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Lacrimosa › Elodia
- 1999 • Hall Of Sermon / EastWest HOS 7820 27361 67672 • 1 CD
détail des votes
Membre | Note | Date |
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Shelleyan | mardi 11 mars 2025 - 20:04 | |
Richard | mercredi 12 mars 2025 - 12:01 |
cd • 8 titres
- 1Am Ende der Stille
- 2Alleine zu Zweit
- 3Halt mich
- 4The turning point
- 5Ich verlasse heut' Dein Herz
- 6Dich zu töten fiel mir schwer
- 7Sanctus
- 8Am Ende stehen wir zwei
extraits vidéo
informations
Impuls Studios, Hambourg, Allemagne.
line up
Tilo Wolff (chant, clavier, piano), Anne Nurmi (chant, clavier)
Musiciens additionnels : Gabriela Hampe, Gerlinde Meyer-Bahlburg (violon), Thomas Rhode (hautbois), Ansgar Niemeier, Hartwig Belando (viole), Angela Trüg (contrebasse), Sascha Gerbig (guitare), AC (batterie), Thomas Gramatzki (clarinette), Felicitas Reiske, Anja-Christine Hitzer (viloncelle), Suzana Bradaric (scie musicale), Rosenberg Ensemble (choeur)
chronique
C’est un peu comme Florent Pagny avec ses cheveux décolorés à l’époque et son baryton martin, il faisait aisément illusion auprès de la ménagère française lambda, idem pour André Rieu, nul doute qu’il sache jouer un minimum de son instrument, en plus avec sa permanente faussement romantique, grand-maman ne peut que craquer. Lacrimosa, c’est pareil, des looks et un visuels plutôt séduisants mais une musique au final plutôt destinée à une publicité pour les chocolats Merci © (édition noire, quand même). ‘Elodia’, même s’il contient une de mes chansons favorites du groupe (en même temps, il n’y en a pas des masses), ‘The turning point’, interprétée de belle manière par Anne Nurmi, est vraiment un péplum du genre. Autant les premiers albums dégagent cette saveur de plaisir coupable auquel on revient une fois l’an de par leurs maladresses, leur kitsch touchant et un minimum de noirceur autant il est difficile de pardonner ici. Car nulle maladresse, les musiciens ont largement progressé, sont en pleine possession de leurs moyens. ‘Tu es dur, ils savent bien chanter’. La chorale du village aussi mais elle n’essaie pas de composer des opéras. ‘Oui mais le ‘Sanctus’ ?’. Justement, en classique, la demi-mesure ne pardonne pas, ce n’est pas parce que Lacimosa travaillent avec un choeur et des musiciens qu’ils ont l’envergure d’un orchestre classique et ça s’entend. Pour commencer, le premier coup de butoir est la durée, quasiment une heure de musique ! Il faudra clairement un jour expliquer à Tilo Wolff qu’un minimum de concision aiderait davantage à faire passer ses indigestes pavés. Si encore cela suivait une logique quelconque mais non ! Le disque est découpé en trois actes qui n’ont strictement rien en commun musicalement, le départ étant plutôt orienté dans le désormais style du combo, une forme de metal symphonique un peu pompier alors que la fin s’égare dans des expérimentations néoclassiques sans queue ni tête qui n’en finissent plus. Tant qu’à vouloir composer un requiem, pourquoi ne pas lui consacrer un mini entier au lieu de l’accompagner par une grappes d’autres chansons n’ayant rien à voir ? Il y a un truc qui m’échappe. De toute manière, s’écouter ‘Sanctus’ est une véritable purge. Le départ peut faire illusion avec une orchestration néoclassique pure (malgré une batterie hors de propos) mais après cinq minutes, tout est dit et on enchaîne sur du mauvais hard rock qui lui-même va se perdre dans diverses circonvolutions, des soli électriques interminables, des cassures, des passages symphoniques, des accélérations, sans qu’on ait un seul instant l’impression de suivre une quelconque trame. Tilo Wolff s’est toujours rêvé compositeur classique mais il est absolument nul dans les arrangements où le meilleur côtoie le pire… Bref. Reste ce ‘Turning point’ que j’aime vraiment beaucoup avec sa mélancolie au hautbois en intro, Anne Nurmi avec une voix plus impliquée et pas uniquement dans l'interprétation sur un pont légèrement cabaret avant un refrain plus metal mais pour le coup, je trouve que les enchaînements fonctionnent et suivent une vraie piste. Je pourrais sauver ‘Dich zu töten fiel mir schwer’, plus sombre où la jeune femme opte pour un timbre agressif qui lui sied parfaitement s’il n’y avait ces envolées de cordes kitsch et le chant de Tilo en renfort non demandé vers la fin, sans parler de la progression sans queue ni tête une fois encore. Dommage, on tenait quelque chose mais ça finit inabouti une fois encore. ‘Comment tu expliques leur succès alors, sale langue ?’ En Chine ? Un pays encore sous dictature où jusqu’il y a peu encore montrer un fantôme au cinéma était interdit et où le visual kei japonais est jugé trop extrême ? Aller voir Lacrimosa doit être une vraie bouffée d’oxygène. En Amérique du Sud ? Je ne l’explique pas si ce n’est que quand tu n’es pas branché punk, goth, black metal, Lacrimosa, c’est parfait, du carton pâte sans danger, une forme d’opérette évoquant ‘Le Fantôme de l’opéra’ sans l'envergure… En somme, Lacrimosa, c’est le groupe que tes parents écoutent avec toi parce que c'est sans danger.
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- Richard › Envoyez un message privé àRichard
Même s'ils ne naviguent pas nécessairement dans la même sphère musicale, quitte à incorporer des éléments 'classiques', autant se tourner vers les excellents Deine Lakaien. Lacrimosa, c'est long, kitsch et je n'arrive pas à me défaire de l'idée qu'il demeure un projet typiquement d'outre-Rhin dans l'esprit, un groupe qui a son ticket annuel pour chaque WG Treffen et c'est tout.
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