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R.E.M. › Reckoning

cd • 15 titres

  • 1Harborcoat
  • 27 chinese bros.
  • 3So. Central rain
  • 4Pretty persuasion
  • 5Time after time (Annelise)
  • 6Second guessing
  • 7Letter never sent
  • 8Camera
  • 9(Don't go back to) Rockville
  • 10Little America
  • 11Wind out (with friends)
  • 12Pretty persuasion (live in studio)
  • 13White tornado (live in studio)
  • 14Tighten up
  • 15Moon river

extraits vidéo

informations

Reflection Sound Studios, Charlotte, Caroline du Nord, USA.

line up

Michael Stipe (chant), Peter Buck (guitare), Mike Mills (basse, choeurs), Bill Berry (batterie, choeurs)

chronique

Vous avez apprécié ‘Mürmur’, sa touche Smiths made in USA ? Moi aussi et du coup, vous aimerez sans doute ce second LP. Rien que la guitare de ‘Harborcoat’, j’étais trop ignorant à ma découverte du groupe pour le remarquer mais c’est fou comme Johnny Marr et Peter Buck ont une créativité proche, ce riffing cristallin délicieusement mélancolique, cette manière de déboucher ailleurs… Mais trêve de comparaisons inutiles, ‘Reckoning’ n’est pas une copie carbone de son prédécesseur même si se profilant dans le même axe. A l’écoute d’un ‘7 Chinese bros.’ rythmé par sa cogne franche, ses harmonies faussement folk et froides, on demeure en terrain voisin mais de manière globale, le disque se veut légèrement plus accessible, ce qui n’a rien d’une insulte. Les Américains prouvent simplement qu’ils sont capables de composer des titres plus évidents à l’image du mélancolique ‘So. Central rain’ irrésistible dans son mélange d’emphase pluvieuse et de dépouillement vocal, Michael Stipe affirme davantage les intonations de ce timbre qui deviendra reconnaissable entre mille… Une chose est certaine, on ne nage toujours pas dans une franche gaieté, que ce soit sur des chansons calmes comme ‘Camera’ qui eût pu être signée par le Velvet si le Velvet avait fait du post punk, ‘Moon river’ qui cligne de l’oeil aux Beatles ou même sur un ‘(Don’t go back to) Rockville’ rythmé aux inspirations country. Responsable probablement cette production dépouillée sans être froide qui crée une impression intimiste parfois limite dérangeante en ce qui me concerne car les paroles de Stipe demeurent sibyllines (‘Time after time’ évoquant furieusement ‘Venus in fur’ dans le jeu trouble de gratte) pour moi et pourtant insinuent des images dans ma tête. Le combo pourtant n’accentue pas volontairement cette impression de grisaille, il l’aère par des compos plus dynamiques qui m’évoqueraient davantage les reflets de l’eau d’une piscine sur le plafond, le soir (‘Little America’, ‘Letter never sent’), encore que parfois on ait juste envie de sauter en l’air et d’ôter son t-shirt (‘Second guessing’). Un disque charnière alors ? Peut-être bien, R.E.M. sont en train de placer leurs atouts, les marques d’un ADN qui les fera exploser dès le début des 90’s sans trahir non plus leurs premiers travaux. 4,5/6

Bon
      
Publiée le lundi 23 décembre 2024

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    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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    Ah merde, si ça se trouve on a fréquenté la même cantine... Lycée St Just, pour ma part. (Et l'histoire vaut pour les Pixies et Nirvana, quant à l'espace-temps où j'ai découvert tout ça et d'autres).

    Seereal Envoyez un message privé àSeereal

    Tout comme Dioneo, j'étais dans mon lycée Lyonnais quand j'ai connu R.E.M. mais avec Green (album précédent leur reconnaissance commerciale de Out Of Time). Quasi inconnus à l'époque en france, j'ai du pour assouvir ma collectionnite, acheter tous leurs albums précédents en Import, et en les payant beaucoup plus cher qu'une fois réédités pour le marché européen. Mais quel bohneur cette Rickenbacker Buckienne sur ces albums et notamment les 3 premiers ! Effectivement, j'avais lu quelque part (Bio de Johnny Marr ?) que R.E.M. et The Smiths faisaient la meme musique avec un océan de différence. Et dans un sens, je me sens heureux que la bande à Morrissey ai arrété leur ascension sans défaut et n'aient pas sorti un 'losing My Religion' à eux qui, à mes yeux, a sonné la fin du R.E.M. que j'aimais par dessus tout (même si Green avait déjà commencé, mais pas à ce point).

    Message édité le 28-12-2024 à 13:08 par Seereal

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    Raven Envoyez un message privé àRaven
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    Oui très juste ce rapprochement Marr-Buck (hem). Les deux ont ce côté très floral/fleuri déjà.

    Note donnée au disque :       
    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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    En passant, je n'avais jaimais fait de mon côté le rapprochement Peter Buck/Johnny Marr mais à te lire, Shelleyan, ça me semble soudain évident ! Ce sens des arpèges trompeusent (voire faussement) simples mais toujours impeccablement personnels, marquants, ce son limpide mais tranchant... Peut-être que les Byrds seraient une inspiration, un point commun, aussi ? Pour R.E.M. c'est avéré il me semble, pour Marr je ne sais pas s'il a un jour évoqué ça ou pas (les Beatles pourraient être un chaînon, aussi, entre tout ça - la bande à McGuinn n'ayant jamais caché qu'un de ses buts premiers avait été de se créer en une sorte d'équivalent américain, en importance et en originalité/transcendance des musiques populaires locales, des quatre Anglais).

    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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    On ne se rend pas forcément compte vu d'ici (en France, j'entends, peut-être plus largement en Europe ?) à quel point ça a été un groupe à "l'irrésistible ascension", R.E.M. ! Perso depuis ma banlieue et mon lycée lyonnais, je m'y suis mis comme tout le monde à l'époque avec Out of Time et son énorme hit Losing My Religion (ça passait vraiment tout le temps à la radio, hein) et j'ai pensé comme tout le monde bis que c'était "leur album de la consécration grand public", en me rendant compte qu'il en avaient déjà sorti un paquet avant mais... Ben vu des États, il semble bien qu'en effet ce soit Green qui ait été le "changement de paradigme", même décrié par certains comme u'e trahison, un truc "directement produit pour les stades". Et même avant ça, le groupe semble-t-il avait grandi assez régulièrement au fil des sorties, de moins en moins cantonné à chaque disque à un public/milieu indie/campus. Je me souviens d'une interview de Maria McKee (chanteuse alt-country, anciennement du groupe Lone Justice, de Los Angeles) qui rabrouait un journaliste parce qu'il avait comparé sa carrière à celle du groupe, et qu'elle considérait que non, pas du tout, eux avaient mené leur truc avec une grande prudence et en calculant toujours soigneusement leur prochain coup, alors qu'elle avait toujours foncé façon tête-brulée, passionnée, en gardant l'éthique zéro-compromis de la scène punk locale d'où elle venait, à ses débuts... Ça ne m'avait pas empêché de continuer à aimer R.E.M., et à fouiller leur période IRS, justement, ces années là, en commençant par un bête best-of de leurs sorties sur le label en question, juste après Out of Time, histoire de me faire une idée de leurs disques précédents et de leurs atmosphères. (J'avais revendu Automatic for the People, sinon, après avoir essayé un moment de l'aimer mais en m'y ennuyant toujours un peu ou plus... Faudrait que je le retente avec mes oreilles de maintenant, d'autant qu'entre temps j'avais plutôt bien aimé Monster ou Adventures, écoutés quelques fois sans tant que ça approfondir).