Black Angel seraient-ils le chaînon manquant entre les March Violets produits par James Ray et les Sisters of Mercy époque ‘Vision thing’ ? Ces références ne cessent de trotter dans ma petite caboche à l’écoute de ce quatrième (déjà ? Oui, ça ne chôme pas) opus. Des deuxièmes, on retiendra cette rythmique lourde à la frappe franche, les guitares musclées, des premiers une propension à la mélodie sexy as fuck, le tout truffé de trouvailles personnelles. Pas à dire, ce groupe confirme son statut de bonne surprise, pas aussi cliché et déterminé que son nom ne le laisserait supposer. Matt Volwes est quand même un sacré vocaliste au timbre sensuel et prenant, comme celui d’un Bono glam foudroyé par un éclair gothique. Essayez donc de résister à la volupté noire de ‘The black rose’, à la noirceur presque deathrock de ‘All or nothing’ ou à la fabuleuse ritournelle macabre de ‘Carnival man’, sans oublier le final déchirant qu'est 'Battle cry'. Comme j’ai pu l’écrire déjà, on sent la musique de vieux briscards qui ont leurs références, les ont digérées, sans besoin de copier qui que ce soit et c’est la force du projet, jouer sa musique à sa manière hors de murailles trop balisées. Même les choeurs féminins un peu gothic soul, pas foncièrement mon gimmick favori, fonctionnent à merveille. Black Angel arrangent les choses à leur manière, bien loin des grilles souvent convenues du style et leur musique prend dès lors des nuances velourées et électriques à la fois se renouvelant suffisamment pour éviter redites et lassitude. Je crois que je deviens de plus en plus fan à chaque écoute… 4,5/6