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Fudge Tunnel › Hate songs in E minor
- 1991 • Earache records MOSH 36 CD • 1 CD
cd • 11 titres • 45:12 min
- 1Hate Song05:28
- 2Bed Crumbs02:17
- 3Spanish Fly05:25
- 4Kitchen Belt03:51
- 5Hate Song03:16
- 6Boston Baby03:40
- 7Gut Rot03:55
- 8Soap and Water03:41
- 9Tweezers03:16
- 10Sunshine of Your Love (Cream cover)07:26
- 11Cat Scratch Fever (Ted Nugent cover)02:57
informations
enregistré au Sawmills Studio, Golant, Cornwall, England, UK, et au Frontier Studios, Nottingham, UK, mixé au Axis Studios, Sheffield, UK.
line up
Alex Newport (chant, guitare), David Riley (basse), Adrian Parkin (batterie)
chronique
Il y a ces amours qu’on ne quitte pas, ces amours dont on est persuadé qu’ils ne meurent jamais vraiment, que la fatalité les a mené à l’échec mais que tout ceci est faux, que rien n’aurait dû être ainsi, que tout s’arrangera un jour, que le rétroviseur est juste mal réglé, après tout on était juste fait pour s’aimer il ne peut pas en être autrement.
Le grunge, le metal, le noise rock, cette triangulation amoureuse qui a animé Fudge tunnel sans jamais vraiment choisir, ça c’était quelque chose de vrai, de passager selon Alex Newport mais on ne peut pas douter de sa sincérité. Ok tu dis ne pas aimer le metal ? Really ? C’est vrai que je n’en entends pas non plus, contrairement à ce que beaucoup disent (la faute à Earache ?) mais quid du reste ? Qu’est ce qui a fait le son si spécial de ce groupe ? A t’écouter tu as surtout beaucoup souffert pour sortir ces trois disques, que tu ne te voyais pas vraiment musicien, mais pourtant tout était là, tout était destiné à ce que les choses « fonctionnent ». Cela ne devait être que le projet d’un seul album, mais finalement tu as tenté Alex, tu as essayé, même en luttant pour conserver ton intégrité face aux majors, ta love story avec l’art devait se finir de toute façon, en tout cas au devant de la scène. Dans le sang, je ne sais pas, mais dans la sueur c’est plus certain.
Ce « Hate songs », c’est une vraie déclaration d’existence, un cri d’une jeunesse qui a la rage, qui écoute Dinosaur Jr et Sonic Youth mais qui veut du cru, du direct, qui veut se faire comprendre là maintenant tout de suite et t’as intérêt à la fermer. Alors évidemment on va penser à Nirvana (et ça a été bieeeen mis en avant, Earache essayant de suivre la vague grunge) dès les premières notes de l’album mais Fudge tunnel ça va plus loin, beaucoup plus loin.
Il y a ce son plein de fuzz déjà, ample et crade, super maitrisé, merci Alex Newport qui va s’imposer dans le monde de la production par le futur (At the Drive in, who said that ?), mais aussi ce jeu de batterie beaucoup plus fin qu’il n’en a l’air… Mince on est encore en présence d’un power trio, c’est fou la puissance que ça peut dégager, l’espace que cela peut conférer, tout le monde a sa fréquence, sa pièce pour s’exprimer, et finalement il n’y a que dans le noise rock qu’on peut autant entendre les mecs s’éclater.
Encore que chez Fudge tunnel, je suis pas sûr qu’on s’éclate vraiment, derrière ce patronyme un peu rigolo typique 80s noisy, le trio balance du riff sale, direct, y a pas de lumière dans ce disque, ça crache, ça gueule, et ça répète en boucle encore et encore. C’est sur ce disque que le groupe sera vraiment le plus proche de ses influences noise d’ailleurs, les compos sont construites autour de 2-3 riffs, et on les fait tourner en boucle à coups de breaks, de Start/stop, quelques dissonances par ci par là… Ca fait mouche quasi à chaque fois, même quand ça s’éternise un peu (« Spanish fly »), le talent est bien là, en rajoutant des couches de guitares pour accentuer les explosions, en laissant la basse/batterie faire sa vie histoire de respirer, Fudge tunnel maitrise déjà tous les codes du genre en y rajoutant ce goût cendré sur chaque note, chaque larsen qu’on laisse trainer (« Kitchen belt »).
Evidemment, on pourrait s’attarder sur Alex Newport qu’on faisait passer dès lors pour le nouveau Cobain, en oubliant que ce n’est pas Seattle ici, c’est Nottingham et les codes sont pas les mêmes, le sieur est plus discret et il n’est pas là, encore, pour vraiment faire des « chansons (ça viendra sur le second), ici on est plus côté Melvins, m’voyez ?
Ce disque c’est un classique en fait, je ne sais pas comment Dig de Earache a fait mais cet album il a vraiment fédéré des gens de scènes très diverses, peut être d’ailleurs la dernière prod’ Earache à avoir eu cette capacité, le genre de groupe qu’on peut aborder avec un fan de Sonic youth ou de Sepultura (O surprise..). Il n’est pas question d’aller lui chercher des défauts ou je ne sais quelle analyse technico-foireuse en fait, c’est juste la rage 90’s concentrée en un album. Avec des textes débiles en sus, que demande le peuple ?
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- cerealkiller › Envoyez un message privé àcerealkiller
On attend avec impatience la suite :)
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- pokemonslaughter › Envoyez un message privé àpokemonslaughter
Va pas croire qu'on regarde ce topic (hum), mais je compte bien le chroniquer oui, c'est le préféré d'Alex Newport d'ailleurs ! (pas le mien perso)
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- cerealkiller › Envoyez un message privé àcerealkiller
C'est marrant ,hier je pensais justement à poster The Complicated Futility Of Ignorance dans les chroniques d'albums étrangement absentes, selon moi un gros classique des 90ies.
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