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Manic Street Preachers › Generation terrorists
- 1992 • Columbia records 471060 2 • 1 CD
cd • 18 titres
- 1Slash'n'burn
- 2Nat West - Barclays - Midlands - Lloyds
- 3Born to end
- 4Motorcycle emptiness
- 5You love us
- 6Love's sweet exile
- 7Little baby nothing
- 8Repeat (Stars & Stripes)
- 9Another invented disease
- 10Stay beautiful
- 11So dead
- 12Repeat (UK)
- 13Spectators of suicide
- 14Damn dog
- 15Crucifix kiss
- 16Methadone pretty
- 17Condemned to rock'n'roll
- 18Tenessee
informations
Black barn Studios, Surrey, Grande-Bretagne.
line up
James Dean Bradfield (chant, guitare), Richey Edwards (guitare), Sean Moore (batterie, percussions), Nicky Wire (basse, choeurs)
Musiciens additionnels : Richard Cottle (clavier), Dave Eringa (piano, orgue Hammond), Traci Lords (chant féminin), Spike Edney (clavier)
chronique
En 1991, je découvre Nirvana comme des milliers de jeunes gens; je me demande comment ces jeunes gens vêtus comme des chiffonniers à des kilomètres de mes habits noirs, de mes crucifix, de ma vénération pour Christian Death et même différents de mes potes keupons peuvent éveiller un quelconque intérêt en moi avec leur grandiose ‘Smells like teen spirit’ qui sera même joué en soirée goth. A mes questions, quelqu’un a parlé du grunge, ‘mélange de punk, de heavy metal et d’alternatif’… Ok, un truc américain. Pourtant en Europe, deux groupes pouvaient revendiquer ce genre de mélange en plus riche (et plus classe niveau vestimentaire), Therapy? et les Manic Street Preachers, deux formations difficiles à cataloguer, alignant des disques dans une semi-indifférence francophone. Ces trublions gallois sont issus des couches populaires et de ce fait fortement politisés; marqués par le punk et le rock tout court, ils sont séduits également par une forme de décadence glam, un mélange pas forcément en vogue au milieu des 80’s. Tout le monde ne le sait pas forcément mais d’emblée le combo va traîner une aura de scandale et de radicalité, en abordant des thèmes tels que le suicide, en se travestissant, en affirmant des positions socialistes affirmées mais aussi de par la personnalité trouble de son guitariste Richey Edwards qui ira jusqu’à se taillader dans la chair les lettres ‘4REAL’ histoire de montrer que le combo n’était pas du pipeau. J’aurai peut-être l’occasion de revenir sur le personnage et l’amitié sans faille d’une formation unique en marge des modes comptant toujours les mêmes membres en ses rangs presque 40 ans plus tard. Entrons dans le vif du sujet. Leur premier album, ‘Generation terrorists’, sort en 1992, un double LP ! Sa pochette résume pas mal de choses: rock’n’roll as fuck avec des guitares burnées empruntant au hard rock mais clairement de loin au punk rock également, le tout emballé dans un cellophane glam dur et une dose de spiritualité. On pourrait parfois songer aux Guns’n’Roses des débuts mais avec un timbre de voix puissant et rageur. Pour autant, les Gallois vont rapidement montrer qu’ils ont plus d’une corde à leur arc en balançant un ‘Motorcycle emptiness’ plus mélancolique et pop dans sa mélodie ou un ‘Repeat (stars and stripes)’ expérimental avec vocaux puissants sur fond de musique crées par des loops, des collages de samples. ‘Generation terrorists’ demeure pourtant avant tout un disque de rock, électrique dans sa moelle, avec une production ‘bombastic’ typique des 90’s. Les Manic Street Preachers y affirment déjà un jeu plus subtil que dans les canons basiques sans virer non plus dans le trop cérébral. Cet aspect-là, c’est plutôt dans les paroles ultra engagées, les citations de la pochette (le groupe a toujours accordé de l’importance à l’emballage de ses disques). Tout n’est pas parfait certes, dix-huit morceaux n’étaient pas foncièrement nécessaires, la production sonne légèrement datée (la batterie), le groupe fournira mieux mélodiquement par la suite mais globalement, pour un premier essai, c’est plutôt bien torché, puissant et généreux dans l’intention, avec des chansons bien écrites, interprétées avec fougue. Les Manic Street Preachers posent les bases de leur style qu’ils ne cesseront de réinventer, questionner, refaçonner, contrairement à leurs profondes convictions sociales, éthiques et politiques, jamais contredites après tant d’années. 4,5/6
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- nowyouknow › Envoyez un message privé ànowyouknow
"J'adore ce mélange hard rock/alternatif du début des années 90 (le premier Pearl Jam, The Wildhearts...)."
Autant je connais Manic Street Preachers de nom est c'est dans ma longue to-do-list mais The Wildhearts jamais entendu parlé ça a l'air intéréssant effectivement. J'ai pensé à Jane's Addiction et Mother Love Bone en lisant ta description. Quoique STP, Pearl Jam ou Soundgarden ça colle aussi.
Message édité le 24-01-2025 à 21:50 par nowyouknow
- E. Jumbo › Envoyez un message privé àE. Jumbo
J'adore ce mélange hard rock/alternatif du début des années 90 (le premier Pearl Jam, The Wildhearts...). Un album un peu boursouflé mais putain quelle urgence ! Tous les singles sont de sacrés tubes et les 6/7 premiers morceaux sont un enchaînement monstrueux.
Personnellement je l'écoute toujours avec deux bonus tracks : leur premier single "Motown Junk" ultra punk et leur bouleversifiante reprise du thème de MASH.
- Note donnée au disque :
- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo
Pareil, faudra que je reteste. Je m'étais essayé à celui-là et, il me semble aussi The Holy Bible... Et j'y avais plutôt entendu un hard-rock déjà un peu, ringard pour l'époque, sans que rien d'autre n'en ressorte d'emblée. Je n'avais pas vraiment insisté, mais c'est vrai que cette chro donne envie d'y prêter une autre oreille, en étant aussi un peu plus attentif aux paroles (sur lesquelles je ne me suis pas vraiment penché, le coup d'avant).
- torquemada › Envoyez un message privé àtorquemada
Comme Raven, je dois retenter. On a beau savoir que leurs débuts étaient différents, difficile de s’intéresser quand on ne connaît le groupe que par « If you Tolerate… ».
- nicola › Envoyez un message privé ànicola
Notamment leur premier album : The king.