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Oranssi Pazuzu › Muuntautuja

cd • 8 titres • 43:05 min

  • 1Bioalkemisti05:31
  • 2Muuntautuja04:30
  • 3Voitelu05:21
  • 4Hautatuuli04:39
  • 500:51
  • 6Valotus06:57
  • 7Ikikäärme09:49
  • 8Vierivä usva05:27

informations

Enregistré par Julius Mauranen, Niko Lehdontie, Juho Vanhanen, Tom Brooke. Mixé par Julius Mauranen. Masterisé par Svante Forsbäck.

Sorti en CD, vinyle, cassette et en ligne.

line up

Ontto (basse, claviers), Korjak (batterie), Evill (piano, effets, voix), Jun-His (guitare, voix), Ikon (guitare, claviers, samples)

chronique

On arrive enfin à boucler la boucle, temporairement, avant la prochaine fusion des neurones. Dans le grand dernier, le gargantuesque dernier album d'Oranssi Pazuzu il y a comme un grondement de satisfaction qui émerge enfin des tréfonds de l'être écoutant : un gargarisme réconfortant qui fait vibrer les plaques tectoniques et grelotter les gens de trop de foi, qui fait se tourner la tête dans tous les sens quand on entame cette danse chaloupée bien connue des chorégraphes de cinq heures du matin, quand on n'a pas envie de se reposer vu qu'"on" ne tient plus en place et on bouge, on fait des ronds, on a les pupilles qui se dilatent, le corps qui fait la toupie, la conscience qui vire soupe Knorr / bouillon Maggi. Aujourd'hui, après avoir digéré son diner cinq étoiles de gourmet à base de kraut et de blutwurst, Oranssi Pazuzu devient juste ce qui le rongeait depuis le début : un monstre, un outil pour chamane du lundi, une clé des songes, un couteau-suisse pour nous les aspirants spéléologues qui n'attendent que ça que de se remplir les poumons de boue, de mourir un peu, allez, juste une minute pour voir ce que ça fait, toucher le rêve de se jeter du haut d'un précipice, se voir propulsé par les forces centrifuges d'une planète géante, disparaitre, devenir de plus en plus transparent, se liquéfier, ressembler à ce machin qu'on voit sur l'illustration et revenir, tout transmuté, devenant symbole pour les masses ou bien… un clodo de plus, on le croise, on se demande comment il en est arrivé là. Bon, mea culpa, ça peut vous sembler obscur tout cela. Mais comment pourrais-je décrire plus prosaïquement cet album ? C'est quasiment impossible, à part en regardant le panorama flou derrière nous, ce que je me suis efforcé de faire les quelques semaines auparavant : s'envoyer des doses quotidiennes de tous les albums du Pazuzu afin de comprendre comment tout semble se recoller dans ce Muuntautuja, pour en arriver à une sorte d'abstraction, synthèse, résultat probable, où la voix beuglarde de Jun-His n'est qu'un adhésif de plus intégré à ce cube mystique aux dimensions étranges, où tout semble "instrumental", et aussi très facile d'accès pour tout amateur de matière sombre ayant l'habitude de se frotter à du glauque et de l'inquiétant. Et, je radote mais… j'ai toujours du mal à étiquetter des "chefs d'œuvre" avant la trois millième écoute, considérez donc ce cinq, encore une fois délivré par votre pauvre serviteur par pudeur, comme une sorte de 5 virgule beaucoup, qui ravira toute personne avide de cogite labyrinthique ou d'extase sombre. Fort !

Très bon
      
Publiée le jeudi 13 février 2025

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Note moyenne        9 votes

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moustache Envoyez un message privé àmoustache

La dernière piste à la Stranger Things ouais c'était pas obligé.

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Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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Moins baroque que Mestarin kynsi, et dommage pour cette dernière piste franchement dispensable, ça laisse un peu sur la faim (surtout comparé au final du précédent album). Mais ce bouillonnement alienesque me rappelle presque Too Dark Park dans son jusqu'au-boutisme. A confirmer en avril !

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