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Hubert-Félix Thiéfaine › Autorisation de délirer

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Membre Note Date
gregdu62      samedi 12 octobre 2024 - 21:08
Olivista73      jeudi 3 octobre 2024 - 18:44
nicola      mardi 1 octobre 2024 - 19:47
Raven      mardi 1 octobre 2024 - 19:00

lp • 11 titres • 38:44 min

  • 1La Vierge au Dodge 51
  • 2Court-métrage
  • 3La Môme kaléidoscope
  • 4L'Homme politique, le roll-mops et la cuve à mazout
  • 5Variations autour du complexe d'Icare
  • 6Enfermé dans les cabinets (avec la fille mineure des 80 chasseurs)
  • 7La Queue
  • 8Dernière station avant l'autoroute
  • 9Rock autopsie
  • 10Autorisation de délirer
  • 11Alligators 427

informations

line up

Gilles Küsmérück (claviers, bandonéon, accordéon), Claude Mairet (guitares, arrangements), Jean-Pierre Robert (guitare), Jean-Paul Simonin (batterie, percussions, trompette), Hubert-Félix Thiéfaine (chant, guitares), Tony Carbonare (basse, claviers, arrangements)

Musiciens additionnels : Alain Carbonare (piano)

chronique

Le second Thiéfaine, c'est un peu comme le premier. En pire. Avec encore une prise électrique en jeu - ou plutôt la jack plongée dans le bocal de HFT, qui a un sérieux pète. HFT pousse le bouchon niveau chant saugrenu, rock zinzin-ringard, mais aussi rayon ambiances familièrement sordides, qui vous font penser qu'il n'y a qu'en France que ça pousse comme ça. Sans parler d'allusions à une poudre qu'il commence à connaître, plus blanche et addictive que le metton de la cancoillotte. L'aspect timbré-fauché du Thiéfaine au matin de sa discographie, illustré par ce portrait de lui arlequinisé à l'arrache façon "cousin Gérard bourré au bal du village se prend pour Peter Gabriel", augmente dès le premier morceau à rythmique élasticonne qui part en sucette, poussé sur l'accent patois pataud moche tartiné avec force grimace à en filer la nausée à Coluche et Laibach. En bon littéraire contrarié, son obsession des nombres le suit (ce 51 ne peut faire référence au pastis, non ; dans le coin savez-vous on boit le Pontarlier, pour rappel jamais dilué jusqu'à noyer l'aigle). On valse nonstop dans les défilés folk-country-bluesy improbables, gorgés d'images qui virevoltent, mais aussi rebutés par des trucs vraiment vraiment vilains, qui me feront toujours préférer le premier, plus gracieux même dans sa laideur. On se dit souvent que ces conneries-là, on les pense mais on ne les enregistre pas. Qu'elles restent des brouillons éthyliques, des amusements estudiantins de fin de soirées artistoïdes... mais HFT lui a osé, bien au chaud dans ses années nawak & terroir-isme. On a autant envie de le rejoindre dans son Délire, que de lui hurler de ferme sa gueule, quand il se laisse aller à son chant de dolois bourré-foufou en plein karaoké dans sa salle de bain. Avec des intonations grossières, poussives, traînantes, agaçantes (par ex. la ramollo-puérile "Court-métrage", qui m'donne envie de lui cramer les moustaches au zippo). Parce que c'est ça aussi qui fout le malaise avec ce Hacheffeté des premiers disques : la sensation que le gars est bien, bien seul dans son délire. Qu'il n'y a que lui pour en rire. Qu'les zicos derrière font leur tambouille en se regardant soucieux. Qu'il peut faire dans le plus léger avec "La Queue"... ou qu'c'est qu'en apparence, car on peut aussi lire sous sa badinerie digne de Renaud, un fantasme de tuerie de masse. Qu'il peut nous pondre du tube à intitulé pas possible ("L'homme politique, le roll mops et la cuve à mazout", blues en crescendo lyrique charriant comme des effluves du Berlin de Lou, version Hexagone). Qu'il n'a pas peur de forniquer avec la chanson pour guinches faciles, la variété la plus abrutissante, sous intitulé toumeutche : "Enfermé dans les cabinets (avec la fille mineure des 80 chasseurs)" a.k.a "ça va cartonneeer". Et cette ambiance pouet-pouet ciboulette vrille au sordide au fil de l'album, jusqu'à la fatidique "Alligators 427". Baroque et grandiloquente, cette pièce-montée quasi gothique est emblématique des morceaux "pas sympas" d'Hubert, ni vraiment chanson française ni vraiment prog'. "A427", c'est quand HFT devient inquiétant, pas juste ce troubadour-poète intello-couillon qui gesticule. "Je vous dis Bravo et Vive la Môrt". Le délire y est mis dans un carcan, un container froid, comme si son Ça bordélique était sommé par son Surmoi de suivre un tempo plus sinistre, de s'astreindre à une lourde cérémonie, plombant la bouffonnerie par un mantra morbide. Mais pour tout dire, je trouve encore plus glauque cette "Variations autour du complexe d'Icare" avec son intro digne de Wendy Carlos pour Orange Mécanique et son bad trip psyché-de-loque à base de gosse persécuté à l'école qui geint à sa mère, dans un écho de néant... Inquiétant, vraiment. Quelles sortes de champignons poussent donc dans ces fichus champs jurassiens ?

Bon
      
Publiée le mardi 1 octobre 2024

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    Raven Envoyez un message privé àRaven
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    Cher edenbeast, merci pour ta vigilance et ton attention. Cette boulette (si j'ose dire) n'était pas malveillante, et s'explique tout bêtement par mon avatar. Je ne mange pas des petites graines en piou-pioutant, je suis un CORBEAU, et donc un oiseau volontiers NECROPHAGE, qui va donc naturellement employer des choses comme le DEADname !!

    Merci de ne pas me mésanger !

    Note donnée au disque :       
    born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

    "Lu", c'est le pronom pour les princes ?

    zozo Envoyez un message privé àzozo

    *pour la ou le ou li ou lo ou lu désigner

    nicola Envoyez un message privé ànicola

    Merci.

    Sinon mes parents ont le même casque.

    Note donnée au disque :       
    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
    avatar

    Le prénom que portait une personne transgenre avant sa transition. (Et qu'il ne faut par conséquent plus utiliser pour la ou le désigner).

    Message édité le 06-10-2024 à 17:33 par dioneo