pas passionnante non plus. Le thème et la rythmique de ‘Lifetime’ en viennent à sonner presque joyeux; et ils sont quatre pour produire ce truc manquant ainsi de corps ? C’est parti pour un ‘Orbit/Abyss’ de presque huit minutes sur le même tempo lent et répétitif, des lignes ultra dépouillées, quasiment pas de chant… Non vraiment, quelque chose fait défaut, c’est comme un hamburger auquel il manquerait la garniture et la sauce qu’on doit se contenter de manger tout sec. Le groupe parait peu au clair quant à sa ligne directrice, parait hésiter, vouloir tenter des choses sans en être certain et les deux minables remixes finaux ne font que confirmer cette quasi absence de contexte créatif clair. ‘3001’ sans être complètement pourri représente une sorte de no man’s land entre la tentation de revenir à Garden of Delight et de sonner plus dur à la Lutherion sans savoir comment s’y prendre niveau production. Apparemment, Artaud n’était pas prêt à renoncer à G.O.D. puisqu’il en trahira le concept en le ressuscitant, pataugera dans son extension (Lutherion) avant de renouer enfin avec la véritable inspiration au sein de Merciful Nuns. Si ces derniers représentent le papillon noir, Chaos God en était la chenille qui aura eu besoin de reposer dans la chrysalide Lutherion avant de déployer ses ailes…
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