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J.J. Burnel › Euroman cometh
- 1992 • EMI records CD EMC 3615 / CDP 7 98535 2 • 1 CD
détail des votes
Membre | Note | Date |
---|---|---|
Flesheaters | lundi 2 décembre 2024 - 18:53 | |
Raven | jeudi 28 novembre 2024 - 01:08 | |
Shelleyan | jeudi 28 novembre 2024 - 00:42 |
cd • 20 titres
- 1Euroman
- 2Jellyfish
- 3Freddie Laker (Concorde & Eurobus)
- 4Euromess
- 5Deutschland nicht über alles
- 6Do the European
- 7Tout comprendre
- 8Triumph (of the good city)
- 9Pretty face
- 10Crabs
- 11Eurospeed (your own speed)
- 12Ode to joy / Do the European (live)
- 13Deutschland nicht über alles (live)
- 14Eurospeed (live)
- 15Crabs (live)
- 16Tout comprendre (live)
- 17Freddie Laker (Concorde & Eurobus) (live)
- 18Jellyfish (live)
- 19Triumph (of the good city) (live)
- 20Euroman (live)
extraits vidéo
informations
TW Studios, Angleterre. Les titres bonus sont enregistrés live à Hemel Hempstead, Angleterre.
line up
J.J. Burnel (chant, instruments)
Musiciens additionnels : Brian james (guitare additionnelle), Carey Fortune (batterie additionnelle), Lew Lewis (harmonica), Alan Winstanley (production)
chronique
‘Je suis descendant de Charlemagne, je suis descendant de Cromwell, je suis descendant de Bonaparte, je suis descendant d’Adolphe Hitler, je suis ton euro homme…’. Avril 1979, pendant les sessions de ‘Black and white’, le bassiste Jean-Jacques Burnel fait des infidélités à son groupe le temps de larguer dans la nature un véritable OVNI sur lequel il est encore difficile de poser un avis définitif tant il intrigue… Posant le concept d’une Europe politique en réponse à Moscou et Washington, le frenchie british ou le rosbif français confesse en entretien avoir toujours été à l’aise avec l’idée d’être européen, lui qui ne pouvait être ni français ni anglais à 100 %. Avant-gardiste, chanté en français, en anglais et en allemand, le disque s’inspire du minimalisme de Suicide avec lequel il joue, le tord, le radicalise parfois. Boîte réduite au minimum syndical, basse bourdonnante plus que technique, claviers enfantins, chant étrange entre politisation robotique, chant en français limite approximatif… De son propre aveu, Burnel ne cherchait pas à sonner avant-gardiste, simplement rendre hommage à Kraftwerk et s’initier au travail de studio, expérimenter après les heures de studio des Stranglers avec le matos à disposition. Le résultat demeure impressionnant à notre époque, ce minimalisme électronique ponctué de quelques accords de guitare purement rock’n’roll, épicé de sons (le bruit de moto de ‘Triumph of the good City’, de quelques restes purement punk (‘Pretty face’), de doigts d’honneur au disco. Le musiciens expérimente avec sa voix aussi, lui conférant des touches robotiques glacées, une intonation faussement blasée ou des modulations purement bizarres. Panaché dans sa cohérence, hypnotique de A à Z dans habillage Kraftwerk meets punk and indus at home, ‘Euroman cometh’ peut rebuter au départ comme il rebutera pas mal de monde à commencer par le public anglais qui n’y captera pas grand chose (la tournée sera tout sauf un succès, les gens venant voir le bassiste des Stranglers et certainement pas un punk arty) mais il dégage cet étrange charme vénéneux dans ses lignes qui pousse à y revenir pour finalement se laisser capter dans l’hypnotisme bourdonnant de ses rythmiques mécaniques aux tempi quasi toujours similaires, à l’exception des deux ou trois chansons usant d’une vraie batterie (‘Freddie Laker’, ‘Pretty face’ ou ‘Deutschland nicht über alles’). Aujourd’hui reconnu comme culte, il dégage effectivement une atmosphère unique, entre la froideur électronique de Kraftwerk version faussement ‘lo-fi’ et la synthie punk de Suicide, en accentuant les traits de chacun. Est-ce si surprenant de la part de l’unique membre permanent d’un combo complètement inclassable dès ses débuts ? Quatre ans plus tard, un certain Belge chantera au son d’une boîte à rythmes: ‘Putain, putain, c’est vachement bien, nous sommes quand même tous des européens !’. Je ne saurais trop recommander la réédition avec les versions concert en bonus, nettement plus post punk, cold wave, mais tout aussi délectables.
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- Raven › Envoyez un message privé àRaven
Notons aussi que quelques années plus tard sur Feline, c'est JJ qui chante European Female, avec sa voix délicieusement approximative.
- Note donnée au disque :
- Shelleyan › Envoyez un message privé àShelleyan
Ah oui, pas con DAF...
- Note donnée au disque :
- Raven › Envoyez un message privé àRaven
Aaaaah OUI, merci Shelleyan !! Jean-Jacques dans la place. Centre Pompidou reprezentz. Étrangleur solo en opération commando expé-artisanale, avec son accent de froglais. Burnel est un mec génial, profondément atypique (comme les Stranglers), lui-même ayant bien bouffé du Suicide en effet, on sait qu'il a de son côté bien influencé Young Gods, Godflesh, Therapy?... bref, c'est pas rien, l'Jean-Jacques. Son solo a de la gueule, aussi perché/barré que le Gospel des Meninblack. Bien vu le lien avec T.C. Matic, je verrais bien aussi une tite reco vers DAF car au fond, je me suis toujours dit que "Euroman" est un peu son "Tanz der Mussolini" (même si ce serait plus "Do the European" pour le style !) ^^
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