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Qhuit™ › Gran Bang

65:08 • 17 titres

  • 1Intro Qhuit™5:05
  • 2Avec des glaçons4:24
  • 3Prohibition4:04
  • 4SMS Bottle4:17
  • 5Bibine Forever3:41
  • 6Cocktail4:20
  • 7Radio Qhuit™0:56
  • 8Ajoute4:47
  • 9Helium Tremens3:03
  • 10Auréoles4:14
  • 1150 centimes d'euro3:49
  • 12Alcohol2:57
  • 13Memories3:38
  • 14Encore raté3:09
  • 15J'ai soif4:09
  • 16Outro (Bibine Remixxx)6:59
  • 17Peu de gens le savent1:36

informations

Dates et lieux incertains mais Nikus Pokus était la cheville ouvrière de l'enregistrement.

Sorti en CD autoproduit en 2004, l'album a été réédité en double LP en 2018 chez Beatsqueeze Records.

line up

TTC, Svinkels (Gérard Baste, Nikus Pokus, Mr. Xavier, DJ Pone), DSL, Triptik (Dabaaz, Black Boul', Drixxxé), Rhum G, L'Animalexxx.

Musiciens additionnels : Productions : Nikus Pokus [1, 8, 12], Drixxxé [2, 3], Tido Berman [4, 15], Slyoney [5, 16], Mr. Flash [6, 13, 14], DSL [9, 10], Nicolas Bogue [11], Mika [17]. Scratches par DJ Pone [1, 7, 8, 9, 10, 11]

chronique

La fête est finie ? « Jusqu’où t’es prêt à aller / Jusqu’à crever ? » nous dit le daron Gérard. Chez Qhuit, si tu n’as pas d’infarctus à quarante ans, t’as raté ta vie. Déjà « quinze ans dans la tise » à la sortie de cette chose voulue par Rhum G, fondateur de Qhuit « la marque de sapes que les jeunes ne connaissent pas ». Depuis, Nikus est mort et quand j’écoute Dabaaz raconter son alcoolisme et ses yeux qui le quittent vingt piges plus tard, ça me fait mal au cœur parce que les conneries de jeunesse se paient fort chez les plus hardcore de la bande. Beaucoup se sont rangés et ont avalé au passage leurs rêves de musique mais d’autres se sont accrochés, à la scène et aux excès qui vont avec. Entrée en matière sombrex pour un album qui réussit le tour de force de pondre dix-sept titres qui ne parlent que de fête, d’alcool, de drogues, avec des prods du futur, des lyrics ciselées alternant potacheries, parodies et pures rimes. Tout cela écrit sur un coin de table dans le train Paris-Brest. Le sludge est né dans le bayou et Qhuit en Bretagne, bouillon de culture idoine à l’éclosion de cet objet aux vapeurs explosives. Svinkels, Triptik, DSL, TTC réunis avec des sons d’origines diverses mais contrôlées, dont plusieurs de Mr Flash qui a fricoté du côté d’Ed Banger. Gang bang musical de la scène rap et/ou electro de ces années 2000, Gran Bang est l’un des disques les plus déglingués et jouissifs que je connaisse. Même DJ Pone pose un couplet sur l’intro façon posse cut, d’emblée, avec un sample de Gainsbourg pour bien poser le disclaimer : ne faites pas ça chez vous. Ce disque est con mais indispensable. De la dentelle sonore posée sur un tas de caleçons puants collés au parquet. Un album de rap taillé pour la fête entre adultes consentants parce qu’il s’en dégage un parfum toxique interdit aux mineurs et aux timides. Jamais la déglingue n’a été traitée avec autant de sérieux et la débilité de l’ensemble contraste avec l’audace des prods et l’homogénéité d’un projet qui n’aurait pu être qu’une phase un peu gênante. Les punchlines se bousculent dans ma tête et frappent comme les coups de poing du commissaire Xanax flanqué du Turc et du Chinois (« bah comme il est chinois, on l’appelle Chinois »). Effrayés par le réchauffement de la canette, on plie le bar en rasades, en shots, cul-secs, en demis, en choppes, et ça tourne, tourne, tourne. Un chef d’œuvre en son non-genre. « Plus que du rap, avec les Qhuit, du vrai travail de sape ». A B-O-I-R-E, mon dernier message.

Chef-d'oeuvre
      
Publiée le vendredi 7 février 2025

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