Vous êtes ici › Les groupes / artistes › S › Schatten Muse › Vergänglichkeit
Schatten Muse › Vergänglichkeit
- 2022 • The Circle Music TCM008 • 1 CD
cd • 9 titres
- 1Zurück
- 2Endlichkeit
- 3Das Schwarze Wesen
- 4Du fliehst
- 5Leere
- 6Allein
- 7Scherbenwelt
- 8Schattenhall
- 9Shadowsphere (Sopor Aeternus cover)
informations
line up
Sylvia Fürst (chant), Shelmerdine (musique)
chronique
L’allemand est une belle langue mais assez peu rock’n’roll, peu évidente à manier dans les styles affiliés, les phrases sont longues et n’est pas Das Ich qui veut. Pas mal de formations à classer sous l’étiquette semi-officielle de Neue Deutsche Todeskunst ont ainsi développé un genre particulier ne s’inspirant ni du punk ni du goth rock traditionnel, plutôt quelque chose issu de la tradition cabaret, néoclassique même, permettant aux artistes de réciter ces fameuses longues sentences mal adaptées aux trois accords dans un contexte ouvertement gothique au sens littéraire du terme, Goethes Erben en tête. L’ennui est que tout le monde n’est pas aussi doué que ces derniers; en plus pour qui comme moi s’intéresse en priorité à la musique, aux paroles ensuite, le verbe seul fût-t-il rythmé par la langue de Goethe ne passionne pas au delà d’une certaine durée. Voilà qui résumera mon souci avec cet album de Schatten Muse qui m’offre des moments de grâce (le funèbre ‘Endlichkeit’) mais aussi des longueurs (‘Das schwarze Wesen’ assez typique avec plus de six minutes de parlotes et de piano, une reprise de Goethes Erben, un comble !), avec au milieu des chansons que j’apprécie tout en étant conscient de leurs maladresses. Je m’explique. J’apprécie beaucoup le timbre de Sylvia Fürst mais il est clair qu’elle n’est pas la chanteuse du siècle. Qu’importe, elle y met de la conviction, c’est sombre, je suis satisfait. Le problème est, je subodore, la manière de travailler du projet, un duo-germano-grec. Travaille-t-il en s’envoyant des bandes ? Plusieurs pièces sonnent maladroites tant la musique (plutôt sympa en elle-même) parait évoluer pour elle-même sans souci d’un chant qui tente de se coller comme il peut (‘Du fliehst’). Ou alors ce sont les percussions qui semblent se caser à l’improviste quand la vocaliste fait des pauses. Ce côté décalé et bancal ne me dérange pas spécialement de prime abord mais sur un disque longue durée, un peu quand même; cela m’empêche de m’enthousiasmer sur un cd qui selon les jours correspond parfaitement à mon humeur mais que je peine à écouter au delà de cinq titres tant les maladresses deviennent gênantes… La palme revient au final, une reprise pathétique du ‘Shadowsphere’ de Sopor Aeternus sur laquelle Sylvia Fürst place des ‘lalalala’ ridicules. Au mieux cela m’évoque un Relatives Menschsein du pauvre, dans les pires moments une démo de travail mal bricolée et brouillon. J’accorde un 3 grâce au timbre et un ou deux titres à la tristesse bien sentie mais c’est limite… Dommage quand même.
Dans le même esprit, Shelleyan vous recommande...


dernières écoutes
Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Vergänglichkeit" en ce moment.
tags
Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Vergänglichkeit".
notes
Note moyenne 1 vote
Connectez-vous ajouter une note sur "Vergänglichkeit".
commentaires
Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Vergänglichkeit".
- Richard › Envoyez un message privé àRichard
Qui se souvient de ce Neue Deutsche Todeskunst ? Pas facile à placer et effectivement pour un Das Ich combien de projets plus plats. C'est la mention de la cover de Sopor qui a suscité ma curiosité. Un petit tour sur le Bandcamp du duo et un seul tour à priori.