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Manic Street Preachers › This my truth, tell me yours
- 1998 • Epic Records 491703 2 491703 6 • 1 CD
détail des votes
Membre | Note | Date |
---|---|---|
Shelleyan | mardi 4 février 2025 - 18:40 | |
Seijitsu | jeudi 6 février 2025 - 21:36 |
cd • 13 titres
- 1The everlasting
- 2If you tolerate this your children will be next
- 3You stole the sun from my heart
- 4Ready for drowning
- 5Tsunami
- 6My little empire
- 7I'm not working
- 8You're tender and you're tired
- 9Born a girl
- 10Be natural
- 11Black dog on my shoulder
- 12Nobody loved you
- 13S.Y.M.M.
informations
Château de la Rouge Motte, Bretagne, France; Big Noise Recorder, Cardiff, Pays de Galles; Rockfield Studios, Mono Valley Studios, Monmouth, Pays de Galles.
line up
James Dean Bradfield (chant, guitare, guitare sèche, piano, sitar, omnichord), Nicky Wire (basse, chant, basse acoustique), Sean Moore (batterie, programmation)
Musiciens additionnels : Dinah Beamish (violoncelle), Nick Nasmyth (melotron, orgue Hammond, clavier), Martin Ditchum, Andy Duncan (percussions), Gini Ball, Anne Stephenson, Sally Herbert (violon), Jos Pook, Claire Orsler (viole)
chronique
Le ciel est immense et bleu mais l’album qu’il enveloppe est gris, son espace dégage quelque chose d’une solitude dans ce qu'elle a de beau et de tragique… Les Manic Street Preachers l’avaient amorcée sur l’opus précédant, l'option pop est désormais de mise mais nous n’y perdons pas forcément au change; le groupe gagne en finesse et en mélancolie ce qu’il perd en rage animale. Baigné d’une aura downtempo assez en vogue à l’époque, l’album démarre très fort avec deux joyaux dont l’écriture doit beaucoup aux Beatles (et pas uniquement de par le lit de cordes en arrière-plan de ‘The everlasting’ ou les quelques sitars de ‘Tsunami’) nous dévoilant un James Dean Bradfield chanteur sensible, presque fragile. ‘If you tolerate this your children will be next’ sera d’ailleurs un hit retentissant, le premier de ce calibre pour les Gallois. Ethiquement pourtant rien n’a changé, les enfants de prolos demeurent attachés aux citations, références sociales, littéraires, historiques, qui marquent chacune de leur production. Etonnamment, à l’époque, j’avais trouvé qu’il manquait quelque chose à ‘If you tolerate this your children next’ (une allusion aux volontaires gallois partis se battre contre les fascistes en Espagne); le temps m’a prouvé mon erreur car cette diablesse de mélodie s’est insinuée en moi l’air de rien et ne m’a pas quitté de deux décades avant que je ne finisse par craquer définitivement pour le groupe et acheter le disque. Le trio a pris son temps, pris plaisir à travailler davantage la technique de studio, les instrumentations, avec pour résultat des arrangements tout en finesse mais qui ne sonnent pas mièvres pour autant tant on ressent la force habitant l’écriture. Plusieurs titres d’ailleurs ne font que titiller à la première écoute avant de devenir irrésistibles dès la seconde. Outre le chant plus émotionnel, la guitare tire merveilleusement son épingle du jeu comme sur ‘You stole the sun from my heart’ où elle alterne jeu froid et cristallin et accords électriques lourds sur le refrain. Que dire du magnifique ‘Ready for drowning’ avec son génial petit orgue ? Sa mélodie pourrait sonner primesautière sauf qu’elle dégage une étrange note quasi funèbre. D’ailleurs ne cherchez pas, aucune pièce n’est réellement joyeuse; on retrouve une émotion telle que les Beatles savaient l’injecter dans nombre de leurs morceaux dans la seconde partie de leur carrière. C’est si flagrant sur le beau ‘my little empire’ qui doit beaucoup aux Fab Four là aussi, idem pour le touchant ‘Born a girl’. L’autre influence serait Radiohead dont on retrouve la tristesse primale sur ‘Be natural’ entre autres. Il n’était pas rare pour les Manic Street Preachers de conclure leurs albums de manière volontiers sauvage, ce ne sera pas le cas cette fois-ci mais ’S.Y.M.M.’ baigné d’une certaine aura Pink Floyd n’en demeure pas moins une belle pièce. Bien entendu, les fans hardcore ne pouvaient que grincer des dents mais une écoute attentive révélera que les Gallois n’ont trahi personne; leur aspect écorché est on ne peut plus présent, il est simplement apprêté version costume col Mao plus que manteau léopard et cet album écrase largement le 95% de la brit pop de l’époque à mon sens.
Dans le même esprit, Shelleyan vous recommande...



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- coronavirus › Envoyez un message privé àcoronavirus
Je vois -Rire-
Je vais Checker ça car il y a vraiment moyen que ça me plaise (pop britannique 90 's , influs beatles /radiohead etc..)
- Shelleyan › Envoyez un message privé àShelleyan
La dernière phrase est subjective... Je n'ai personnellement jamais apprécié The Verve même si je n'ai rien contre eux et il est clair que de cette période chacun a ses préférences. Je précise d'ailleurs que mon goût pour les MSP ne s'est pas fait naturellement, c'est le résultat d'une lente approche en tapinois avec moments de retraits puis grosse passion ^^
Message édité le 04-02-2025 à 19:10 par Shelleyan
- Note donnée au disque :
- coronavirus › Envoyez un message privé àcoronavirus
Ca m'intrigue tout ça , surtout la phrase qui cloture la chronique + les recommandations tout de suite après . Sans partir dans un débat , je mets l'album Urban Hymns des Verve au sommet du sommet du genre