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Mundanus imperium › Ode to the nightsky

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Pokemonslaughter      mardi 4 février 2025 - 23:17
Horn Abboth      mardi 11 février 2025 - 16:18
Dead26      mercredi 5 février 2025 - 07:10

cd • 3 titres • 16:01 min

  • 1Ode to the Nightsky05:08
  • 2Winds of the Frozen Stars05:39
  • 3Ridende på nattens vinger05:14

informations

X ray studios, mars 1996.

Il s'agit de la réédition de la démo de Nattefall, sorti en Mars 1996.

line up

Draug Hate (claviers), Grond (chant, guitares, basse, batterie)

chronique

Alors là, j’en appelle clairement aux anciens, à ceux qui se faisaient une culture metal via les samplers. Putain ça remonte tout ça, et dire que certains mags veulent s’y remettre… Bref, vous vous souvenez peut être de ce sampler « Hard rock le cd de l’extrême » en 97 ?

Bon, peut être pas, mais à l’époque, un pote, même pas metalleux d’ailleurs, m’en avait fait une copie cd-r et quelle decouverte ! Ancient Skin (version split ! ) de Mayhem, Emperor, Godkiller, Blut Aus Nord, Dimmu Borgir et j’en passe. Le casting divin. Quasi tous les groupes ont accédé à une certaine notoriété par la suite. Tous sauf deux hum.
Le premier c’était Wallachia, (parce que c’était assez nul déjà à l’époque), et le second, c’est l’objet du jour, une de ces rares pépites du passé, devenue culte avec le temps mais que la plupart a un peu oublié : Mundanus Imperium.

Voilà des norvégiens au parcours un peu étrange, d’abord nommées Nattefall, ils enregistrent cette démo en duo en 1996, puis au dernier moment décident que leur blase est nul, alors ils ressortent cette démo sous le patronyme Mundanus imperium. Pour du black metal, c’est vrai que ça sonne vachement mieux. Sarcasme included.
Le plus étrange, c’est que la direction musicale de l’album qui suivra n’aura absolument rien à voir, et on se demande pourquoi ils ont tenu à relier ces deux sorties sous le même nom alors qu’on est là ici dans un Ep complètement ancré dans le black atmosphérique, contrairement à la suite qui verra l’intégration du chanteur de Masterplan…

Alors qu’est ce qui fait que ces 16 minutes soient si cultes ? Et bien, je crois qu’il s’agit là d’un instantané de la fin des 90’s, une image de la musique maléfique et contemplative telle qu’on la concevait à l’époque. Utiliser le black metal comme support pour définir la beauté d’un ciel, le calme d’une forêt. Mundanus Imperium réussi la performance de se montrer doux, enveloppant malgré le rêche de ses origines.

On est bien dans ce disque, les guitares sont en retrait, la voix miaule on ne sait quoi, la batterie bourre sans appuyer trop fort, comme s’il ne fallait pas trop déranger, comme s’il fallait surtout laisser parler ces nappes de claviers qui pueraient le sample gratos de nos jours. (Et on en parle du clavier à 3 :13 de « Ridende.. » qui sonne exactement comme celui de Twin Peaks ?)

Mais à l’époque, cela fonctionnait, et c’en est même devenu un gimmick volontaire pour de nombreux groupes. Cela vient de là, et le groupe développe ici un sens aigu de la mélodie, de l’atmosphère calme et nostalgique. En témoigne l’absolu hit « Winds of the frozen star », ou la balade en forêt incarnée, avec ou sans chien. Nul question de Satan ou de rage ancestrale, ici on se promène dans la neige et on contemple les fjords. Mais attention, on n’oublie pas son corpse paint, faut pas déconner.

Evidemment, on pensera à « Stromblast » de Dimmu borgir pour les ambiances et le côté feutré de son black metal, mais Mundanus imperium va plus loin, et comme la pochette en atteste, ils passent plus de temps la tête en l’air que le poing sur le torse. Pas besoin de jouer aux fiers quand on est écrasé par la grandeur d’un ciel étoilé. Le duo n’est d’ailleurs pas toujours très adroit, c’est naïf, semi bancal par moment, et cela rajoute à la sincérité des compositions, on est là pour regarder et serrer son café chaud dans les mains.

Désuet ? Certainement, Kitsch, encore plus ! On parle quand même de black metal typé « romantique » fait par de grands ados en manteaux ¾ qui trippent sur Friedrich et Kittelsen hein. Mais il reste un excellent quart d’heure de retour en arrière, de mélodies du passé. Et si le ciel est aujourd’hui plus pollué, que la neige a fondu, alors je n’ai clairement aucun problème à repasser cet Ep, afin de me rappeler que fut un temps, tout allait bien, là bas, dans le creux de mes souvenirs.

Très bon
      
Publiée le mardi 4 février 2025

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    Horn Abboth Envoyez un message privé àHorn Abboth

    Notons que les rééditions successives à partir de 2019 incluent un titre de 13 min, Odemark, qui n'est pas sur la première mouture de cet EP et qui vaut à lui seul le détour. Car sinon les 3 titres ici sont un peu mollassons et manquent de relief à mon goût.

    Message édité le 11-02-2025 à 16:18 par Horn Abboth

    Note donnée au disque :       
    stickgrozeil Envoyez un message privé àstickgrozeil

    Il était bien ce mini-cd. L'album qui a suivi, c'était un peu la douche froide avec ce changement de style. Mais c'est pas forcément tout pourri (et puis Jorn Lande quoi, il assure un minimum)

    torquemada Envoyez un message privé àtorquemada
    avatar

    Si ton kif c’est d’enregistrer une reprise de « Stargazer » mieux vaut avoir Jorn Lande derrière le micro qu’un troll des enfers…

    pokemonslaughter Envoyez un message privé àpokemonslaughter
    avatar

    Je l'ai réécouté, je sais pas si je devais vomir où trouver ça merveilleux de désuétude :)

    Note donnée au disque :       
    maarnaden Envoyez un message privé àmaarnaden

    Punaise, je l'ai encore le CD sampler en question... C'est vraiment le trip nostalgique qui me le fait ressortir, là:) L'album qui a suivi, avec Jorn Lande au chant, est... comment dire ? D'un tout autre style. Voilà.