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Denuit › Ritual

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Aplecraf      dimanche 9 février 2025 - 10:48
Shelleyan      mardi 4 février 2025 - 21:30
Thirdeye      vendredi 14 février 2025 - 18:35

cd • 10 titres

  • 1Nott
  • 2Ritual
  • 3Zombies
  • 4Your pain
  • 5Skeletons
  • 6Dark shoot
  • 7Flesh
  • 8Fear
  • 9Sacrifice
  • 10Abysses

extraits vidéo

informations

Existe en version clef USB ainsi que dans une 'White edition' avec livret spécial.

line up

Lis Araignée (chant), Ivi Topp (musique)

chronique

Les albums de Denuit m’ont toujours emmené dans l’obscurité (oui, bon, c’est évident) mais une obscurité sublimée en ce qui me concerne: je m’imaginais sur une sorte d’échiquier cosmique décoré de ronces sur le premier opus alors que le second me conduisait sous terre dans les teintes rougeâtres des Enfers. ‘Ritual’ ne m’emmène nulle part, il me dévoile la nuit, crue, celle que les humains ont contaminée… Pour moi, ce n’est pas un hasard si les premières paroles du disque sont ‘J’ai peur de la nuit’. Pourquoi craint-on de se promener en pleine forêt ? De rester sans lumière dans un chalet isolé ? Les fantômes ? Les esprits ? Les démons ? Allons, le noir sait reconnaître les initié/es… L’idée d’un psychopathe rôdant, voilà qui est nettement plus terrifiant. Et les rues d’une ville, sous les lampadaires, les enseignes ? S’y sent-on plus à l’aise ? Pas certain. Toujours ce facteur humain dans ce qu’il peut avoir de flippant, largement jardiné par les médias et les films, il est vrai. Le son Denuit est plus cru, plus tranchant, toujours épais et nocturne; les tournures sont moins alambiquées, directes, dansantes, sans pour autant perdre une vraie exigence d’écriture quant aux mélodies et les atmosphères. ‘Nott’ est pour moi est disque de désarroi; s’il permet au corps de bouger, les rythmes sont rarement assez rapides pour permettre à l’esprit de s’évader totalement (‘Skeletons’, ‘Your pain’), la lourdeur des beats parait marquer les contours d’une menace invisible mais omniprésente. Le chant lui-même s’autorise des accents plus agressifs, moins mystiques (‘Skeletons’) mais que les fans se rassurent, il conserve sa séduction profonde (‘Dark shoot’), sorcière (‘Sacrifice’, 'Abysses'), il joue simplement moins sur les mystères. Le duo a pris un certain risque en épurant ses structures, en optant pour quelque chose de plus âpre et direct, une bonne idée pour se renouveler. Pourtant malgré le bien que je pense de ce troisième opus, force m’est de confesser qu’il me séduit moins que ses prédécesseurs (qui avaient certes placé la barre très haut). Me rappelle-t-il trop une réalité que je côtoie de près ? On ne le sent pas moins exigeant dans le travail et contient son lot de moments forts (‘Flesh’, ‘Nott’, ‘Sacrifice’, ‘Skeletons’…). Ressenti personnel mais qui ne le fait pas démériter le moins du monde. Après tout, comme dans une descente à ski, on oublie parfois que deux secondes seulement séparent le premier du cinquantième concurrent. 4,5/6

Bon
      
Publiée le mardi 4 février 2025

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