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Carmine Coppola / Francis Ford Coppola › Apocalypse Now (Original Motion Picture Soundtrack)

2 vinyl 33t • 30 titres • 96:11 min

  • 1The Doors - The End04:15
  • 2Saigon - Narration and Dialogue01:38
  • 3The Doors - The End (Part 2)01:37
  • 4Terminate - Narration and Dialogue05:44
  • 5The Delta02:38
  • 6P.B.R. - Narration and Dialogue02:02
  • 7Dossier #101:51
  • 8Colonel Kilgore - Narration and Dialogue05:43
  • 9Orange Light02:15
  • 10Wiener Philharmoniker - The Ride of the Valkyries02:00
  • 11Napalm in the Morning - Dialogue00:55
  • 12Pre-Tiger04:50
  • 13Dossier #II03:30
  • 14Flash Cadillac & The Continental Kids - Susie Q04:26
  • 15Dossier #III03:09
  • 1675 Klicks - Dialogue01:09
  • 17The Nung River03:10
  • 18Do Lung Bridge09:37
  • 19Letters From Home02:39
  • 20Clean's Death03:10
  • 21Chief's Death / Strange Voyage06:47
  • 22Strange Voyage04:16
  • 23Kurtz's Compound - Dialogue02:18
  • 24Willard's Capture01:18
  • 25Errand Boy - Dialogue02:04
  • 26Chef's Head02:04
  • 27The Hollow Men01:09
  • 28Horror - Dialogue05:42
  • 29Even the Jungle Wanted Him Dead - Dialogue01:01
  • 30The Doors - The End03:14

informations

Sorti en version double ou simple. Il s'agit de la bande son de la version la plus commune qui est chroniquée. D'autres disques sont disponibles pour la version redux par exemple. Réédité dans toutes les formes possibles depuis 1979.

line up

Francis Ford Coppola, Carmine Coppola, The Doors, Orchestre Philharmonique de Vienne, Flash Cadillac (...)

chronique

Il y en aurait des choses à dire sur ce film... il faudrait trois gutsofdarkness pour en faire le tour ! Une œuvre que j'ai dû éplucher des dizaines de fois, après l'avoir vue et revue dans toutes ses versions un nombre inconnu de fois. Tellement de mauvaises pensées sont brassées dans ce film... très librement inspiré d'un roman de Joseph Conrad, où les colons sont remplacé par les néo-colons, où la jungle et la rivière ne sont plus africaines mais asiatiques, où le monde aussi, ses armes, ses puissances à l’œuvre ont un peu changé, mais où certaines dynamiques ne bougent pas : "l'horreur", le "génie" de ceux qui ne reculent devant rien pour triompher vu que l'alternative est la mort, les barbouzeries à peine maquillées, et surtout une surenchère dans l'absurde de ces jeux de pouvoir brassant des milliers de personnes prêtes à s'entretuer pour... pour quoi ? Enfin, cette BO, ou plutôt ce genre d'audiobook imprégné de musique est le compagnon idéal pour s'immiscer tel un serpent aquatique dans l'eau saumâtre, chaude et toxique qu'est ce film, le seul de l'auteur que je garderai avec moi au bout du compte... comme un pandémonium musical narré par un Virgile alcoolique car en écoutant cette BO on révise le film, on reprend les dialogues, les narrations du personnage incarné par Martin Sheen, les bruits ambiants (pales d'hélicoptères, explosions et cris étouffés, surgissements animaliers, bruissement de feuillage, bruits de pas, flèches qui volent...) et on garde la musique, omniprésente, de The Doors à The Doors, The End pour toujours liée à des salves de napalm, pour toujours ensanglantée par un coup de poing dans un miroir, souillé de larmes, de sueurs, les moustiques tourbillonnant sans cesse, comme donc les hélicoptères dégageant le passage pour pouvoir surfer au son de la chevauchée des Walkyries de Wagner avec Robert Duvall qui nous incite à guincher au milieu de la destruction ("c'est bon pour mes gars !"), comme cette dark ambient ‘horror synth’ parfois proche de certaines vagues électroniques qu'on retrouve chez le Vangelis de la BO de Blade Runner, cette oppression sonore, où la voix humaine est enterrée sous tout ce bruit, ce fracas et quelques silences ponctués de cris d'oiseaux, du moteur d'un bateau, de mouvements d'insectes. Tel un escargot sur une lame de rasoir la vue est oblitérée, il ne reste que l'ouïe comme outil de témoignage passif de cette boucle de violence, de rage, de tristesse, d'aveuglement, de nihilisme brut au nom de la Raison d’État, dans une nature sans pitié, qui se fait également recomposer façon purée atomique par les bombardements, la défoliation, la politique de la terre brûlée. Un chef d’œuvre de noirceur, un diamant qui coupe bien trop fort, une trace laissée en plein dans la gueule de l'humanité, avec d'autres bien sûr, mais celle-ci m'en a laissé une bonne balafre quand même.

Chef-d'oeuvre
      
Publiée le lundi 13 janvier 2025

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    dimegoat Envoyez un message privé àdimegoat
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    Do Lung Bridge, mon passage préféré du film et de cet album. La pure folie.

    Note donnée au disque :       
    Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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    Ben quand tu as vu ce film c’est difficile ensuite de le dissocier. Idem pour Wagner… comme qui dirait que les usa avaient déjà des relents fascistes a l’époque, au nez de certains artistes locaux (palme d’or, ex æquo avec "le tambour". Bonne ambiance Cannes 79)

    Message édité le 13-01-2025 à 17:26 par Rastignac

    Note donnée au disque :       
    torquemada Envoyez un message privé àtorquemada
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    « The End » devait déjà être un morceau extraordinairement marquant pour ceux qui l’ont connu entre 67 et 79 mais Coppola l’a rendu indissociable de la jungle vietnamienne !