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Soda Stereo › Soda Stereo

cd • 11 titres

  • 1Por que no puedo ser del Jet-Set?
  • 2Sobredosis de TV
  • 3Te hacen faltas vitaminas
  • 4Tratame suavemente
  • 5Dietetico
  • 6Tele-Ka
  • 7Ni un segundo
  • 8Un misil en mi placard
  • 9El tiempo es dinero
  • 10Afrodisiacos
  • 11Mi novia tiene biceps

informations

Gracias Sandra por la ayuda !

line up

Gustavo Cerati (chant, guitare), Zeta (basse, choeurs), Charlie Alberti (batterie)

Musiciens additionnels : Daniel Melero (clavier), Gonzo Palacios (saxophone)

chronique

L’histoire empêche tout, l’histoire n’empêche rien… Si 1976 voit l’explosion du punk, en Argentine, c’est surtout le début de la dictature militaire qui causera pas mal de soucis aux groupes rock déjà établis mais surtout, pour raison de censure et de limitation des contacts avec l’extérieur, verra l’élan punk se briser aux frontières du pays; il faudra attendre la Guerre des Malouines en 82 pour que le punk rock et la new wave s’y engouffrent en vrac. Tandis que Los Violadores se taillent une mini réputation de pionniers dans le premier style, un trio qui va devenir culte se met en place. D’abord baptisés Los Estereotipos en hommage aux Specials qu’ils apprécient, ils se renomment Soda Stereo. Sont-ils sombres ? Non. Sont-ils expérimentaux ? Non. Sauf que nous sommes en Argentine en 1982 et que la situation diffère de l’Europe. Repéré et signé, le groupe qui joue intensément entre un studio et accouche d’un premier essai en 1984. Moins sauvage que sur scène, le combo propose une musique qui emprunte beaucoup au ska et aux Clash mais passée à la moulinette new wave. Le son est énergique, dansant mais dépouillé, exempté de la chaleur que l’on prête volontiers à la musique latine (malgré quelques éléments typiques de percussions dans la rythmique). On songe volontiers aux Français de Carte de Séjour (en moins bigarré) ou à la vague madrilène, notamment Alaska y Los Pegamoides, dans ce mélange de pop baltringue affectionnant la basse slapée et de new wave dansante mais fraîche. Cet aspect new wave sera plus marqué sur le second album mais la présence de synthé, de sonorités de boîtes à rythmes confirme la volonté de Soda Stereo de proposer un son neuf loin des poncifs du rock traditionnel jugé trop complexe techniquement. Si en Europe, le pli a déjà été pris, en Argentine, les rares groupes à expérimenter ce type de sonorités (Virus, Sumo, Soda Stereo) vont rapidement se tailler une réputation auprès d’un public dépassant largement l’underground. Les chansons les plus ombrées (‘Tratamé suavemente’, l’excellent ‘Tele-ka’) rappellent quelques échos des Russes de Kino ou même les Italiens de Litfiba, Gustavo Cerati s’impose comme un chanteur charismatique, position largement confirmée par la place occupée tant par son travail solo que la carrière de Soda Stereo dans les mémoires argentines. Le ton général a beau demeurer badin, ce premier opus s’il a les composantes pour faire bouger demeure trop froid pour simplement coller aux standards de l’époque. Le goût du ska (au niveau des rythmiques notamment), de l’épure et la parcimonie des ajouts électroniques permettent à l’album de sonner pertinent aujourd’hui encore contrairement à d’autres productions trop calibrées 80’s. Chronique d’un culte annoncé, Soda Stereo ne le savent pas encore mais ils sont partis pour devenir un monument de la musique de leur pays.

Très bon
      
Publiée le mardi 22 octobre 2024

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    dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
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    wouh, Soda Stereo !! Un genre de messie du rock argentin là-bas, si j'ai bien compris, tout à la fois Clash et Radiohead et Nirvana... Comme certains l'auront vu, j'aime beaucoup "Bocanada" de Gustavo Cerati (beaucoup, beaucoup plus tard, et dans un registre plutôt trip-hop mignon , mais juste sublime)...