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A.S. Valentino › Summoning
- 2024 • Psychic Eyes Records 1 CD digipack
cd • 10 titres
- 1Let me see your sin
- 2Butch Dyke
- 3The summoning
- 4Spit
- 5Demonic possession
- 6Gatekeeper
- 7Circle of dissonance
- 8House of mirrors
- 9Bodies
- 10The attic
informations
chronique
Là, j’en suis à saturation absolue de la pseudo cold wave (rythme binaire poum/tchak, ligne de basse taxée aux Cure ou Joy Div’, voix réverbérée); tant qu’à faire, au moins dans la dark wave pure, on peut encore avoir quelques surprises. A.C. Valentino, j’aime beaucoup. Pour plusieurs raisons. Déjà les beats francs et durs mixés très en avant, c’était en vogue dans les 80’s et pas pour des prunes, le choix des sonorités ensuite. Pas question de simple froideur, c’est plus agressif que ça et j’apprécie. Plus proche de la dark wave allemande des 90’s finalement. Bref, le minimalisme de A.C. Valentino est en réalité très riche et bien géré. L’artiste sait balancer la petite ligne mélodique au moment adéquat, la touche hantée quand nécessaire; le mixage est impeccable aussi: beat en avant-plan, idem pour la base rythmique, la voix demeurant au second rang comme une entité maléfique contemplant ses proies; même les ajouts mélodiques occupent le devant. Rien n’est chaleureux mais pas question de clinique, les sonorités ont du corps, ce qui rend la musique réellement sombre. Et ce timbre. Apparemment sans expression, il se révèle au contraire rampant, malsain, vicieux (‘The summoning’). Une telle formule peut-elle s’étirer tout au long d’un album ? Au moment où on commence à en douter arrive le morceau 5. Légèrement plus martial dans le groove mais c’est surtout niveau chant que ça se modifie… La voix se laisse aller fugacement à quelque chose de plus clair sur le refrain, en parfait accord avec la petite mélodie à l’orgue. Le hit de l’album selon moi. Rien qui ne dissipe la noirceur, au contraire, mais c’est une bouffée d’air vicié bienvenue avant la lourdeur de la composition suivante qui a tout de l’évocation de l’agonie d’un bulldozer mutant. On songerait presque à Wumpscut. Impression confirmée pour la suite. C’est plus dépouillé que chez l’Allemand, moins bourrin mais tout aussi méchant dans l’intention, un brin plus torve même. Les sonorités sont toujours plus malsaine, les beats agressifs sans jamais sombrer dans la lourdeur facile. Pour être très honnête, j’ignore si je tenterais l’aventure d’un second cd mais celui-ci est franchement bon. A.C. Valentino sait tisser ses trames l’air de rien, y adjoindre des tas de petits détails flippants sans qu’on s’en aperçoive, travailler le rythme, les mélodies et les atmosphères également (l’excellent et glacial ‘The attic’ final qui n’es pas sans évoquer le spectre de Fad Gadget vocalement)… Parfaite bande-son pour le duel psychologique entre une araignée bionique et sa mouche en décomposition dans une cellule capitonnée décorée de chandelles noires… A moins qu’il ne s’agisse de la formule chimique du péché.
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- Shelleyan › Envoyez un message privé àShelleyan
Merci, c'est parce que j'ai le groupe A.C. Temple, juste avant dans la liste sur mon Ipod ^^
- Note donnée au disque :
- TWB › Envoyez un message privé àTWB
Pas mal! Par contre, petit erratum, l'artiste c'est A.S. Valentino, pour faciliter la recherche sur les réseaux ;)