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Paysage d'hiver › Die Berge
- 2024 • Kunsthall Produktionen 1 Téléchargement Web
digital • 7 titres • 102:56 min
- 1Urgrund18:19
- 2Verinnerlichung15:24
- 3Transzendenz I11:32
- 4Transzendenz II07:52
- 5Transzendenz III14:23
- 6Ausstieg17:57
- 7Gipfel17:29
informations
Sorti également en double CD et triple vinyle.
line up
Wintherr (instruments, voix)
chronique
Ce n'est pas encore l'hiver, mais ce n'est pas pour cela que je vais me mettre à écouter "Paysage d'été". Je me les caille, est-ce à cause d'une mauvaise circulation sanguine ? À cause de la lune gibbeuse descendante d'aujourd'hui ? Ou bien parce que j'écoute Paysage d'hiver ? Grâce à Paysage d'hiver, plus besoin de climatisation, vous avez tout un paysage mental métal qui s'ouvre devant vous, et vous n'allez même pas vous forcer à vous imaginer tout cela parce que si vous écoutez Paysage d'hiver, vous aimez bien le black métal atmosphérique, ce sous-genre qui consiste à produire des morceaux de 37 minutes avec trois ou quatre riffs, des bourrasques de graillon saturé, un batteur (ou une boîte à rythmes) qu'à côté, Stallone dans Over the Top a des petits bras. Et tout cela s'apelario : Wintherr. Et qu'est-ce que j'apprécie, moi, dans l'atmosphère ? Réponse : j'aime bien quand je ne vois plus le temps passer, et c'est pour cela que ce genre de musique peut vite s'acoquiner avec de l'ambient, à ceci près que l'on barbote moins dans l'abstraction, c'est un peu plus... évident, grâce à des samples au choix de corbeaux, de vent dans les arbres, de loups qui hurlent à la lune juchés sur un rocher alors que vous farmez pour commencer le DLC d'Elden Ring... C'est tout de suite plus romantique, c'est tout de suite plus Kittelsen, plus la montagne, la forêt, les gens dévorés par des moires dans les clairières oubliées ou bien par les lechen, les fantômes, les "errants" affamés comme celui qui semble être décrit dans les albums de Wintherr... Ici, ça marche toujours bien cette approche, celle du plaisir de la marche, tout se ressemble, rien ne se ressemble, et les morceaux amènent la dose juste de changements de rythme, en prenant des intonations dans les canons black metal habituels, des dissonances aux répétitivités, des moments de transe à ceux encore à moitié rêvasseurs, bien réminiscents de la Norvège, d'une certaine Amérique, d'un certain black métal à la française. Ayant décidé aujourd'hui de ne name-dropper personne, et jusqu'à la fin des temps, je vous laisse trouver, ce n'est pas compliqué, il y a le nom "thulée" dans le titre d'un de ses albums... et voilà, le chemin est sinueux, le chemin est droit. Le vent souffle fort, le corps est oublié. L'esprit vagabonde, l'esprit se fige... le regard en bas, le regard de côté. Les pieds l'un devant l'autre jusqu'à ce que la question : "à quoi bon ?" s'affiche sur la page d'accueil de la conscience... Fortement onirique la dose, bien sombre, bien froid, bien je me les gèle, bien bien bien produit et ça c'est bon, quand la musique donne les sensations qu'on subit, quand la musique sonne comme si nos engelures chantaient la mélodie de la dépression, de la solitude, de l'errance, de l'ennui ? De l'attente ? Du doute ? Des disques de deux heures ? A l'abri des regards, comme un ours qui hiberne, comme une chouette qui ouvre ses soucoupes oculaires pour mieux dévorer tout ce qui se passe sous son bec.
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commentaires
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- Rikkit › Envoyez un message privé àRikkit
Vi. Assez d’accord. Ça perd en intensité et je trouve que c’est du coup un peu plan-plan tout ça.
- Valsturm › Envoyez un message privé àValsturm
Ça tient bien au chaud. Mais on est quand même loin de l'intensité des premières demos.
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