Dossier R.E.M., catégorie ‘je n’ai jamais compris’, tout en sachant que la musique n’est pas une science exacte: en 1998, les Américains sortent un pur tube complètement trippé et psychédélique avec un clip aux couleurs aussi goulues qu’un acide qu’ils essaient depuis soigneusement d’écarter de tout best of aussi dodu soit-il (avant la sortie en 2018, de la compilation: ‘Best of R.E.M. at the BBC’)… Heureusement les singles en cd existaient encore à cette époque. Rythmique nonchalante vaguement Beck/Primal Scream pour lancer la sauce avec couplet bien dépouillé axé sur la rythmique et un orgue discret, lequel va se muer en adulte sur un refrain sexy as fuck. Bien sûr, pas de riff magique mais la gratte soutient et se pose là. L’ambiance, la mélodie, le groove (bad)trippé, tout est excellent dans ce titre y compris le chant de Stipe partant parfois dans des intonations criardes. Son ‘Weird mix’ n’apporte pas grand chose par contre même s’il n’est pas si moche; ça fait surtout expérimentation de DJ et ça sonne maladif et étouffé. ‘Surfing the Ganges’ est un petit instrumental un peu cariocca dans sa rythmique avec quelques intonations de sitar plutôt inutile et sentant le remplissage. C’est parfois la loi des singles mais ‘Lotus’, enfin ! Pourquoi dédaigner une telle réussite ? Différence de goût ?