Brodequin › Harbinger of Woe

Brodequin est un groupe de Knoxville, là-bas, au-delà de l'Atlantique, dans leur Sud à eux. C'est aussi un groupe assez apprécié par les amateurs de grossièretés épaisses, jouant une sorte de Devourment-Like (vous voyez comme j'aime les mots), très guttural, ultra rempli jusqu'à l'indigestion de grosses guitares, assez technico-commercial pour être un peu vendeur, assez disgracieux pour faire fuir les délicats, plein de grosse grosse caisse, de gros gruiks extrêmement moches et linéaires et porcins. Pour les trois qui sont restés jusqu'à ces lignes, sachez qu'après vingt ans environ de silence radio, le groupe revient avec cet album qu'on dirait un autre Grand Belial's Key de loin (pas sûr qu'ils partagent leur passion raciste et antisémite, mais qui sait...), et de près ça ressemble à du Brodequin en uuuuuultra produit. Les amateurs n'y trouveront sans doute pas grand chose à redire, les curieux se diront "pfiou, c'est quand même un peu épais", et les néophytes fuiront en vomissant en hurlant "alerte au bon goût" tellement le propos est quand même over the top, et peut-être sans, allez j'ose, la "délicatesse" mélodique que d'autres groupes de ce sous genre ultra brutal death goret peuvent avoir. Pas cool du tout cette musique en somme. Donc si vous aimez les choses négatives... hein... ! Et puis je dis ça je dis rien, mais si vous aussi vous sentez cette envie de violence là, vous voyez vous chauffez des joues, le dos vous gratte, les poings se serrent... et le lendemain (ou dix ans plus tard quand vous sortirez) vous serez plein de regrets, garanti cien por ciento comme dirait Juan Brujo. Et là vous vous souviendrez, vous vous direz "je vais sur guts tous les jours, et je continue d'être aussi vénère. Je dois pas assez écouter la musique indiquée dans "coups de cœur" ou "coup de maitre" c'est de ma faute. Il faut que je fasse mieux mes devoirs. Il faut que je persévère afin que le troisième trimestre soit concluant pour qu'une orientation réussie soit envisageable."