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Manic Street Preachers › Lifeblood
- 2024 • Columbia records 19658865452 • Remaster • 1 CD digipack
cd • 14 titres
- 11985
- 2The love of Richard Nixon
- 3Empty souls
- 4A song for departure
- 5I live to fall asleep
- 6To repel ghosts
- 7Emily
- 8Glasnost
- 9Always/never
- 10Solitude sometimes is
- 11Fragments
- 12Cardiff afterlife
- 131985 (Steve Wilson's Extended Eighties Mix)
- 141985 (Gwenno Mix)
extraits vidéo
informations
Il s'agit de l'édition digipack 20ème anniversaire pourvue de remixes inutiles en bonus.
line up
James Dean Bradfield (chant, guitare), Nicky Wire (basse, chant), Sean Moore (batterie, programmation)
Musiciens additionnels : Nick Nasmyth (clavier), Jeremy Shaw (clavier additionnel)
chronique
Il faut bien y arriver mais ‘Lifeblood’ n’est clairement pas celui que j’étais le plus pressé de chroniquer. Je ne vois pas de meilleure formulation (et elle n’a rien de pédant) que ‘il faut être anglophile’ pour avoir une chance d’apprécier cet album, ce qui n’est pas facile à expliquer avec des mots français. Que le combo s’était assagi dans la forme n’a rien d’un scoop, la formule se profilait déjà mais c’est la première fois qu’elle prend l’identité d’un disque complet qui ne se réfugie même pas derrière un concept de ‘White album’ comme ‘Know your enemy’. Cet opus opère une forme de crosssover entre brit pop et un peu du New Order des débuts. Pas forcément rapide, le disque s’inspire du côté groovy et dépouillé du post punk qu’il épice de synthé et d’harmonies pop, froides. Car sa force, la voilà, cette note fatiguée, vitreuse… ‘Lifeblood’, c’est la bande-son d’un dimanche matin gris, frais, en descente de gueule de bois du soir d’avant où elle a fini par partir, après six ans de vie commune. Une paille et une éternité dans un destin. On est triste sans avoir pris la commune mesure du vide qui s’annonce et des nuits terribles déjà planifiées, tellement à cran qu’on en sourit presque parfois à travers ces larmes qui coulent sans pudeur. Trempés et transis jusqu’aux os à force de parcourir la plage avec une bière vide à la main, les Docs dans l’eau, mais pas question de rentrer se réchauffer car il faudrait affronter la réalité toute crue. Alors on regarde les mouettes et leur étrange ballet dans la lumière qui perce parfois la grisaille. Un sentiment que les Manic Street Preachers savent exprimer comme personne avec leurs refrains épiques de littoral gallois (‘To repel ghosts’, ‘A song for departure’…). De fait, ne riez pas, cet opus s’adresse aux fans de cold wave et de new wave ou du moins d’une forme de pop s’en inspirant, les rockers passeront leur chemin. On songe volontiers aux Cure, U2 parfois (‘Always/never’), aux Beatles version cold, New Order plus que Joy Division, ‘Cardiff afterlife’ a même un zeste du Simple Minds de ‘Street fighting years’… On réalise alors que ce disque est beau, pas génial, non mais sincèrement beau et mélancolique (l’arôme qui manquera justement à des travaux plus tardifs tels que ‘Resistance is futile’, ‘The ultra vivid lament’ ou ‘Futurology’). Attention cependant, les Gallois demeurent les Gallois et il est possible que l’album ne vous parle pas dès la première écoute mais suivez mon conseil, laissez-le vous agacer si tel est le le cas, mûrissez-le, redonnez-lui ses chances. Si cette forme de pop grise souvent conspuée par l’esprit francophone, ces drôle de frissons qu’on ressent à cause du brouillard vous parlent, il vous touchera d’une manière sobre mais profonde avec ses mélodies délicates.
Dans le même esprit, Shelleyan vous recommande...




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