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Clan Of Xymox › Exodus
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The Torture Chamber, Leipzig, Allemagne.
chronique
Il y a de cela vingt ans, j’achetais et chroniquais mon dernier Clan of Xymox; son titre était prémonitoire mais ce n'était même pas fait exprès. Tous les disques ayant suivi ont sonné à mes oreilles comme plats et sans saveur, avec bien sûr de-ci de-là une poignée de titres sympathiques mais sans grande envergure non plus. Parfaitement calibrés pour une nouvelle scène goth avec laquelle je me sens peu d’affinités car poseuse et peu sincère dans ses grandes lignes. Pourtant, hasard des algorithmes aidant, je suis tombé sur ‘Exodus’ qui m’a plu au point de l’acheter. Attention, ce n’est pas le chef-d’oeuvre du millénaire mais c’est un disque très correct qui enterre aisément tout ce que le groupe a produit ces dernières années. Sans parler de retour aux sources, plusieurs chansons y font songer malgré tout, avec une production de notre époque. Ainsi l’excellent ‘Save our souls’ qui ouvre l’album. Le chant un peu plaintif sonne davantage sincère, prenant, le son est moins planant qu’à l’époque 4AD mais il y a quelques restes mâtinés des moments plus gothiques des années 2000. Le thème de l’insécurité, de la perte, de l’incompréhension hante ‘Exodus’ et pour une fois sonne juste. Mon souci avec les Hollandais est que voilà belle lurette qu’ils ne me faisaient plus vibrer comme si tout chez eux n'était que pose et théâtre, calcul et production. C’est nettement moins le cas ici. Bien entendu le travail en studio demeure un axe de travail principal, notamment avec beaucoup de sonorités électroniques froides mais voilà qui n’étouffe pas forcément l’émotion, les mélodies percent la gangue de neige et les synthés conservent une forme d’amplitude propice à l’imaginaire de l’auditeur/trice. C’est flagrant sur les tristes et beaux ‘Fear for a world at war’ et ‘The afterglow’, les lignes de guitare cold wave couinent, les synthés s’élèvent vers le ciel et franchement Ronny assure niveau voix. La formule fonctionne moins bien sur les deux chansons suivantes, pas mauvaises mais longues, lentes, ennuyeuses car typiques de compositions sans relief communes du combo, bouffées par une production studio sans émotion. Heureusement Clan of Xymox relancent la machine avec une paire de purs tubes dancefloor bien écrits, ‘The blood of Christ’ et ‘X-Odus’; voilà de solides chansons qui trottent dans la tête, sont intelligemment tournées. Les synthés à la Depeche Mode version spatiale sont du plus bel effet sur le premier, la touche plus agressive (niveau grattes entre autre) fait merveille sur le second. Le groupe se paie même le luxe d’un bel instrumental comme à la grande époque et ça passe crème. Que dire des deux dernières chansons ? ‘I always feel the same’ (autobiographique, Ronny ?) renoue avec le feeling de vieux morceaux du style ‘Going round’; c’est dansant mais bien tourné. ‘Once upon a time’ sonne plus fade mais n’est pas mauvais pour autant. Globalement surtout, les compositions se tiennent niveau ambiance et production. Aucune nostalgie 80’s, voilà un album de son époque mais sa cohérence ne peut manquer de faire songer à celle qui hantait les deux premiers opus. Une agréable surprise donc, vingt ans après, rappelant que les Hollandais comptent maintenant bien quarante ans de carrière. Qui l’eût cru ?
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- Flesheaters › Envoyez un message privé àFlesheaters
Meilleur album de 2024 pour moi. :)
- Note donnée au disque :
- Richard › Envoyez un message privé àRichard
C'est effectivement loin d'être le plus mauvais album des Néerlandais, mais comme à son habitude, Moorings est trop gourmand, vraiment trop. Toujours donc pas (plus) convaincu par le stakhanoviste batave et ce même si sa voix demeure l'une des plus belles de la scène goth.
- Note donnée au disque :