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Pimmon › Mort Aux Vaches

cd 1 • 8 titres • 44:14 min

  • 1Upay Youweh04:46
  • 2New Matin06:34
  • 3Sugar In The Marmalade03:49
  • 4Under Hiding Browsing05:26
  • 5Hip Suplex06:02
  • 6Give Me Your Cylinder04:37
  • 7Any Atom Of Fear06:19
  • 8Reise Pädswoosch06:40

informations

Enregistrement "live" au studio VPRO le 2 octobre 2002, à Amsterdam.

line up

Paul Gough (tout)

chronique

Tiens donc, Pimmon reviendrait au glitch abscons/triturage de tympans ? On pourrait le penser après l’écoute de la peu amène “Upay Youweh”, qui ouvre cet album sorti sur la fameuse série Mort aux Vaches de Staalplaat, dont Paul Gough est resté l'un des artistes les plus confidentiels (Charlemagne Palestine, Muslimgauze et Zoviet France y ont contribué, excusez du peu). Trompe-l'œil, car dès “New Matin”, la musique du bidouilleur australien s’engage dans une électroacoustique mélodique et lumineuse, qui pourrait se rapprocher d’Oval, en moins sauvage mais paradoxalement plus psychédélique. Ou de Fennesz : le morceau est composé d’une mer de bruits parasites qui surplombent une mélodie brumeuse. Le navire qu'est Mort aux Vaches part au petit matin, dans un temps brumeux où percent les premiers rayons de soleil. Ce disque est une odyssée : conditions d’enregistrement obligent (il s’agit d’un “live” en studio), Paul Gough s’essaye pour la première fois sur LP à une pièce évolutive, pensée comme un tout même si l'auditeur est souvent trimballé de Charybde en Scylla. Ainsi, “Suger in The Marmelade” est une étrange digression rythmique tribale complètement alien, avec sa basse bruitiste à gros sabots, comme si l’homme de Néandertal avait inventé les amplis bien plus tôt qu'on ne le pensait. On continue par la suite de voguer, parfois sur une mer d’huile à peine perturbée par des gazouillis glitch, mais la tempête n’est jamais loin, je fais allusion à des machins déraisonnables comme “Hip suplex” : attention à la combustion du cerveau.

“Any atom of fear” se situe entre la sidérurgie lourde et la bourrasque ; et comme sur Secret Sleeping Birds, Paul Gough a soigné son outro, avec une “Remise Padwooch” (ces titres…) sublime, un cocon intimiste, comme si l’on s’abritait de la tempête électronique dans une grotte douillette. Je n'ai pas envie de détailler tous les titres qui ont précédé, vous laissant accomplir ce voyage à votre tour, mais je me dois d'alerter sur un léger ventre mou en milieu d'album : la musique de Pimmon y passe un peu en pilotage automatique. Bon, il y a quand même de quoi halluciner sur les sonorités, le sound design de l'artiste australien atteignant ici sa maturité. Mort aux Vaches n’est pas toujours à la hauteur des sommets qu'il contient, mais il fait partie de ces quelques releases de Pimmon qui valent plus que la somme de leurs composants, il est également un exercice rare dans sa discographie, plus ramassé et trippant que la plupart de ses compères. Au point de me donner envie de vous conseiller celui-ci pour commencer.

Très bon
      
Publiée le jeudi 6 mars 2025

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    nicola Envoyez un message privé ànicola
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    Ah OK. J’avais vu un dixe de Deutsch Nepal chez Mort aux vaches si je me souviens bien de mon feu Wave.

    Copacab Envoyez un message privé àCopacab
    avatar

    Oui, c'est un sous-label de Staalplaat, des collaborations avec la radio néerlandaise VPRO, avec apparemment une majorité de "lives studio". J'ai choisi de faire comme Trimalcion pour sa chronique de la collab Pan Sonic/Charlemagne Palestine.

    Message édité le 06-03-2025 à 18:34 par Copacab

    Note donnée au disque :       
    nicola Envoyez un message privé ànicola
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    Mort aux vaches, comme le label ?