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The Mercury Program › A data learn the language

8 titres - 47:06 min

  • 1/ Tequesta (7:38)
  • 2/ Fragile or Possibly Extinct (7:19)
  • 3/ Slightly Drifting (6:24)
  • 4/ Egypt (4:52)
  • 5/ To/From Iceland (5:41)
  • 6/ You Yourself Are Too Serious (5:23)
  • 7/ Gently Turned on Your Head (4:03)
  • 8/ Sultans of El Sur (5:46)

informations

Chase Park Transduction, Gainesville, Floride, USA, avril - mai 2002

line up

Tom Reno (guitare, vibraphone), Sander Travisano (basse), Whit Travisano (piano électrique, vibraphone), Dave Lebleu (batterie, vibraphone, programmation)

chronique

  • post rock

Le vibraphone est dans l'air du temps. Et c'est tant mieux. Que cela soit dans un contexte jazz, rock ou electro, la richesse harmonique que cet instrument vient apporter aux musiques précitées est absolument incontestable, les projetant littéralement dans une autre dimension. L'Entendra-t-on un jour dans un environnement doom/gothique métal ? Qui sait ? Quoi qu'il en soit, et sans doute depuis que l'on se soit mis à transcender Tortoise, on ne compte plus le nombre de formations qui alignent un vibraphoniste dans leur configuration de base. The Mercury Program, vous l'aurez compris, est de ceux-là, et pour un résultat qui fait inmanquablement penser justement à leurs compatriotes américains, mais en plus authentique. Je m'explique : dans ses moments les plus inspirés, le groupe de John McEntire n'a fait en réalité que repiquer les plans de Steve Reich - il serait temps qu'on le reconnaisse. Et c'est tout auréolé de cette gloire soudaine dûe à cette soit disant innovation que Tortoise s'en est allé fièrement conquérir le monde de manière bien trop arrogante, sans une once d'humilité. Mais ma chronique ne devrait pas me servir de prétexte à déclarer ouvertement mon rejet de la musique de ce quatuor de pseudo intellectuels de bazar, n'est-il pas ? Et donc, à contrario, The Mercury Program joue sans se la donner, pour le plaisir de jouer. Guitare, batterie, vibraphone et piano électrique trouvent le parfait équilibre, rehaussé de temps à autres par des séquences générées par ordinateur ou une basse profonde. Leur musique ne s'emballe du reste pratiquement jamais et préfère se focaliser sur la construction d'ambiances où échos et répétitions portent le flambeau. De toute évidence, les musiciens de The Mercury Program n'ont ni les compétences, ni la culture musicale de leurs grands frères. Néanmoins, c'est précisement dans cette spontanéité, cette fraîcheur, ce manque d'ambition véritable qui permet d'éviter d'en faire des tonnes (n'ont-ils pas d'ailleurs appellé un de leurs titres "You Yourself Are Too Serious" ?) que réside sans doute la réussite de ce disque. Hypnotique. Simple et compliqué à la fois.

note       Publiée le jeudi 10 octobre 2002

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