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Unto Ashes › Moon oppose moon
informations
line up
Michael Laird (chant, guitare, dulcimer, percussions, clavier), Melody Henry (chant, clavier, percussions, dulcimer, clochettes), Natalias Lincoln (chant, clavier, percussions), Spider Grandmother (chant, harpe, percussions), Paul Ash (guitare, vielle, clavier, percussions)
Musiciens additionnels : Link (violoncelle)
chronique
En cendres le passé, en cendres l’histoire, en cendres le présent et de ces poussières remodeler de nouveaux sons, de nouvelles émotions, mélanger les influences au service d’une spiritualité trouble mais éternelle dans son essence plus que sa forme. Les Américains de Unto Ashes s’inspirent de tout, de la musique folklorique, du folklore gothique, du cabaret, de la musique ancienne et assemblent le tout à leur cohérente manière. A première vue, il serait aisé donc de catégoriser leur travail: dark folk, avec un zeste d’heavenly ? Pas faux mais à condition de considérer le dark folk comme un genre passant de Dead can dance à Current 93. Le magnifique ‘Quid vives’ et son ambiance de marche funèbre au bandonéon pourrait presque évoquer Sixteen Horsepower si ne s’y mêlaient pas des chants latins invoquant d’avantage une liturgie puis des percussions plutôt orientales. L’univers de Unto Ashes fonctionne ainsi, aucune désir de restitution pure en accord avec je ne sais quel canon, il faut au contraire bouleverser les codes pour en tirer l’essence spirituelle, le nectar. Et les Américains y parviennent. Cet album sait être beau, apaisant, spirituel, inquiétant aussi parfois (‘Der letzte Ritter’ plus martial, ‘Swarm’ grinçant et quasiment dark ambient…) de par ce mélange d’influences, un remarquable travail sur le chant tantôt féminin, tantôt masculin, parfois les deux conjointement. D’un point de vue personnel j’aime le sens de la mélodie couplé à une ambiance presque hypnotique de temps à autre (le bouleversant ‘Estuans interius’); rien de mièvre, de kitsch, ou de trop céleste, le combo garde ses pieds ancrés dans la terre, sonne juste, dose merveilleusement ses lignes, choisit avec soin les instruments (‘Sojourner’ très hivernal avec son piano froid évoquant une danse de flocons dans un ciel gris, les vielles de ‘Tre fontane’) et même les idiomes. Au final, ‘Moon oppose moon’ se dévoile grandement mature tant dans son écriture que ses arrangements et l’interprétation, propose un voyage assez unique où chacun/e se créera ses propres images et ses propres paysages, élevant ses propres phénix.
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