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Lovataraxx › Sophomore
- 2024 • Cold Transmission Music CT171CD • 1 CD digipack
cd • 10 titres
- 1Heidi Montauk
- 2Träumen
- 3Harmony boast
- 4Earl condition
- 5Tilda Vaast
- 6Millepertuis
- 7Zerrissen
- 8Marybone
- 9Bruxism (fire)
- 10Mare
extraits vidéo
informations
line up
Hélène, Julien, Tanguy
chronique
‘Sophomore’ = terme anglais américain utilisé pour décrire une deuxième ou une seconde action… J’ai toujours trouvé la sonorité de ce mot plutôt intrigante, pas réellement mystique mais presque. Toujours est-il que le titre est clair, il s’agit du second album des Français de Lovataraxx et plus qu’un deuxième tir, c’est une vraie confirmation. Première constatation: le combo a gagné en electro ce qu’il a perdu en cold wave, c’est clairement la musique synthétique qui est reine (avec un R)… Rien d’original vu la pléthore de formations dark wave actuelles, me direz-vous, sauf que quiconque a eu la chance (oui, c’est bien le terme) de voir Lovataraxx sur scène sait que l’énergie punk a toujours été présente (pas que dans les paroles) et les premières chansons confirment. C’est très dansant mais pas comme on danse sur la piste d’un club, plutôt comme on sautille dans tous les sens dans une salle de concert. S’y cantonner comme un gimmick serait trop simple pour un groupe aussi exigeant artistiquement et de fait, avec ‘Earl condition’, il fait risette à l’atmosphère dancefloor traditionnelle sauf que le chant masculin grave, légèrement voilé, plombe d’emblée pour notre plus grand plaisir de gens en noir. Une belle réinterprétation contemporaine d’une certaine new wave made in 80’s. Comme un répons, Hélène prend le relai sur ‘Tilda Vaast’ avant qu’on ne reparte dans cette electro pour salle de concert. Tout spécialiste y décèlera pas mal d’influences, de John Carpenter à Michael Sembello en passant par Depeche Mode ou O.M.D., mais assemblées de manière très personnelle, avec toujours un zeste de spleen pour rendre la mélodie plus belle encore. Le combo s’offre d’ailleurs à mon sens un hit en or massif avec ‘Zerissen’ dont les lignes de synthé ont de quoi donner la trique à Giorgio Moroder. Outre le travail sur les machines, riche, fouillé, pertinent, il convient de souligner aussi celui effectué sur le chant, la complémentarité entre le timbre froid mais habité de Hélène et celui plus mélancolique de Julien (m’évoquant étonnamment celui de Andy McCluske) est remarquable. Pas question de caresser l’auditeur/trice dans le sens du poil mais pas question non plus de l’agresser pour autant. Les Français parviennent à un équilibre de funambule entre une certaine accroche immédiate, une exigence arty et une touche d’énergie punky non reniée, ce qui les autorise à aligner des durées excédant volontiers les cinq minutes sans que personne n’y trouve rien à redire, au contraire. L’un des meilleurs albums du style de 2024 en ce qui me concerne.
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