Kingdom of Sorrow › Kingdom of Sorrow

Kirk Windstein semble être très sociable, et ce n'est pas sa première collaboration hors Crowbar. Voici la dernière en date si je ne me trompe pas, avec donc Jamey Jasta le beugleur tête de gondole d'un mouvement encore agonisant aujourd'hui, à savoir le metalcore pour les masses. Sur le papier, on se dit "ça va être du Crowbar old school avec des mosh parts et tout, en plus Jasta il faisait des featuring dans Brujeria (RIP), ça peut pas être un mauvais garçon", et on se retrouve avec un Crowbar récent mais simplifié, plus très tristoune à part quelques refrains très AOC. J'ai un peu l'impression d'écouter du Hatebreed featuring Le Kirk plutôt qu'un groupe nouveau, malgré les riffs si caractéristiques qu'on a appris à aimer tant. Ça roule des mécaniques sévère, c'est très simpliste et Jamey Jasta a une voix quand même beaucoup moins riche que Kirk Windstein... et là je me dis qu'on aurait pu faire un autre album de Crowbar, sans le gars de Hatebreed qui voulait tartiner de la double grosse-caisse de partout, et il aurait été assez cool cet album, sans toutes ces petites incartades un peu pataudes et pas très originales. Si vous voulez, j'ai affiné Kingdom of Sorrow, mes oreilles on fait un tri automatisé et je me suis quand même un peu amusé, c'est un peu comme lorsqu'on perd le goût ou l'odorat, on s'accroche à la mémoire des bonnes choses malgré le rabotage des sens et la monotonie du quotidien, ça permet de faire subsister un peu d'élan vital. Un peu...