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Mütterlein › Orphans of the Black Sun
- 2016 • Sundust Records SDR-CD001 • 1 CD
- 2016 • Sundust Records SDR-LP001 • 1 LP 33 tours
- 2022 • Mors Ultima Ratio MUR004 • 1 K7 audio
- 2022 • Ars Longa Vita Brevis (pas de cote) • 1 K7 audio
lp/cd/cassette • 6 titres • 35:39 min
- 1Lesbians Whores and Witches6:55
- 2Black Dog7:03
- 3My War4:42
- 4Heirs of Doom7:13
- 5Ghost Army3:33
- 6Mother Black Sun6:10
informations
Enregistré, mixé et masterisé par Christophe Chavanon.
line up
chronique
Cette Faucheuse n'est pas là pour vous plaire, complaire à vos fantasmes. Romantiques, spiritistes, charnels. Elle vit – comme vous. Pas comme vous. Les Lesbiennes, les Prostituées, les Sorcières, ne seront pas votre bestiaire, votre Cirque à Freaks, cette fois. Elles vous fixent – elles vous parlent comme ça, sans vous lâcher des yeux ou sans vous regarder. Sans attendre de réponse. Je crois. C'est à votre charge de la trouver, la réponse, c'est à vous d'écouter.
Cette musique vient du noir. Cette musique vient du cri. Cette musique vient des souterrains. Marion Leclercq, autrefois, hurlait dans Overmars. Elle est passée parfois chez Carne, aussi. Deux groupes de Lyon portés sur les riffs lourds et cassants, l'électricité sale, les jus et bouffées de suies. De ça, ici – tous les core et post et autres etc. – il reste cette couleur, cette odeur qui collent aux doigts, au crâne, qui s'accrochent à la peau. Il reste l'intégrité de chacun des coups portés, aussi – et reçus, comme des traces, des marques. Hors de ça, c'est une autre intensité, qui sourd et se dresse – une autre façon de tenir (le rythme, le coup, encore, le cap). Un son de drones et de voix qui coupent, qui enfoncent leurs coins dans les côtes. Sans percer, parce que l'angle est assez ouvert, délibérément – pour que ce soit une constante pression. Une parole – qui porte, sans plus avoir besoin, maintenant, de se déchirer. Une narration « à même » – le temps et la distance, à même d'être entendue, aussi, sans la prendre pour un autre conte. Des images de cauchemar, vues les yeux grands ouverts – ça s'appelle regarder, ne pas se planquer sous les paupières. Ça s'appelle encore faire – attraper ce qui nous tient. Ce qui vous tient. Nous passer ce qui lui arrive. Orphans of the Black Sun est folk, dans un sens – au sens ou « le folk » raconte celle, celui qui la raconte, son existence, son mode de vie (d'être, d'agencer comme elle/il peut le réel ou il/elle se trouve, s'est engagé, où on se trouve largué.e, balancé.e). C'est un disque « indus » si on y tient – parce que son grain sent la friche, à peine plus que pour ça. C'est une déploration – les Orphelin.e.s du Soleil Noir savent bien quoi pleurer. C'est une affirmation – tout s'y tient droit, dur et... Sensible. Oui. Ce n'est pas un vilain mot – c'est recevoir, percevoir et donner (plus que rendre). C'est ce qui arrive, quand on s'y risque.
L'arme à la main, sur la pochette. L'orgue qui pulse en nappes, en traits qui se tordent et plient et se déploient, les percussions qui roulent. Ce n'est pas une musique pour votre scène typique d'heroic-fantasy, de jeux vikings. Mütterlein, Orphans of the Black Sun, coupent court à tout ça – en quelques secondes à peine. Ce qui suit, ce qui tout de suite survient, ouvre autre chose. Mother Black est là, qui danse – et à mesure qu'elle tourne et scande, l'air se gorge et s'épaissit.
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- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo
Eh bien de rien, my pleasure... Ça faisaitnun moment que je devais les écrire, ces chros, en plus.
Elle, la première fois que je l'ai vue/entendue, c'était à un concert de Carne, où elle "featurait" sur un morceau... Elle était venue, avait fait son truc, était repartie, et je m'étais dit "ah oui, sacrée présence, quand-même" ! ... Jamais eu l'occasion de la voir en tant que Müttrlein mais j'espère bien que ça viendra. (Avec ou sans Robert S. en guest).
- Note donnée au disque :
- Richard › Envoyez un message privé àRichard
Merci Dioneo pour cette découverte.
- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo
J'ai mis un moment à aimer, pour ma part - ou plutôt je n'ai pas accroché quand c'est sorti, curieusement... Puis ça m'a d'un seul coup parlé quand j'ai réécouté ça des mois voire quelques années (un an ?) après... Le suivant, en revanche, j'ai tout de suite été attrapé ! (Et des lecteurs nous disaient donc qu'un nouveau devrait sortir ette année, si j'ai bien compris... Je vais guetter ça, nettement).
Message édité le 29-01-2025 à 20:36 par dioneo
- Note donnée au disque :
- Shelleyan › Envoyez un message privé àShelleyan
Je possède celui-ci depuis quelques mois mais pas encore pris le temps de vraiment écouter et creuser mais la première impression brute était bonne... J'aime beaucoup ces projets écorchés furieux féminins à la Lingua Ignota, To End it all, etc