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Norma Loy › Ouroboros
- 2023 • Manic depression records MD153-CD • 1 CD digipack
détail des votes
Membre | Note | Date |
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allobroge | mercredi 23 octobre 2024 - 06:54 | |
Shelleyan | mardi 22 octobre 2024 - 23:05 | |
Richard | mercredi 23 octobre 2024 - 07:27 |
cd • 12 titres
- 1Saeta
- 2In a manner of speaking
- 3Venus in furs
- 4Touch me
- 5Leaving the table
- 6Some are
- 7Romance 2022
- 8Next one is real
- 9A night to forget
- 10Intro/what a day
- 11Up in flames
- 12Fire of the mind
informations
line up
Chelsea (chant, choeurs, orgue), Usher (claviers, synthé, programmation, bruits, effets)
Musiciens additionnels : Stéphane Maxime (guitare, basse, percussions), Yann Reversat (guitare, synthé), Peter Rainman (basse), Paul Fiction (guitare, programmation)
chronique
Mmmm, sept ans de réflexion… Ah non, ça c’est Marilyn et sa robe papillonnant au dessus d’une bouche de métro, là c’est juste sept ans sans album et ça, on n’aime pas trop avec Norma Loy. Ouf, en voilà un tout neuf ! Mais, quid ? Un skeud de reprises nommé 'Ouroboros' ?!? Ca sent le sapin ou quoi ? Plus rien à dire de neuf ? Sauf qu’on se souvient que les Français ont transfiguré un titre de Edith Piaf pour en faire un hymne de soirées gothiques… D’ailleurs la palette des artistes sélectionnées est alléchante et en dit beaucoup: Nico, Tuxedomoon, Suicide, pas de réelle surprise mais plus on va en avant, plus on se dit que nos Français prennent des risques: Throbbing Gristle, Coil, Factrix… Bon, assez tergiversé, on a largement de quoi s’aventurer en pleine confiance et il y a de quoi. La reprise de Nico ambient/cold/jazzy est une pure merveille de sensualité nocturne et triste, idem pour ‘In a manner of speaking’, certes une création souvent reprise mais Norma Loy parviennent à nous faire croire qu’elle est de leur plume tant elle est belle, dans la beauté sobre et tragique des arrangements cabaret mais aussi les intonations du chant qui sont un modèle de maitrise émotionnelle. Rien qu’à ce stade, la touche ‘repeat’ a déjà chauffé. Le Velvet ? Presque trop facile, cette reprise est juste fabuleuse avec son touché mécanique. Celle de Suicide ? Pas mal du tout, même esprit musical, presque confondant de mimétisme. Celle de Leonard Cohen me plait plus, une sorte de slow banal au départ qui, mine de rien, nous entraîne dans une déchirure émotionnelle plutôt vive, intense. Reprendre David Bowie, ok mais ‘Some are’… Déjà, combien de gens connaissent seulement cette chanson ? Voilà une belle prise de risque mais presque trop proche de l’originale même si très réussie car niveau sensualité, l’Anglais l’emporte malgré tout avec son timbre bouleversant. Norma Loy se reprennent eux-mêmes à mi-parcours, un enchaînement intéressant avec ce riff de guitare piqué à Bowie justement… Cette version moderne de ‘Romance’ est certes bonne, plus grinçante moins cold wave mais dire qu’elle me transporte serait mentir. Que dire du ‘Next one is real’, un de mes morceaux favoris de Minimal Compact ? Que je préfère nettement leur interprétation mais reconnaissons à Norma Loy une réappropriation originale et personnelle, tout à fait digne et même plus que ça. Excellent choix que Factrix, un combo si méconnu et sous-estimé que les remettre en lumière ne peut être que salué. La version des Français demeure proche de l’originale mais on reste bluffé de voir à quel point ils parviennent à s’y couler comme s’ils l’avent composée eux-mêmes. Rock indus/cold wave noir et torturé, mystique; vu la qualité du travail, on peut carrément parler de communion spirituelle. Très fan également du boulot effectué sur ‘What a Day’… Plutôt que de se mesurer à l’ironie mordante de Throbbing Gristle, Norma Loy la transforme en tragédie inexorable. Une merveille à mon sens. Ne me rappelant plus précisément de la compo de David Lynch et Angelo Baldamenti, je passe rapidement mais made in Norma Loy, ça coule tout seul. Final en beauté où les Français transfigurent ‘Fire of the mind’ en lui conférant une noblesse sonnant comme un magnifique hommage à John Balance… Sept ans, ça peut paraître long mais quand c’est pour obtenir un disque de cette trempe, quasiment un chef-d'oeuvre, qu’on écoutera le reste de sa vie, c’est dérisoire…
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