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The Church › Heyday
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informations
EMI Studios 301, Sydney, Australie, hiver-printemps 1985.
line up
Steven Kilbey (chant, basse, arrangements), Peter Koppes (guitare, choeurs), Marty Willson (guitare, choeurs), Richard Ploog (batterie, percussions, choeurs)
Musiciens additionnels : Philippe Hartl (violon), Rick Chadwick (calvier), leon (effets), Maggie McKinney, Shauna Jensen, Mark Williams, Mark Punch (choeurs), Peter Walsh (arrangements cordes et cor)
chronique
La vie est belle, on est tout sourire sur la pochette, on porte de jolies chemises… De fait, ‘Heyday’ est un disque positif, un album de cheveux au vent, de courses sur la colline parmi les herbes, avec des rythmiques qui donnent envie de croquer la vie à pleine dent, le genre de scène bucolique comme un pendant au clip de ’Alive and kicking’ de Simple Minds (tiens, tiens, le producteur est justement Peter Walsh qui était à l’oeuvre sur ‘Gold dream 81-82-83-84’)… Sauf que chez les Australiens, impossible de juste regarder le ciel sans éprouver un léger doute, de parcourir l’horizon sans se sentir petit et éprouver un pincement au coeur. Cette ombrette est à peine perceptible au travers des arrangements propres mais chatoyants, une minuscule retenue inquiète que beaucoup ne percevrons même pas. Le tempo n’est juste pas assez rapide, les guitares un chouia fraîches, les choeurs pas assez francs pour être pleinement lumineux (‘Already yesterday’)… Et puis, une chanson s’appelle ‘Tristesse’ même si elle plutôt entraînante,, une autre, 'Disenchanted', l’intro de ‘Columbus’, certes ultra brève, évoque un nuage gris, idem pour le morceau lui-même qui n’entrave pas la course à travers champs mais avec un sourire moins niais sur le visage… Je surinterprète ? Savourez l’ironie du titre de l’instrumental suivant, ‘Happy hunting ground’, sa drôle d’ambiance grave… Les cheveux dans la brise, c’est très joli mais elle peut enfler, se rafraîchir et annoncer un orage. Qui menace. Sur un ‘Tantalized’ au jeu de guitare tendu (pas loin d'un Killing Joke 80's), sombre, à la rythmique plus rapide même si le chant crève quelque peu l’abcès mais même les cuivres cachés en arrière-plan ne dissipent pas le début de tempête. Fausse alerte, la pluie ne tombera pas, The Church reprennent le cours de leur pop, sauf que l’esprit est moins à l’insouciance qu’au début du disque. Imperceptible à nouveau. Cette batterie juste pas assez expressive, ces arrangements légèrement gris, cette voix jamais 100 % fougueuse. Les clins d’oeil aux Beatles (‘Youth worshiper’), au Floyd, au Velvet, ont conduit au bord des falaises. Tout est grandiose, magnifique, on se sent jeune, immortel… Pas vraiment en fait, on réalise qu’on est bien peu de choses, que l’après-midi touche à sa fin. Il est peut-être temps de rentrer à la maison, un léger voile a décidément obscurci le charme bucolique de la scène… C'est un coeur de corbeau qui bat à l'intérieur de ces chemises pastel.
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