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Jeff Mills › Mix-Up Vol.2, LiveMix at Liquid Room, Tokyo
- 1996 • React REACTCD77 • 1 CD
- 1996 • Sony music SRCS7969 • 1 CD
cd • 3 titres • 67:05 min
- 1SEGMENT 1 (Jeff Mills – Utopia/Jeff Mills – The Extremist (Retro Mix)/Surgeon – Magneze/Joey Beltram – The Start Is Up/Millstart – Step to Enchantment (Strigent)/Jeff Mills – Life Cycle/Jeff Mills – The Bells/DJ Funk – Work That Body/DJ Funk – Run (U.K.)/Joe T. Vannelli – Play with the Voice in USA (Joey Beltram Remix)/Wicked Wipe – Rock Da House (Ian Pooley Mix)/Jeff Mills – i9/Jeff Mills – Change of Life/Circuit Breaker – Overkill/iO – Eternal Sun/Joey Beltram – Game Form (Robert Armani Remix)/Club MCM – Club MCM (K.A. Happy Mix)/Jeff Mills – Ax-009/Surgeon – Move /Traxmen – Wet Floor/Jeff Mills – Detached/Claude Young – Nocturnal)35:17
- 2SEGMENT 2 (The Advent – Bad Boy/DJ Skull – Head Basher/Rhythim Is Rhythim – Strings of Life/Jeff Mills – Loop 3/Jeff Mills – The Fear As We Know It/Ken Ishii – Extra (Luke Slater Mix)/Damon Wild - Avion/X-102 – Intro (X-102)/Jeff Mills – Humana/H&M – Suspense/The Shadow – The Other Side/Dan Morgan – Flowerchild/Hell & Jonzon – Bazetoya)23:55
- 3SEGMENT 3 (Jeff Mills – Casa/Jeff Mills – Life Cycle/Millstart – Step to Enchantment)7:52
informations
Enregistré live au Liquid Room, Tokyo, le 28 octobre 1995 à partir de 3 heures du matin.
line up
Jeff Mills, Surgeon, Joey Beltram, Millstart, DJ Funk, Joe T. Vannelli, Wicked Wipe, Circuit Breaker, iO, Club MCM, Traxmen, Claude Young, The Advent, DJ Skull, Rhythim Is Rhythim, Ken Ishii, Damon Wild, X-102, H&M, The Shadow, Dan Morgan, Hell & Jonzon
chronique
Jeff Mills en mode mix, derrière les platines – c'est la Machine derrière les Machines. De la S.F. en live – à peu près, complètement le contraire du cliché du DJ qui frime en levant les bras planté devant son matos (pas toujours complètement branché), poussant un cri d'encouragement de temps en temps vers la foule, qui ne l'entend pas de toute façon mais répond immanquablement par une clameur générale. Non... C'est un autre genre de fête, ici. « Live », musique sur support ou pas, ce set l'est intensément – vivant, jamais à la même place bien plus d'une minute, les morceaux se superposant, s'infiltrant, s'exfiltrant les uns les autres dans une pure dépense frénétique.
Jeff Mills balance des fragments – cisaille les « tracks » venus de partout – Detroit, Chicago, New York, l'Angleterre, l'Allemagne ou Tokyo, reconfigure tout ça en un nouvel espace où l'on se translate, où l'on file à la vitesse du son (ou des probables jeux de lumières, s'il y en avait, ce soir là). Le set – l'enregistrement, sans doute, peut-être partiel – est découpé en trois segments, dont toutes les parties sont fondues, chaque fois, séquencées d'une traite. La tracklist n'indique pas les durées – afin qu'on ait du mal à les identifier, tous, à savoir qui est qui, où et quand. Le son, les ondes, les impulsion parlent pour eux-mêmes – Mills nous refile en capsules anonymes l'esprit du collectif Underground Resistance – on cache les visage pour laisser vivre la musique sans pouvoir la suivre à la trace jusqu'à un quelconque auteur. Mills est très présent, cependant, dans ce mix – sous son nom propre ou sous alias. Mais – ego ou non – ce pourrait aussi bien en être d'autres. On n'a pas le temps, de toute façon, de regarder qui balance.
Quelques classiques s'entendent aussi, là-dedans – Strings of Life de son ami Derrick May (sous alias Rhythim Is Rhythim) – mais ceux-là sont traités comme tout le reste, les autres bouts de matière, matériaux. À la rude, fractionnés, fracturés, aspirés dans le vortex, assenés sur la piste. Tout passe sans qu'on ait le loisir de saisir vraiment – mais tout accroche, entraîne. Irrésistible, irréfragable, extatique (ou ecstatique, d'accord... nettement pas incompatible avec ça – les substances, les états). Pas de hiérarchie, ici. Seulement des vitesses, des rapports, des angles – de flexion, de propulsion, des vecteurs. Des corps et de la mécanique. De la chimie pratique, appliquée, empirique mais maîtrisée, pratiquée, affinée depuis longtemps.
Ce mix tabasse. Il n'y a guère plus à en dire. Il y a beaucoup plus à y trouver – x sensations bien au-delà de la bête satisfaction de l'emballement et de l'impact. De la joie, du froid, de l'embrasement. De la tension et de la totale dilatation – de perceptions, de perspective. Jeff Mills est en pleine forme. On n'est jamais vraiment prêt, pour un Mills en pleine forme. On est chaque fois heureux.se que ça nous tombe dessus.
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- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo
Oui, toute la série des Mix-Up a des pochettes de ce genre, que je trouve vraiment cool aussi (et très raccord avec ce que racontait la techno - en tout cas cette techno là - à cette époque, le rapport à la SF et au futurisme, le côté utopique/dystopique à la fois, ce qui en fait une musique-question autant qu'une musique-proposition, les hypothèses avec quoi ça jouait...).
Le truc marrant sinon, c'est que ce disque m'est arrivé par accident, au départ. Ma nièce, qui devait avoir dans les 10/11 ans, l'avait commandé sur un truc genre Club Dial ou France Loisir en croyant acheter du... Robert Miles ! (La dream-music, vous vous rappelez ?). Ça lui avait un peu fait un choc, du coup, quand elle avait fait "play" ! (Et elle me l'avait refilé en mode "ça devrait plaire à Tonton, ça, vu que c'est horrible", ou à peu près...).
Message édité le 27-11-2024 à 11:50 par dioneo
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- Copacab › Envoyez un message privé àCopacab
Et cette pochette japonaise bute, je ne la connaissais pas.
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- Copacab › Envoyez un message privé àCopacab
J'avais une chro de Waveform Transmissions Vol 1 en préparation, j'attendais de trouver l'inspi pour parler de ce mix pour faire un diptyque théorie/application mais tu t'en es occupé de manière impeccable ! Pas grand chose à ajouter, un mix absolument électrique et quintessentiel. Qu'est ce que la techno a perdu depuis... Je reviens de Positive Education et personne n'est arrivé à la cheville de Mills, une fois de plus.
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