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The Church › Blurred crusade
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Steve Kilbey (chant, basse, guitare, clavier), Peter Koppes (guitare, piano, choeurs, percussions, cloches), Richard Ploog (batterie, percussions), Marty Willson-Piper (guitare, guitare 12 cordes, guitare sèche)
chronique
Beaucoup considèrent ce second opus comme l’un des meilleurs de The Church, ce qui m’a retenu d’écrire dessus car je ne ressens pas semblable enthousiasme. En même temps, les Australiens se sont toujours situés à la croisée de tant de choses: post punk, rock, pop, psychédélique, goth rock même un peu, que j’imagine que chacun projette ses préférences sur leur musique pour la juger. Le point sur lequel tout le monde s’accorde est que le combo affirme justement cette patte personnelle semblant emprunter à tout le monde et personne à la fois; moins post punk que son prédécesseur, plutôt orienté vers une forme de mysticisme doux, un peu froide, d’inspiration psychédélique passé au filtre 80’s mais hors des codes. Il y a aussi ce songwriting inimitable qui n’accroche pas forcément à la première écoute mais dévoile ses secrets au fur et à mesure des écoutes. ‘Blurred Crusade’ comme beaucoup de disques de The Church ne peut s’écouter de manière distraite ou aléatoire sous risque de rater quelque chose. Car si je ne suis pas aussi enthousiaste que certain/es, je conviens aussi qu’il s’agit d’un bon album, subtile dans sa mise en place, extrêmement riche sans jamais perdre de sa fluidité. Le jeu des guitares est à ce titre remarquable de diversité, de doigté et de trouvailles discrètes. C’est flagrant sur ‘When you were mine’ qui parait ne jamais vouloir cesser de nous apporter des surprises. Et que dire que de ce petit solo acoustique mine de rien sur ‘Almost with you’ ? J’ignore si ça ne tourne pas rond chez moi mais difficile de ne pas songer à Hawkwind sur ‘Fields of Mars’ mais version onirique tournée vers le plafond plutôt que le ciel. Les arpèges mélancoliques du beau ‘A fire burns’ ? Magnifiques… Sans oublier le plus sombre ‘An interlude’ avec sa montée en puissance vers la fin, avec un bon jeu de manche que n’auraient pas renié Yes. C’est le secret de la bande à Steve Kilbey, cette écriture moulin à poivre laissant des parfums variés dans l’oreille, des Cure des débuts à Pink Floyd en passant par les Kinks ou le Velvet, sans qu’on ne puisse identifier la saveur d’un seul mot. Faire de la pop un art noble ? Très certainement, ce qui a toujours placé les Australiens en parallèle sans leur dénier un réel succès mais jamais à une échelle aussi marquée que les noms cités. Car pas de chanson à fredonner sous la douche chez eux, c’est plus subtil et complexe, il faut prendre la peine d’écouter, se laisser séduire pas à pas jusqu’à ce que les compositions se fondent dans notre ADN car c’est bien de cela dont il s’agit avec nos Australiens, on ne se méfie pas d’eux mais une fois essayés, ils demeurent collés à vie… Alors pourquoi une légère retenue par rapport à d'autres avis plus que passionnés ? Aucun critère objectif...
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- NicoP › Envoyez un message privé àNicoP
J'ai connu ce groupe avec "Priest = Aura", j'avais 17-18 ans, en faisant des courses j'ai vu ce disque traîner dans une corbeille de CDs en promo, et j'avais adoré la pochette. Je ne connaissais pas le groupe et je m'en foutais, je voulais cette pochette, je voulais ramener cette image chez moi, je ne sais pas pourquoi. Alors je l'ai acheté. En rentrant, par curiosité, j'ai quand-même voulu écouter. Et 30 ans après, j'écoute toujours avec autant de plaisir. Élégance est le premier mot qui me vient pour décrire leur musique. Je n'ai jamais creusé et je ne connais que cet album des australiens. Ces chroniques vont certainement m'encourager à en découvrir d'autres, merci !