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Usherhouse › Flux

cd • 9 titres

  • 1Flux I
  • 2Motherland
  • 3Catalyst
  • 4Glory
  • 5Legacy
  • 6November dream
  • 7The line
  • 8deceit
  • 9Flux II

extraits vidéo

informations

line up

Ivan Hart (chant, guitare, programmation), Bob Davidson (basse, basse fretless), Robert Hyman (batterie, programmation)

chronique

Sur le net, je suis tombé sur une chanson laissée de côté par Usherhouse malgré un clip tourné pour… Effectivement, un peu soft, visiblement nos lascars avaient une vision assez claire de ce qu’ils voulaient sortir, quitte à retirer quelque chose au dernier moment. Bonne stratégie, leur premier opus était un chef-d’oeuvre de goth sauvage et tribal et avec ‘Flux’, les Américains ont bien l’intention de frapper aussi fort. Réduction de personnel, ne reste qu'un trio mais pas question de faiblir. Peu de temps pour respirer, après une mini intro, ‘Motherland’ annonce la couleur: grosses influences Killing Joke ! Rythmique au turbo avec une basse tellement claquante qu’on pourrait croire que le mec va se couper les doigts sur ses cordes, une batterie tribale, des riffs acérés de gratte et un chant investi qui m’évoque volontiers celui de Rob Hickson (Play Dead). Comme il est plus que probable que les gars sont fans des Swans, ils décident de frapper encore plus méchamment sur ‘Catalyst’. La basse y est proprement diabolique, ultra groovy et agressive à la fois, même la voix est plus rageuse; n’omettons pas la batterie tant on a l’impression que le musicien joue debout en martelant ses toms. Il n’est pas spolier que de dire que cette cavalcade rituelle va se poursuivre jusqu’à ‘Legcay’. Usherhouse ralentissent la machine et l’alourdissent, c’est clairement du côté du rock industriel des Swans que ça louche, option gothique. Jouissif. Le démon bassiste nous régale de ses descentes aux doigts tandis que son collègue achève les espaces à coups d’accords meurtriers. Une véritable bande-son de rituel post-apocalyptique. On s’attendrait à une reprise musclée sur la chanson d’après mais le combo choisit de poursuivre dans cette voie tribale, en plus dépouillé et mystique. Les percussions sonnent moins lourdes mais tout aussi roulantes avec une couleur ethno-indus du plus bel effet, la guitare s’est tapie au second-plan, comme une aura menaçante. C’est probablement sur ce titre que Ivan Hart donne le meilleur aperçu de son talent de chanteur. L’atmosphère glauque et hypnotique fait qu’on aimerait que ça ne s’arrête jamais mais les meilleures chose ont une fin… Pas de quoi se lamenter, les deux compositions suivantes renouent avec le post punk goth sauvage et tendu. Usherhouse affectionnent les climats répétitifs avec des montées d’intensité et des milliers de petits détails (le clavier noyé dans le mur d’obscurité mais dont la présence n’est pas oubliée pour autant). Ivan hurle et on a envie de hurler avec lui pour cracher cette haine qui brûle de l’intérieur. Encore une chanson et le disque se termine sur une plage ambient expérimentale amorcée de manière brève en introitus et développée plus longuement. Très légèrement en deçà de son prédécesseur sans que je ne puisse l’expliquer rationnellement (l’effet de surprise en moins peut-être ? La compression de personnel ?) mais tout de même, Usherhouse auront peu livré mais largement compensé en intensité la quantité. Un groupe largement sous-estimé.

Très bon
      
Publiée le samedi 8 mars 2025

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