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Disgrace › Grey misery
- 1992 • Modern primitive PRIM-1 • 1 CD
cd • 10 titres • 35:30 min
- 1My Dark Paradise03:20
- 2Unity's Interlude Dyes Blind Tomorrow03:36
- 3Abtruse Myth03:33
- 4Obscurity in the Azure03:43
- 5The Chasm02:20
- 6And Below Lies Eternity03:02
- 7Waves of Hypocrisy Seas03:30
- 8Debris04:12
- 9Immortality's Open Lake04:24
- 10Transcendental Dimension03:50
informations
TTT studios, Helsinki, septembre 1991.
line up
Jukka Taskinen (chant, guitare), Toni Stranius (chant, guitare), Jussi Selonen (basse), Miska Koski (batterie)
chronique
Parfois, c’est juste pas de chance. Être culte, ça ne suffit pas, souvent ni à vendre des disques ni à élaborer une carrière. Pourtant, chez Disgrace, on a quand même le 5 star package !
Pensez donc : finlandais, une première démo et Ep qui fait partie des genre defining du death finlandais, aux côtés d’Amorphis, Sentenced, ou Convulse. Ca part comme des petits pains, les dates s’enchainent et arrive le premier contrat pour un album longue durée…
Tadam, qui voilà ! La France messieurs ! Après Thrash records qui fusille Sentenced, voici Modern Primitive ! Peu d’infos sur ce label à part un roster minuscule mais sympa (Ceremonial Oath, Acrostichon..), mais ce que l’on retiendra et bien c’est surtout cette sortie ultra confidentielle qui va confiner Disgrace dans la 3eme zone alors qu’en vérité en 1992, « Grey misery » c’était plutôt le haut du panier.
Le statut culte je vous disais, je ne le trouve pas volé ici. Pour ceux déjà familier avec la scène finlandaise, vous savez déjà qu’une des caractéristiques de ces quelques ados des forets, c’est cette capacité à sonner plus noir que noir, à mimer Satan qui guette sous un lac gelé, une guitare à 100 balles à la main et l’inspiration divine du Kalevala dans la tête. C’est ces petites mélodies simples, ces riffs simples et souterrains avec ce son rocailleux, comme si le médiator était remplacé par du papier de verre (« Debris » porte bien son nom tiens)
Et chez Disgrace on est en plein dedans, enfin sur les démos, et leur statut culte vient bien de là. Sur ce premier album, il y a déjà ce vernis rock’n’roll qui va venir se poser sur leur death metal on ne peut plus gluant. Le résultat est assez étonnant, un peu comme si « Symphonies of sickness » de Carcass était joué par Nicke Andersson d’Entombed. Quelques grooves en penta, quelques riffs pré stoner, cela rappelle un petit groupe de Stockholm en effet… Sauf que nous sommes bien en 1991-1992.
Il y a cependant quelque chose de putride ici, ça sent bien le cadavre et les mains collent, la faute à cette prod’ étrange – vous savez ces prods « je sais pas trop ce que je produis » - qui donne à la fois tout son charme au disque, autant qu’il l’écarte des standards du genre. Il est difficile de distinguer les guitares entre elles, basse comprises, de fait on se retrouve avec un amas continu d’agression guidé par cette voix typique goregrind, et surtout cette batterie ultra en avant.
J’y reviens, mais c’est elle qui participe à la singularité de cet album. Miska Koski kiffe son instrument et ça s’entend, ça rebondit dans tous les sens, préfigurant l’évolution surprenante du groupe. Ca syncope entre deux blasts, ca breake, contre breake, toujours avec une force et non délicatesse, très à propos. Un peu fatiguant à terme, mais sans lui, l’album serait probablement passé inaperçu.
On ressort de l’album assez éreinté, bastonné, pas certain d’avoir tout compris à ce qu’il s’était passé, mais convaincu que c’était bien, m’voyez ? Les morceaux de la démo se prenant un lifting leur faisant perdre autant en ambiance ce qu’ils gagnent en énergie, c’est déjà un premier album clivant pour Disgrace, original sans l’être vraiment, posant déjà les bases de leur évolution punkoide à l’instar d’un Xysma. Comme quoi le death/grind ça mène à tout.
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- Horn Abboth › Envoyez un message privé àHorn Abboth
Je viens de lancer l'écoute. C'est très gras pour l'époque, la prod sonne assez contemporaine et fait un peu penser à Left Hand Path. Y a t-il eu un remaster ou est-ce vraiment le son du disque à sa sortie ? Parce qu'effectivement ça tabasse bien.
Message édité le 14-01-2025 à 11:30 par Horn Abboth