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Die Sonne Satans › Omega

cd • 9 titres

  • 1Lab City Report
  • 2An opening in obscurity
  • 3Lewd Conduct I (Revised)
  • 4Lewd Conduct II (Revised)
  • 5Conspiracy
  • 6Obsession(revised)
  • 7Unconscious spiral (Revised)
  • 8Cretes (revised)
  • 9Re-Lab (Reprise)

informations

Les trois derniers titres sont des bonus.

line up

Paolo Beltrame (musique)

Musiciens additionnels : Giovanni Risso (Noisy Factory) (field recording sur les morceaux 1 et 2)

chronique

Si mes projets dark ambient favoris de chez Cold Meat Industry (Raison d’être, Desiderii Marginis pour ne pas les nommer) dégageaient toujours une forme de spiritualité, ce n’est pas automatiquement le cas chez Die Sonne Satans et surtout pour ce magnifique disque qui a tout d’une bande-originale d’urbex dans une ville en ruines. J’ai bien parlé de ville et non pas d’usine car dès la première pièce, Paolo Beltrame pose son décor, un décor de plein air. Il lui faut bien peu pour évoquer beaucoup: des chants d’oiseau, des bruissements de trafic routier qui bien vite sonnent davantage comme un cours d’eau, une nappe… A l’image de certains travaux de Robert Rich, les compositions de l’Italien semblent épouser les contours géographiques autan qu'urbains mais en plus dépouillé, sombre, moins mélancolique. Car Die Sonne Satans sur Omega n’évoquent pas des émotions, ils posent un constat, chacun/e y projettera ce que bon lui chante. Les sonorités soigneusement choisies permettent cette impression d’économie car elles emplissent l’espace avec une fluidité remarquable. Même les bribes de paroles du début de ‘Lewd conduct I’ et la pulsation qui le rythme tel un souffle (humain ?) ne brisent pas cette impression de désolations, de reliques témoignant d’un passé plus glorieux. Pour autant et c’est là tout le talent de Beltrame, il eût été trop simple de construire un disque excluant le facteur humain. Sur ‘Conspiracy’, de la grisaille morne des artères désertées, des maisons en ruines, des statues brisées, s’élève soudain une drôle de mélodie fantomatique comme un requiem joué à l’envers, comme si l’homme tentait de rappeler sa présence, de reprendre possession de ces fondations qu’il a lui même posées. Un très grand moment de dark ambient pour lui même ou dans le contexte du disque. A partir de là, un tournant est amorcé, finie l’exploration d’urbex, c’est comme si l’esprit de destruction qui avait condamné cet endroit à un champ de ruines se matérialisait sous forme d’une présence lumineuse surgissant des entrailles de la terre pour s’élever dans les airs comme une colonne de feu avait de s’évanouir d’un coup… Dire que ‘Omega’ n’existait que sous forme de K7 ! Merci à ces deux labels de lui avoir rendu sa véritable dignité sous forme d’un beau digipack.

Très bon
      
Publiée le samedi 15 mars 2025

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