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Polysics › Weeeeeeeeee!!!
- 2012 • Ki/oon KSCL2165 • 1 CD
- 2013 • JPU Records JPU002 • 1 CD
détail des votes
Membre | Note | Date |
---|---|---|
Dioneo | mardi 12 novembre 2024 - 17:14 |
cd • 17 titres • 50:04 min
- 1Sparling Water2:36
- 2Lucky Star3:40
- 3Distortion3:31
- 4Steam Pack2:18
- 5Ice ? Tights, Mike1:55
- 6Why3:20
- 7Quiet Smith3:02
- 8Kitchen Ban Ban3:09
- 9Lightning Express3:28
- 10Raptus3:03
- 11High Kcal1:20
- 12Everybody Say No3:14
- 13Round the World
- 14Weeeeeeeeee!!!3:14
- BONUS de l'édition européenne (JPU)
- 15No Control3:29
- 16Watson 20122:37
- 17KI.KA.IDA! 20122:58
informations
line up
Fumi (basse, voix, synthétiseurs), Masahai Yano (batterie, voix), Hiroyuki Hayashi (guitare, voix, vocoder)
chronique
Parfois j'hésite, l'humeur est incertaine, l'envie : « et maintenant, pop claire ou grindcore broyage-de-cervicales » ? Aujourd'hui c'est différent : je ne choisis pas. Je sais que je veux tout d'un coup : les mélodies en couleurs fluo, le rythme attraction-la-plus-extrême-du-parc ; les voix acidulées, les synthés pseudo-8bits (ou vraiment, d'ailleurs) et la batterie punk crétine mais brillamment tenue, speedée et obstinée avec brio ; les combis orange chantier et l'hyperespace qui s'engage dans les logements en plastic des bijoux en strass-toc. Alors je ressors ça, là : Polysics.
Devo c'était marrant mais un peu lent. Il a fallu adapter le truc – aux fameuses images du métro de Tokyo passées en accéléré à destination des touristes, pour l'épate et le cliché – en fait, connecter le cliché dans les deux sens, la-vie-trépidante-mais-impeccablement-rangée-toujours-de-l'employé.e-japonais.e/le-délire-rock-pop-punk-névrotique-d'une-espèce-de-jeunesse-decalée-d'occident. Ça donne Polysics, donc : un groupe manifestement bien au fait de tout ça – l'exotisme de plus ou moins bon aloi tel qu'on que le conçoit de chaque côté de l'un ou l'autre océan ; « l'ironie culturelle » du punk et la puissance d'humour potentiel, claquant, idiot/malin de la pop la plus pimpante. Ça donne ces compos invraisemblablement serrées et articulées, écrites et jouées au nanomètre mais dans une dépense d'énergie démesurée. Du vocoder, de la basse fuzzée granuleuse, des caisses claires qui saturent comme il faut, du chant perché-fausset... Un univers visuel travaillé dans le détail, aussi – avec ces clips qui dégomment la rétine, endommagent les synapses à chaque visionnage mais qui laissent le sourire scotché béatement. Un jeu avec les clichés, donc – d'une J-pop, d'un J-rock pris à l'allure la plus dingue possible, déformés, tout ce qui peut se pousser calé dans le rouge. Avec pertinence, toujours, pourtant – qu'on comprenne bien que prendre Motörhead et les B52's pour à peu près la même chose, question d'angle, ça n'est pas forcément si absurde que ça en a l'air. Ça l'est bien davantage, et c'est ça qui marche.
Une fois ceci posé, on se lâche en mode fête totale. On sautille devant l'écran au rythme des paroles qui s'affichent syllabe par syllabe. On joue à cyborg-hero – extreme-shmup edition – des jours et des nuits sans plus se nourrir ni prendre de sommeil. On vise le niveau final – le level, le stage plus loin. On entonne YOU'RE MY LUCKY STAAAR!!! dans le tram sous le regard médusé des autres usagers, qui n'ont pas l'intégralité de la scène dans le casque, eux, elles. On essaye pendant des heures de se rappeler sans tricher de quel morceau c'est le clip, celui où les chats dupliqués tournent en rond autour de l'écolière qui touche sa bille en breakdance (en faisant nia-nia-nia-nia, les félins – enfin, l'onomatopée de là-bas pour dire Miaou, quoi). Elle s'appelle Machine, tiens, la gamine. Et ils se déclinent, les clips, pour certains morceaux – avec chaque fois un personnage, choisi au début façon jeu vidéo rétro (décidément). (Bon, puis on se rend compte que c'était pour un autre disque, en fait, ces clips à minets... Il va falloir l'enchaîner après, ça va encore être l'escalade).
Bref, c'est très fun, Polysics. C'est très bon, dans ce registre beaucoup trop de tout trop vite pour qu'on arrive à déchiffrer bien longtemps. C'est plus riche, varié, aussi, que le simple gimmick synth-pop-punk qu'on pourrait soupçonner au début. Ce n'est pas le groupe d'un seul tour. Par moments ça part bizarrement funky – Raptus, on dirait les Minutemen pris dans le « metal-rock-fusion » nineties, avec des organes bio-mécha greffés en plus (pour plus d'efficience groove-ondes-carrées). Ailleurs ça peut tourner disco-afro-d-beat tuné Gang of 4/Roland 404, balancer des hymnes à Burger (pas Rodolphe... juste le sandwich, hein) ou du slogan en opposition (Everybody Say No) ou passer du riff Check Berry dans la Matrice sans que lui, eux, elle s'en plaigne – tant ça file à tout le monde un gros shoot de joie explosive et tenue ferme tout le long que ça dure.
Tout le monde dit NON. Tout le monde dit Weeeeeeeeee!!! Tout le monde danse le Déboîte-Hop ! Tout le monde se disloque et tout le monde se regroupe. Il fait chaud sous les tôles glacées. Les fumigènes en rajoutent une couche, une grosse bouffée dans les nuées de condensation. Quelqu'un a remis une pièce ? Y'a des morceaux bonus. Des versions. Ça s'emballe trois tours de plus. Ça dit Hors-Control ou une espèce de drôle de code. On finirait par se dire que le crash, c'est une façon comme une autre, aussi valable, d'atterrir n'importe où.
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- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo
Ah ah, oui, j'ai ce souvenir aussi ! (Et également celui du concert de Polysics à Lyon. C'était... Un autre monde).
- Note donnée au disque :
- sergent_BUCK › Envoyez un message privé àsergent_BUCK
"Devo c'était marrant mais un peu lent." hahaaaaa... ! je ne peux m’empêcher d'esquisser un sourire avec cette phrase, re rappelant une écoute commune de "come back jonee" en version live sur-speedée... enfin, c'est une manière de dire que les japonais font une fois de plus un cran au dessus du reste du monde avec leurs polisics, toujours plus plus pluss !!!!