Vous êtes ici › Les groupes / artistesMManic Street Preachers › Know your enemy

Manic Street Preachers › Know your enemy

cd • 18 titres

  • 1Found that soul
  • 2Ocean spray
  • 3Intravenous agnostic
  • 4So why so sad
  • 5Let Robeson sing
  • 6The year of purification
  • 7Wattsville blues
  • 8Miss Europa disco dancer
  • 9Dead martyrs
  • 10His last painting
  • 11My Guernica
  • 12The convalescent
  • 13Royal correspondent
  • 14Epicentre
  • 15Baby Elián
  • 16Freedom of speech won't feed my children
  • 17Silence
  • 18We are all bourgeois now

informations

Abbey Road Studios, RAK Studios, Air Studios, Londres, Angleterre; Big Noise Records, Cardiff, Pays de Galles; Rockfield Studios, Mono Valley Studios, Monmouth, Pays de Galles; El Cortijo Studio, Marbela, Andalousie, Espagne; Front Room Recordings, Berlin, Allemagne.

line up

James Dean Bradfield (chant, guitare), Nicky Wire (chant, basse, guitare sèche), Sean Moore (batterie, programmation, trompette)

Musiciens additionnels : Nick Nasmyth (claviers, choeurs)

chronique

C’est pas évident avec la pochette mais les Manic Street Preachers ne nous auraient-ils pas enregistré là leur ’White album’ ? Eux ont choisi de l’intituler ‘Know your enemy’ toujours ce goût de la lutte. La réalité concrète, une fois encore, est moins romantique. En vérité, les Gallois avaient écrits deux albums aux ambiances différentes qu’ils escomptaient sortir le même jour. Veto de la maison de disque bien évidemment et c’est donc à elle que revient le 'mérite' de ce ‘White album’ bis qui a laissé les musiciens eux-mêmes légèrement confus. Car ça part effectivement dans toutes les directions: indie pop triste à la Radiohead (‘Ocean spray’), rock alternatif (‘Found that soul’, ‘Intravenous agnostic’, ‘Dead martyrs’), disco funky ironique (‘Miss Europa disco dancer’), post punk, ballades acoustiques, surf pop à la Beach Boys… Justement, ‘Why so sad’, au couplet sonnant comme une copie ou un pastiche des Beach Boys… Personnellement, j’ai toujours beaucoup aimé les Américains car derrière l’image d’Epinal des jeunes surfers bronzés et sains, j’ai toujours trouvé que beaucoup de leurs morceaux avaient des harmonies tristes et c’est cet aspect là que les Manic Street Preachers mettent en exergue avec beaucoup de mordant en alternant les couplets iodés avec refrains accompagnés d’orgue pas si joyeux que ça derrière le voile lumineux (le morceau traite d’ailleurs de l’anxiété subie par celles et ceux vivant dans trop de confort). Autre composition à retenir, ‘Wattsville blues’ qui voit le bassiste s’essayer avec talent au chant; boîte à rythmes pourrie très NDW pour commencer, guitares sales, timbre garage, quelques éclats noisy pour un rendu faussement lo-fi réussi évoquant des bribes de Syd Barrett solo. ‘Miss Europa disco dancer’ débute avec les attributs d’une daube assumée mais une fois encore, le talent des Gallois fait la différence. Le chant (belle performance de James Dean Bradfield) avec son indicible tristesse contraste avec les sonorités trop joyeuses. C’est un peu du U2 de ‘Zooropa’ qu’on trouve ici avec ce même second degré mordant. Comme toujours avec un tel méli-mélo dans l’escarcelle, tout le monde n’est pas forcément satisfait, notamment celles et ceux en quête de cohérence sur un album. C’est dans l’éthique qu’elle se trouve car derrière son aspect fourre-tout avec expérimentations pop, ‘Know your enemy’ demeure très politisé et traite de thèmes graves, ainsi le single ‘Ocean spray’ et son groove à la Blur; d’après les infos glanées sur la toile, il s’agirait d’une référence à une boisson que Bradfield apportait à l’hôpital pour sa mère en traitement contre un cancer (la funèbre ligne de trompette ?). Typique des Gallois. Insaisissables et sincères jusqu’à l’os. Disque déstabilisant dont le charme agit au fur et à mesure dont la réception fut, à l’instar du ‘White album’ des Fab Four, d’abord mitigée avant que l’opinion ne se modifie les années passant. C’est l’esprit des grandes gloires britanniques (‘The Who, The Beatles, The Small Faces) couplé aux contemporaines (Blur, Radiohead…) avec une pince d'outre-Atlantique qui sont ici mélangés et secoués dans un shaker hoquetant aux à coups électriques fulgurants.

Bon
      
Publiée le vendredi 7 février 2025

Dans le même esprit, Shelleyan vous recommande...

dernières écoutes

Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Know your enemy" en ce moment.

tags

Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Know your enemy".

notes

Note moyenne        4 votes

Connectez-vous ajouter une note sur "Know your enemy".

commentaires

Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Know your enemy".