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The Tear Garden › The last man to fly
- 1992 • Nettwerk Europe / Play it again Sam NET 027 CD. 400.0027.20 • 1 CD
- 1993 • Nettwerk america W2-30074 • 1 CD
cd • 13 titres
- 1Hyperform
- 2The running man
- 3Turn me on, dead man
- 4Romulus and Venus
- 5The great lie
- 6Empathy with the devil
- 7Circles in the sand
- 8Love notes & carnations
- 9A ship named 'Despair'
- 10White coats & haloes
- 11Isis veiled
- 12Last post
- 133-D Technicolour scrambled egg trip down the hell-hole (with canary)
informations
MushroomStudios, Vancouver, Canada, août 1991.
line up
David Ogilvie, Dwayne R. Goettel, Edward Ka-Spel, De Green Guy, Martijn de Kleer, Ryan Moore, The Silver Man, cEvin Key
chronique
La peur n’est rien, juste une question de contrôle, de ses émotions, d’un horizon trop restreint qu’il faut s’habituer à voir plus grand que ne le permettent nos sens. C’est un état qu’il faut apprivoiser, faire sien, une forme de nirvana à atteindre et alors, c’est le mot liberté qui prend un sens qui briserait le coeur de la moitié des gens. ‘The last man to fly’, c’est la beauté du mythe de Sisyphe… Une impression d’escalader son Everest personnel, pas à pas, à travers les rafales de neiges électriques et métalliques (‘Hyperform’) pour arriver sur le toit du monde, face à une mer de nuages d’une blancheur immaculée. Ne reste qu’à s’asseoir, ressentir la froideur pure envahir les poumons, enivrer l’esprit d’une légère douleur aux tempes avant que n’arrive le grand moment. Celui de l’envol. Rien à voir avec la mort, il s’agit simplement de se laisser choir au ralenti dans la réalité floue et nébuleuse… Comment tout parait vaporeux, avec des éclats de lumière perçant brutalement le brouillard avant de repartir tout aussi brusquement (‘Turn me on, dead man’). Et quand on arrive au pied de la montagne, qu’on redescend dans la plaine, les foules éberluées courent vers nous en laissant des fleurs dans les airs, l’odeur de musc et de jasmin envahit l’atmosphère, la joie explose même si elle dégage quelque chose d’un peu rance, les rythmes roulent… Certaines émotions sont au delà de ce monde, même les plus banales (‘Romulus and Venus’). Le retour à la réalité n’est d’ailleurs pas des plus agréables: maux de têtes, hallucinations (‘The great lie’), impressions de rêves coincés dans la boîte crânienne qui cognent pour la faire exploser. Commencent les nuits sans sommeil paralysé devant le mur noir sur lesquels dansent des silhouettes de lumières dégingandées et déformées (‘Empathy with the devil’). Il faut tenir car c’est alors qu’une lueur céleste s’en vient baigner la nuit et révéler sa paix (‘Circles in the sand’) avec ses nappes. Il faut s’équiper de nouveau et repartir, s’affairer pour mieux quitter cette réalité et se retrouver à nouveau face à ces pitons infranchissables qui sont devenus des amis (‘A ship named ‘Despair’’). Qui pourrait comprendre le plaisir à sentir le vent mordre les joues, le parfum âcre des résineux envahir le nez, sentir les contours âpres de la roche sous les doigts. Il faut y retourner. Là haut. S’envoler encore et encore. Retomber encore et encore mais ne pas céder. Quand le rock psychédélique rencontre l’expertise électronique, c’est une drôle de philosophie qui se détache menée par l’aura si particulière du gourou Ka-Spel. Le second album de Tear Garden aurait pu être estampillé Legendary Pink Dots tant on y retrouve ces atmosphères uniques, soufrées et planantes, relents des années hippies (l’acoustique folk barré ‘Isis veiled’), des substances psychédéliques, secoués par la tourmente new wave et industrielle avec un petit quelque chose d’une lumière céleste pour napper l’oeuvre d’une aura unique. Un trip incohérent parfaitement cohérent, lynchien. Une beauté unique entre expérimentation et contemplation. Et si tout ceci n'était pas un rêve ?
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- dariev stands › Envoyez un message privé àdariev stands
Aaah, cool de voir quelqu'un d'autre poser une pierre au modeste édifice de la disco de Tear Garden. J'ai beaucoup écouté celui-là, mais je ne l'aurai pas chroniqué, j'ai toujours eu du mal avec le long "milieu" de l'album. Mais y'a un côté voyage sans but, ça fait partie du trip. L'image des sommets rocheux, de la lumière vive, c'est assez juste en fait ! C'est le chaînon manquant entre Maria Dimension et Shadow Weaver des Pink Dots (donc 2 chef d’œuvres), et ça ouvre vers pas mal de pistes qui vont dessiner l'après-Bob Pistoor, d'autant que bah c'est pour la 1ère fois (je crois) le line-up 90's des Dots, celui de Shadow Weaver (hormis Niels Van Hoornn qui n'avait pas fait le voyage Pays-bas/vancouver je crois...). étrangement ça sonne plus froid que quand le groupe avait des synthés (tout ce qui a précédé). Y'a du très très psychédélique (Turn Me On Dead Man et son clin d'oeil à un clin d'oeil de Lennon en 67...) et de la pure new wave quasi New-orderesque (Romulus and Venus) et ça finit sur un post-rock totalement space (Last Post). J'imagine que c'est leur sortie la + ambitieuse...
- Note donnée au disque :